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Gouvernance Que vaut le « New Deal » d’IBK ?
Publié le jeudi 6 septembre 2018  |  Le Républicain
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Investiture du président de la république
Bamako, le 4 septembre 2018 Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi à Bamako pour un second mandat au palais de la culture
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S’il faut s’en tenir au discours du président IBK lors de son investiture pour un second mandat, les dissensions entre Maliens seront bientôt des souvenirs. Le nouveau président, contesté, a juré avoir compris le peuple : «J’ai entendu votre message! Pour réussir, je dois engager avec moi l’ensemble des forces vives de la nation », a-t-il déclaré.

Et l’orateur de poursuivre en précisant qu’il s’agit de tout le monde ; tout le Mali, car la République n'appartient à personne. Nous en sommes tous, à différents titres, à la fois les gardiens et les artisans », a-t-il affirmé.

Mais il n’a fait aucune mention de son adversaire, l’opposant Soumaila Cissé, qui conteste son élection, donc sa légitimité. Encore moins les leaders religieux dont certains sont mécontents de sa gestion du pays. Pourtant, IBK a mis un point d’honneur au renforcement de la cohésion nationale. «Elle doit redevenir le ciment inébranlable et inattaquable de notre nation, de notre peuple au sang mêlé, fruit de mélanges et brassages multiséculaires », a-t-il soutenu.
IBK a reconnu que la cohésion est le principal défi auquel le pays est confronté, car divisés, désunis, les Maliens cesseront tout simplement d’être le Mali. L’atteinte de cet objectif sera d’autant plus salutaire que le pouvoir fait face à une forte pression exercée par la classe politique, les syndicats et autres acteurs de la société civile.
Cette nouvelle donne est proposée au moment où les forces de défense et de sécurité du Mali sont pointées du doigt par ceux qui fustigent l’Etat d’être à l’origine des exécutions sommaires au centre du pays. Cette situation, une tache sur la conscience de la République, n’a pas été évoquée précisément par le nouveau président.
Tout au plus, celui-ci a juré de poursuivre les efforts pour faire des « forces de défense et de sécurité une véritablement républicaine, car pleinement opérationnelle pour contrer toute menace ». Dans la même veine, IBK a également promis de vaincre la terreur armée en faisant le pari de l’unité des Maliens, «car rien ne résistera plus à la volonté suprême d’un peuple uni face au terrorisme».

Une chose est de tendre la main, c’est une autre de rassembler les composantes d’une nation si divisée. Le new deal d’IBK (la nouvelle donne) n’aura atteint ses promesses qu’en brisant le mur qui sépare désormais le détenteur du pouvoir et les autres (l’opposition politique, des syndicats et des religieux).

Le choix des membres du futur gouvernement piloté par Soumeylou Boubèye Maïga déterminera cette volonté d’unir les Maliens autour d’une gouvernance commune. Déjà, certains parient sur l’échec de l’ouverture annoncée. Mais le temps dira ce que vaut le new deal d’IBK.
Soumaila T. Diarra
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