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Négociations avec le Mnla – situation à Kidal : Les Bamakois expriment leur désaccord
Publié le lundi 10 juin 2013  |  L’aube




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S’il y a une chose qui préoccupe les Maliens, à quelques semaines de l’élection présidentielle du 28 juillet, c’est bien la situation de Kidal. Cette région malienne est occupée par les bandits armés du Mnla, depuis la libération des régions du nord des terroristes. Une situation confuse et ambiguë à laquelle les Maliens n’ont trouvé jusque là aucune explication. Malgré tout, la communauté internationale veut que le gouvernement malien engage des négociations avec ce mouvement qui refuse l’entrée de l’armée malienne dans la ville de Kidal. C’est dans ce contexte que des pourparlers sont entrepris avec ce groupe armé, sous l’égide du président Blaise Compaoré à Ouagadougou. Au même moment, l’armée malienne a pris position aux alentours d’Anefis à 100 km de Kidal. Entre ces deux extrêmes (la force et le dialogue), quelle solution propose le Malien lambda pour finir avec la crise de Kidal ? Nos reporters sont allés à la rencontre des bamakois. Reportage

Mohamed Lamine Koné, Consultant : « Je ne crois pas en la bonne foi des rebelles»
Ma solution est simple. On privilégie les négociations. A défaut d’un accord entre l’Etat et le Mnla, on fait la guerre. Je ne crois pas en la bonne foi des rebelles. Le MNLA n’est pas différent du Mujao, ni de Ançardine. Ils sont tous des traitres !

Almamy Maïga, Tailleur : « Le temps n’est plus aux négociations»
Je pense que cette histoire de rébellion a trop duré. On a toujours négocié avec eux depuis la 1ère République. Aujourd’hui trop c’est trop. Pour moi, il faut mettre un terme définitif à ce problème. L’armée doit être à Kidal avant les élections. Cela à tout prix. Car il est impossible d’organiser les élections sans Kidal. Je félicite la France pour son soutien qui a permis la libération des régions de Tombouctou et de Gao. Mais, elle a laissé le travail inachevé, notamment celui de la récupération de Kidal. Aujourd’hui, le Mnla résiste dans cette zone parce que la France le protège. Pourtant, c’est cette France qui clame que les élections se tiendront sur toute l’étendue du territoire y compris à Kidal. Nous demandons alors à la France de laisser les soldats maliens entrer à Kidal afin que la libération du nord puisse être totale. Pour que l’on y fasse les élections. Le temps n’est plus aux négociations.

Boudja Coulibaly, Commerçante : « Il n’est pas facile de négocier avec ces bandits »
Notre souhait est que les négociations aboutissent. Mais, sincèrement il n’est pas facile de négocier avec ces bandits. Ils n’entendent que la voix des armes. Ce sont des barbares. Quant ils ont chaud, ils acceptent la négociation pour ensuite revenir.

Mme Soumaré Kadidia konaté, pharmacienne : « Les négociations ont toujours montré leur limite»
Cette histoire existe depuis longtemps. Les négociations ont toujours montré leur limite. La rébellion continuera toujours tant que les autorités maliennes continueront le dialogue. Il faut aujourd’hui qu’elles prennent leur responsabilité pour enfin engager une guerre totale contre ces bandits. Par ailleurs, nous pouvons négocier avec ceux qui ont accepté de déposer les armes.

Alfousseyni Diawara, Electro mécanicien : « La guerre n’est pas toujours la solution…»
Je propose une solution pacifique pour la résolution de cette crise. Le Mnla n’est pas comme les autres groupes armés. Ce sont des maliens. Et on doit pouvoir s’asseoir entre nous maliens pour discuter en vue de trouver une solution. La guerre n’est pas toujours la solution à tous les mouvements rebelles. Je pense qu’il faut donner une chance à la négociation et au cas où cela ne marche, faire la guerre.

Hama Amidou Touré, blanchisseur
« Il est inadmissible que les élections se tiennent sans Kidal … »
Je crois qu’il faut faire la guerre quand les négociations n’aboutissent pas. La guerre coûte très chère en termes de dépenses, de destructions et de pertes en vies humaines. Pour ça, il faut prioriser le dialogue. Je suis d’accord pour la négociation, mais à condition que le Mali reste un et indivisible. Toutefois, il est inadmissible que les élections se tiennent sans la région de Kidal. Les autorités doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour libérer cette partie du territoire.


Mohamed Diané, commerçant : « Tous les moyens sont bons pour libérer Kidal»
Mon souhait est que la paix revienne au Mali. Tous les moyens sont bons pour que les autorités accomplissent ce devoir national qui est la libération totale du nord. Je prie pour que la paix soit dans le cœur de tous les maliens.


Mahamadou Togo, animateur : « Il faut employer la force »
Je ne comprends pas la position de la France. Son intervention a été salutaire au début. Mais, au fil du temps, l’on conçoit que la clé de Kidal est entre les mains de la France. L’armée devait rentrer à Kidal il y a très longtemps, mais elle a toujours été bloquée par la France. Je suis d’accord avec la négociation, mais avec des interlocuteurs désarmés. Alors, comme le Mnla refuse de déposer les armes. Donc, il faut employer la force.


Moriba Camara, directeur de centre de formation : «On a assez négocié avec ces bandits »
Le cas Kidal reste vraiment inquiétant. Avant l’intervention française, c’était l’euphorie sur toute l’étendue du territoire national. C’est grâce à cette intervention que l’espoir était revenu dans le cœur de tous les maliens. Aujourd’hui, tous les espoirs s’estompent étant donné que c’est la France qui encourage la présence de ce groupe à Kidal. Je pense que cette situation a trop duré. On a assez négocié avec ces bandits. Il est temps de mettre un terme à cette mascarade du Mnla d’une manière ou d’une autre.


Mme Haïdara Awa Diawara, commerçante : « Nous devons mener la guerre contres ces bandits »
Il est très dangereux de négocier avec des rebelles. Le Mnla est composé des gens qui n’aiment travailler. Ils sont habitués à de l’argent facile. On ne peut pas leur faire confiance. Ils se taisent le moment où ils ont de l’argent et se révoltent lorsqu’ ils n’en ont pas. Nous devons mener la guerre contres ces bandits pour finir avec cette histoire de rébellion une fois pour toute.

Propos recueillis par Abdrahamane Douaré
Youssouf Z. Kéïta

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