11 Ambassadeurs relevés : première décision du Président réélu

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Publié le jeudi 30 aout 2018 | La Nouvelle Patrie

© aBamako.com par A S
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA s`est tenu à Koulouba le Dimanche 16 Avril 2017.

C’est au cours du Conseil des ministres présidé par le Premier ministre en date du 28 août 2018, que l’annonce a été faite. Onze ambassadeurs ont été relevés de leur fonction, ce qui présage sans doute un nouveau départ pour la diplomatie malienne et un signal clair pour ce second mandat : le Mali au travail.

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Chine, Japon, Turquie, Italie, Belgique, Ghana, Guinée, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Algérie, et Canada. Ce sont les 11 pays dont les Ambassadeurs ont été purement et simplement relevés lors du Conseil des Ministres qui s’est tenu le 28 août 2018, sous la présidence du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga. Alors que le président réélu n’est pas encore investi, d’aucun s’interrogent sur ce vaste mouvement, sans doute le plus large de toute l’histoire de la diplomatie malienne.

Parmi les sortants, on note des Ambassadeurs tels que le General Koné, Madame Thiam, Aya Diallo, et Birahim Soumaré, respectivement en poste en Chine, au Japon et en Turquie, qui paient sans doute la faiblesse de la coopération avec le Mali pendant le mandat écoulé. C’est probablement la même raison qui a emporté l’ancien Ministre Mahamadou Diarra, en poste à Ottawa, capitale du Canada. Le Mali n’a conclu aucun projet d’envergure avec ce pays durant toute l’ère IBK 1.

Pour la Mauritanie et l’Algérie, le réchauffement des relations entre le Mali et ces deux voisins explique sans doute le nouveau départ que souhaite donner le pouvoir à la relation bilatérale, ce qui passe forcément par un changement d’hommes. Quant aux Ambassadeurs en poste dans les pays d’Afrique sub-saharienne, le Président IBK a souhaité un renforcement des liens avec le Ghana, la Guinée et la Côte d’Ivoire, dont les chefs d’Etat sont des proches qui l’ont soutenu pendant la campagne électorale.

Toujours est-il que ces départs ouvrent de nombreuses perspectives pour les partisans d’Ibrahim Boubacar Keïta, dont certains pourraient se voir nommer dans l’une de ces prestigieuses capitales. Au delà du premier cercle, c’est sans doute aussi une opportunité pour les ralliés de l’entre-deux tours de trouver un point de chute, voire pour les opposants modérés. Il s’agirait en effet pour le Président IBK de passer de la parole à l’acte, en oeuvrant au rassemblement évoqué lors de sa déclaration suite à l’annonce des résultats définitifs, le lundi 20 août 2018.

Pour conclure, c’est un acte d’autorité que vient de poser le chef de l’Etat, à un moment où l’opinion s’attend à des changements profonds dans la gouvernance. Il envoie un signal clair : tous les représentants de l’Etat doivent servir le pays, au risque d’être relevés. Ce message sera sûrement entendu de manière fébrile au sein de l’équipe gouvernementale, dont la démission est attendue pour le mercredi 5 septembre, dès le lendemain de l’investiture.

Haman Khadra Bachir
Nouvelle Patrie du 30 août 2018

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