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Le programme PAJM renforce la capacité des magistrats
Publié le vendredi 17 aout 2018  |  Infosept
Ouverture
© aBamako.com par FS
Ouverture de la 2è session de la cour d`assises
Bamako, le 6 Décembre 2017, la deuxième session de la cour d`assises s`est ouverte à la cour d`appel de Bamako.
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La qualité de la justice dépend de la qualité des hommes qui l’animent, dit-on. Dans cette optique, le ministère de la Justice, en partenariat avec l’Union européenne a organisé, du 15 au 17 aout 2018 à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) un atelier de formation des magistrats sur le thème : Ethique du magistrat. Cela à travers, le projet d’appui à la Justice au Mali (PAJM) qui couvre la période mai 2015 à septembre 2018, sous le N° Europeaid/136306/DH/SER/ML. La cérémonie d’ouverture de cette session de formation s’est ouverte sous la présidence du Dr Toubaye Koné, directeur général de l’INFJ.

On notait la présence de M. Dedjinou Ganiou du PAJM, de plusieurs magistrats, de nombreux auditeurs de justice et des deux formateurs ; à savoir M. Cheickna Déttéba Kamissoko, ancien ministre de Justice et magistrat à la retraite et M. Raoul Sangaré, également magistrat à la retraite. Pour le premier responsable de l’INFJ, cette session de renforcement de la capacité des praticiens du droit cadre avec les activités de formation interactive que son service entend promouvoir ; car la qualité du service public de la justice dépend en grande partie de la qualité des hommes et femmes qui la composent.

Pour lui, dans un état de droit, la confiance dans les magistrats est un enjeu essentiel, une condition de l'efficacité et de la crédibilité du système juridictionnel. Cependant, dit-il «et n'ayons pas peur de le dire, l'institution judiciaire est au cœur de polémiques: des magistrats sont mis en cause individuellement, d'autres sont l'objet d'une publicité déplacée ». Le Dr Toubaye Koné ajoutera en indiquant que «si les disfonctionnements dénoncés demeurent assez marginaux nous devons en tenir compte parce qu’il est indéniable qu'un déficit de confiance des citoyens envers la justice est de nature à détériorer son image publique».

Ainsi, pendant trois jours, les participants à cette session se sont familiarisés avec les valeurs qui fondent la justice et que tout praticien se doit d'approprier. De manière spécifique, la formation visait à ce que les praticiens du droit identifiés puissent connaître et maîtriser les principes d'éthique du magistrat; de recueillir les valeurs et les règles de conduite partagées au sein du corps de la magistrature et d'expliciter les modèles de conduite selon lesquelles les juges exercent leurs fonctions.

A retenir que selon les explications de M. Dedjinou Ganiou du PAJM, le projet vise à appuyer une réforme structurelle de la justice dans ses différentes composantes. Il entend combler en partie les déficiences du budget de l’Etat pour la prise en compte des besoins prioritaires comme l’assistance technique, la formation, la documentation, la réhabilitation et l’équipement/infrastructures.
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