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ADPS face à la presse : «Le préaccord de Ouaga est une bombe à retardement et un fâcheux précédent»
Publié le mardi 11 juin 2013  |  L’Inter de Bamako


© aBamako.com par SA
2ème anniversaire de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire CNAS-FASO HERE présidée par Dr Soumana Sako
Samedi 1 juin 2013. CICB. Bamako.


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Les responsables de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) ont, au cours d’une conférence de presse, qualifié le pré- accord qui sortira des négociations de Ouagadougou de bombe à retardement et un fâcheux précédent. Avant d’inviter le peuple malien à se retrouver dans un Front populaire pour le salut national pour sauver le Mali. Ladite conférence de presse s’est déroulée au siège de la CNAS-Faso- Hèrè à Hamdallaye, le vendredi dernier.

Les responsables de l’Alliance des démocrates patriotes pour une sortie de crise (ADPS) ont dénoncé avec véhémence les négociations qui se déroulent présentement entre le gouvernement du Mali et les représentants des éléments du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) à Ouagadougou.

Pour eux, les Touareg du MNLA, dont une partie du territoire est entre leurs mains, est un groupe minoritaire de rebelles racistes et esclavagistes touaregs, égorgeurs de femmes et grands seigneurs du trafic de la drogue dans le Sahel. Ils accusent la communauté internationale de sa mauvaise appréciation de la situation du nord du Mali et des autorités du Mali à distinguer Ansar Dine et le MNLA des groupes terroristes sous prétexte que leurs membres sont des Maliens.

Selon Edmond Dembélé, l’un des conférenciers, le peuple malien s’étonne de la nomination d’un conseil spécial pour négocier avec le MNLA sans que le président par intérim ait consulté au préalable ni l’Assemblée nationale, ni la classe politique, ni la société civile, ni les autorités communautés concernées, y compris celles résident au Nord.

N’étant pas associé, l’ADPS se réserve le droit de ne reconnaître aucun soit disant pré- accord à l’élaboration duquel elle n’aurait pas été associée aux négociations duquel toutes les autres communautés, particulièrement celles du Nord. M. Dembélé invite les pouvoirs publics à rejeter tout marché de dupes visant à remettre le MNLA en selle et à légitimer la sécession du Nord du Mali.
«Le pré- accord, qui sortirait de ces discussions, serait en réalité une fuite en avant et une bombe à retardement et un fâcheux précédent pouvant être suivi par des populations d’autres régions du pays», ont dénoncé les conférenciers.

Les conférenciers, s’exprimant sur les élections, ont réaffirmé leur engagement pour la tenue des élections crédibles et transparentes, mais demandent au gouvernement d’organiser les élections sur l’ensemble du territoire du Mali, après le retour de l’armée et de l’administration dans tous les chefs lieux de cercles et régions, y compris Kidal.

L’ADPS conditionne sa participation à l’élection à la libération de Kidal. Ils qualifient le parrainage d’anti- constitutionnel et un danger pour la démocratie. Selon eux, le parrainage est devenu source de corruption, de chantage et de verrouillage du système pour barrer la route aux candidats du changement. Qu’à cela ne tienne, l’ADPS a obtenu de l’URD le parrainage de son candidat, Dr Soumana Sako. Mais prévient, Edmond Dembélé, ce parrainage ne préjuge en rien d’éventuelles alliances électorales ou politiques futures.

S’agissant des marchés publics, l’ADPS dénonce le manque de transparence au niveau des marchés de l’Etat, notamment ceux relatifs à l’achat de véhicules pour l’armée et d’autres organismes publics, à l’attribution du marché pour la confection des cartes NINA, à l’attribution du terrain de l’IER à des opérateurs économiques et privés, à l’attribution de la licence du 3ème opérateur de téléphonie mobile ainsi que l’éventuelle compensation injustifiée d’Orange- Mali pour des dégâts subis dans le Nord.

Pour cela, elle demande au gouvernement d’observer une plus grande transparence dans l’attribution des marchés publics. Aussi a-t-elle officiellement demandé à l’Assemblée nationale de mettre en place des commissions d’enquêtes parlements sur certains marchés.

Y.S

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