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Affaire Paul Ismael Boro et Kimbiri : Les avocats dénoncent des violations…
Publié le lundi 3 septembre 2018  |  L’aube
Arrivée
© Partis Politiques par DR
Arrivée à Abidjan du candidat à la présidentielle malienne Modibo Koné
Abidjan le 22 avril 2018. Modibo Koné, candidat à la Présidentielle du Mali prévue pour le 29 juillet 2018, est arrivé à l’aéroport Felix Houphouët Boigny d’Abidjan ce dimanche ou il a été accueilli par une foule de sympathisants. Photo: Paul Ismaël Boro, vice-président du parti
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Les avocats de Paul Ismaël Boro et de Moussa Kimbiri ont tenu, hier dimanche 2 septembre, une conférence de presse afin d’apporter plus d’information sur les accusations portées par le pouvoir contre leurs clients. Les avocats ont dénoncé l’instrumentalisation de la justice et une violation des règles de la procédure.

Les avocats du vice-président de Mali Kanu, Paul Ismaël Boro et de Moussa Kimbiri contre-attaquent. Me Hassane Barry et ses collègues ont apporté la riposte face aux accusations de « terrorisme et de déstabilisation de l’Etat » à l’encontre de leurs clients. Face aux journalistes, ces avocats ont commencé par dénoncer les conditions « d’arrestation de leur clients ». « Nous voulons attirer votre attention sur les graves violations des droits de l’homme qui ont été observées au cours de cette affaire. Nos clients ont été enlevés, séquestrés, retenus dans des conditions dégradantes en violation de toutes les règles du droit » dénonce Me Habib Koné, membre du Collectif des avocats.

Revenant sur les accusations, Me Hassane Barry indexe formellement les autorités de faire de la désinformation : « Les autorités communiquent de fausses informations avec des arguments stériles. Car le dossier est vide, il n’y a aucune preuve incriminant Paul et Kimbiri. On n’a pas besoin d’être agrégé pour savoir qu’une détention arbitraire ne se corrige pas, on y met fin». Abondant dans le même sens, son confrère, Me Abdramane Mama Touré, a indiqué qu’«il n’y a pas matière à débattre sur les principes». «La procédure est claire. Apres les 72 heures de garde à vue, les accusés ne peuvent être gardés sans être présenté à un juge. Nous ne savons même pas sur quel régime, nos clients sont maintenus en détention. Le procureur doit prendre ses responsabilités. Les règles en matière de procédures sont claires. Elles s’imposent. Dès l’instant où le juge prend connaissance de cette décision, il doit en tirer toutes les conséquences. Nous ne voulons pas les contraindre à exécuter». Prenant la parole à son tour, Me Mohamed A N Diallo soutiendra pour sa part que le parquet n’a pas le choix. «Les raisons de la détention de nos clients sont mal fondées et erronées. Il ajoute : «Ceci constitue ni plus ni moins des violations manifestes des droits d’un citoyen malien garantis tant par les instruments juridiques internationaux que par la Constitution du Mali». Me Diallo ajoute : « Nous ne sommes pas dans la propagande politique. Nous sommes sur le respect des droits des citoyens. Ce sont des combats de principes qui sont très sérieux. Ceux qui veulent faire autre chose, c’est leur problème. »

Prenant la parole à son tour, Me Ibrahim Sacko n’y est pas allé par quatre chemins. Pour lui, si les autorités refusent d’élargir leurs clients et de les rétablir dans leur honneur, la bataille judiciaire se poursuivra devant des juridictions internationales. « Nous faisons face à un banditisme d’Etat. Mais à ceux qui se livrent à des violations systématiques des droits de l’homme à travers des arrestations extrajudiciaires, à des rapts. Nous faisons cette promesse : leur crime ne restera pas impuni » a déclaré Me Ibrahim Sacko. Tout en insistant : «Nous allons activer ces leviers et si l’Etat se ridiculise encore, c’est son problème».

Mémé Sanogo
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