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Veille de Tabaski : Chez les couturiers…
Publié le jeudi 16 aout 2018  |  L’Essor
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quelques jours de la fête de l’aïd El Kebir, autrement appelée fête de tabaski, les ateliers de couture sont bondés de clients. Comme tout le monde veut se faire beau, les couturiers sont beaucoup sollicités.
Dans l’atelier de couture de Mohamed Keita sis à Kalaban, les tissus sont déjà arrivés nombreux pour être cousus à l’occasion de la fête. Le propriétaire de l’atelier affirme que pendant les fêtes, ses ateliers sont débordés de clients mais que c’est au couturier qu’il revient de contrôler la situation. A l’en croire, parfois les tailleurs sont obligés de libérer certains clients malgré eux-mêmes, pour ne pas les décevoir lors de la fête, qui est en principe un jour de joie. Certains clients ne comprennent pas cela, a assuré le couturier ajoutant que souvent ce sont les clients qui obligent les tailleurs à leur mentir. Il a laissé entendre que les clients les plus fréquents sont les femmes, car très souvent, ce sont elles qui s’occupent de l’habillement de toute la famille.
Et notre couturier de nous expliquer que les tissus les plus sollicités sont les bazins et les wax. Soulignons que Mohamed est spécialisé dans plusieurs domaines de la couture : couture des femmes, des hommes et des enfants. Dans son atelier, travaillent sans relâche plusieurs couturiers et des apprentis. Les apprentis s’occupent des clients à leur arrivée, pour les aider à choisir les modes qui les conviennent. Il nous a confié que certains clients choisissent leur modèle sur les réseaux sociaux et sur les téléphones portables.
«C’est une actualité d’aujourd’hui, sinon autrefois les clients choisissaient les modèles dans le magazine Lifa, un album de mode dans lequel l’on trouve beaucoup de modèles», a confié Mohamed Keita. Il a ajouté que les apprentis font des petites courses pour acheter le matériel de couture dont a besoin le couturier pour réaliser un modèle. Pour le patron de l’atelier de couture, ses employés s’occupent aussi du repassage des habits après confection et remettent les habits cousus aux propriétaires. Dans l’atelier de Kéita, tout le monde joue pleinement son rôle. Les clients, quant à eux, payent d’abord une avance lorsqu’ils amènent leurs habits à l’atelier, payant le reliquat après.
Par ailleurs, le couturier a révélé que les difficultés rencontrées dans ce métier sont nombreuses, expliquant que certains clients sont durs et toujours insatisfaits. «Seul Dieu est parfait, souvent il y a des petits incidents qui surviennent dans le travail. La plupart des clients ne comprennent pas cela. On est obligé de les soulager pour ne pas les perdre après la fête», a témoigné Mohamed Keita.
Pour lui, les personnes qui exercent ce noble métier supportent beaucoup d’injures venant des clients. Il a rappelé que certains tailleurs prennent tellement de tissus des clients, qu’il leur arrive souvent de les mélanger. Toute chose, selon lui, qui est un sérieux problème pour eux. Aux dires de M. Keita, une autre équation difficile à résoudre pour les tailleurs a trait aux faux rendez-vous.
Tout compte fait, le tailleur a assuré que les faux rendez-vous ne sont pas fréquents chez lui. «D’ailleurs, je travaille jour et nuit et je n’accepte plus les habits apportés par certains clients à la dernière minute», a-t-il conclu.
Amsatou Oumou TRAORÉ
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