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Marche du 25 août : Soumaïla Cissé ne s’avoue pas vaincu
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Le Reporter
Marche
© Autre presse par DR
Marche pacifique de l`opposition
Bamako, le 25 Aout 2018 l`opposition a tenu une marche pacifique de la Place de la Liberté- Monument de l`Indépendance-Bourse du Travail
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La Cour constitutionnelle a proclamé lundi 20 août les résultats définitifs du second tour de la présidentielle et déclaré le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita vainqueur. Son challenger Soumaïla Cissé de l’Urd a catégoriquement rejeté ces résultats tout en invitant ses militants et sympathisants à une marche pacifique le samedi 25 août.

La marche avait été interdite par le gouverneur du district de Bamako avant d’être autorisée vers 2 heures du matin. «C’est une manière de désorienter nos militants et sympathisants, mais nous, on avait maintenu notre marche», dira le président de la jeunesse de l’Urd, Abdrahamane Diarra.

«Une marche démocratique, citoyenne et pacifique n’a pas besoin d’autorisation, c’est pour cela que nous sommes là ce matin», explique Nouhoum Togo, secrétaire à la communication du chef de file de l’opposition. Touré Dadara Touré du PDES a été très claire : «Nous marchons contre la fraude, contre les bourrages d’urnes, contre la manipulation des chiffres et contre le comportement peu orthodoxe de la présidente de la Cour Constitutionnelle».

La détermination des manifestants pouvait se lire sur les pancartes qu’ils brandissaient : «IBK respecte le vote du peuple», «IBK respecte le choix du peule, ne vole pas notre victoire», «Non aux résultats proclamés», «Unis déterminés, nous vaincrons».

Prenant la parole, Dr. Choguel Kokala Maïga, président du MPR, candidat à la présidentielle 2018, a dénoncé le comportement de la communauté internationale. «Nous dénonçons les bourrages d’urnes dans les régions nord du pays, parce que ce sont les groupes armés qui ont sécurisé le scrutin dans ces localités. Ces groupes sont favorables au président candidat. Nous dénonçons le candidat élu de la communauté internationale, nous dénonçons les fraudes. Je vous demande de rester sereins, nous sommes sur la bonne voie, des initiatives du genre commencent avec peu de monde et nos rangs vont grossir bientôt», a-t-il déclaré.

Et le jeune leader d’opinion, Youssouf Bathily alias Ras Bath, d’enfoncer le clou : «Comment la France peut féliciter le président avant la déclaration de la Cour Constitutionnelle ? C’est dire que le président IBK est une imposition de la communauté internationale. Ils ont fermé les yeux sur les fraudes et les bourrages d’urnes. Mais ça ne se passera pas ici. Nous allons nous battre, parce que la communauté ne souhaite que l’application de l’accord d’Alger 2015. Nous savons que cela ne peut pas se faire sans la révision constitutionnelle».

En conclusion, Soumaïla Cissé a demandé aux jeunes de résister, de maintenir le cap, car la victoire est certaine : «Je ne peux terminer ce message sans remercier le Cherif de Nioro Bouye Haïdara, qui nous soutient dans cette lutte. C’est un homme de parole. Nous ne sommes pas les seuls à marcher aujourd’hui, Kayes, Nioro du Sahel, Ségou, Sikasso, Goundam, Gao, Markala et les Maliens de l’extérieur ont tous marché. Nous allons continuer la bataille parce que c’est le combat pour la démocratie».

Gabriel TIENOU

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