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Education: La baisse du niveau des élèves au Mali inquiète
Publié le jeudi 6 septembre 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.
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Kadiatou Tako Sidibé, parent d’élève à Faladiè (Bamako), est préoccupée par la baisse du niveau des élèves maliens. Si elle pense que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas d’ambition, elle accuse les autorités chargées de les encadrer. « Les jeunes mêmes ne veulent pas apprendre. Moi je pense que c’est à cause de la multiplication des écoles privées ; il y a beaucoup d’écoles privées maintenant », raconte-t-elle. Kadiatou qui est sage femme a aussi fait de longues études et trouve une grande différence entre le niveau actuel et le niveau d’avant des élèves maliens.
Kadiatou Tako s’inquiète vraiment pour l’avenir du pays et n’oublie pas de dire que les autorités maliennes sont les premiers fautifs. «Les professeurs qui enseignent les élèves ne sont pas bien formés. Quand quelqu’un veut ouvrir un projet, il construit une école et fait appel à n’importe qui pour enseigner aux enfants. Les élèves ne veulent pas avancer les professeurs ne connaissent rien, c’est normal qu’il y ait une baisse de niveau », dit-elle énervée.
Cette même idée est partagée par Moustapha Diaby, parent d’élève à Bamako au quartier Sebenikoro. Pour lui, aujourd’hui, les enseignants sortants des Instituts de formation des maîtres (IFM) ne sont pas très bien formés. «Les parents d’élèves aussi ne mettent pas le paquet pour que les enfants étudient. Il y a beaucoup d’écoles privées à Bamako mais les enfants des pauvres n’ont pas accès à beaucoup de choses», dit-il.
Diaby pense que les causes de cette baisse de niveau sont dues au retard du Mali par rapport aux autres pays africains. «Il va falloir renouveler le système éducatif malien et puis penser à des gens qui ont le niveau, mettre quelqu’un à la place qu’il faut. Le rôle des parents, c’est de bien veiller sur les études de leurs enfants », ajoute Diaby.
Plus important selon lui, c’est que l’école nécessite maintenant une partie d’auto formation à la maison. « Les enseignants forment à l’école, mais à la maison les parents doivent veiller sur les études de leurs enfants », évoque-t-il.
Diaby suggère quelques solutions. D’abord, il estime que le concours d’entrée dans les IFM soit bien séré pour que les élèves qui ont le niveau soient bien formés. « Les parents aussi doivent se mettre à l’effort. Je dis bien : on n’apprend pas tout à l’école moi. J’ai été comme ça. J’invite tous les parents à veiller sur la scolarisation de leurs enfants », raconte t- il.
Kali Awa Sidibé, assistance commerciale à Warwi S.A, mère de deux enfants, pense que les élèves d’aujourd’hui n’ont pas de niveau parce qu’ils veulent tout avoir dans la facilité. « C’est ça même la principale cause. Il y a les côtés des parents aussi. Si les parents ne s’appliquent pas trop dans les études de leurs enfants, je pense que ça ne pourra pas marcher franchement. Il faut que nous sachons que l’école ne suffit pas pour l’apprentissage des élèves », explique-elle-t-elle.
A la maison, Kali suit de près les études de ses enfants qu’elle encadre régulièrement en mettant à profit son temps libre. «Moi, à chaque sortie du travail, je vérifie chaque jour mes les cahiers de mes enfants à la maison, car je sais que leur avenir en dépend. Les parents doivent tout faire pour l’éducation de leurs enfants», dit-elle.
La baisse du niveau des élèves est due à beaucoup de choses. Beaucoup de parents ne s’intéressent pas à l’avenir de leurs enfants. « Les autorités maliennes aussi ont aussi beaucoup baissé les bras à propos de l’éducation des enfants. Pourtant, les enfants sont l’avenir de demain, eux ils doivent bien travailler pour un meilleur avenir de ce pays», affirme Ousmane Traoré, parent d’élève.
En somme, tous les parents sont occupés maintenant, selon Kadiatou Tako Sidibé, pour qui préparer l’avenir des enfants ne se résume pas à économiser pour eux. «C’est pas passer toute la journée à travailler du matin jusqu’au soir, ouvrir des comptes bancaires alors que l’enfant ne connait absolument rien », dit-elle.


 
Mariam Diawara (stagiaire)
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