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L’Essor N° 17452 du 11/6/2013

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Colloque national sur la justice transitionnelle : L’articulation avec la justice institutionnelle
Publié le mercredi 12 juin 2013  |  L’Essor


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Justice : activités préparatoires du colloque national sur la justice transitionnelle et violations des droits de l`homme au mali.
Mardi 11 juin 2013. CICB


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Au sortir d’un conflit armé qui a provoqué de graves violations des Droits de l’homme, le rétablissement de la justice conditionne le retour durable à la paix et à la réconciliation. L’arsenal juridique dont dispose notre pays dans ce domaine, n’est pas suffisamment exhaustif pour prendre en compte tous les cas de violation. Le gouvernement a compris cette lacune et décidé de mettre en place, avec ses partenaires, des mécanismes spécifiques de prise en charge de ces questions. Le ministère de la Justice organisera à cet effet les 17, 18 et 19 juin, un colloque national sur la justice transitionnelle.
Dans le cadre de la préparation de ce colloque, le département a initié une série d’activités, notamment des journées d’information et d’échange pour impliquer l’ensemble des acteurs nationaux et garantir une participation de qualité à ce colloque. Ces consultations préliminaires doivent permettre l’appropriation des concepts de « justice transitionnelle » par les acteurs clés de la société malienne et susciter la réflexion sur la mise en place éventuelle des mécanismes et instruments de cette justice transitionnelle.

Après avoir discuté avec la Commission dialogue et réconciliation (CDR) le 30 mai et les organisations de la société civile (OSC) le 4 juin, les organisateurs ont entamé hier une rencontre avec les acteurs de la chaine pénale composée des organes chargés de rendre la justice, des représentants des ordres professionnels et syndicats de la justice, afin de faire le lien entre la justice transitionnelle et la justice institutionnelle. Cette dernière rencontre présidée par le secrétaire général du ministère de la justice s’est déroulée au CICB en présence de Maurice Dewulf, le représentant résident du système des Nations Unies au Mali.

La session a débuté par la projection d’un film documentaire introduisant les enjeux et les perspectives de la justice transitionnelle. Le documentaire retrace les succès de l’application de la justice transitionnelle dans des pays d’Afrique victimes de crises similaires à celle de notre pays.

Selon Maurice Dewulf, « la justice transitionnelle s’impose comme le meilleur mécanisme de gestion des violations qu’a connues le Mali pendant le temps de la crise ». Il a rappelé les questions qui seront débattues lors de cette journée d’échanges avec les professionnels de la justice : le rôle de la justice transitionnelle dans la lutte contre l’impunité, l’apport de cette forme de justice dans la réconciliation nationale et la contribution de la justice transitionnelle dans le cadre de la restauration et la préservation de la paix dans notre pays. Les rencontres avec les autres structures ont permis d’aboutir à de bonnes recommandations, a souligné le diplomate onusien en espérant autant de la présente.

« La justice transitionnelle à laquelle nous aspirons doit venir du peuple », a enchaîné le secrétaire général du ministère de la Justice. L’histoire récente de la crise du Mali, a rappelé Djibril Kane, comporte un chapitre douloureux marqué par des évènements qui heurtent toute sensibilité humaine, notamment des violations graves et massives des droits de l’homme. Pour justifier la volonté du choix de cette forme de justice pour le cas malien, il a évoqué la faiblesse des moyens humains et financiers dont souffre notre système judiciaire classique et l’ampleur du nombre de victimes et de responsables mis en cause. « La nécessité de trouver un équilibre entre le traitement du passé et la construction urgente de la paix et de la réconciliation nationale nécessitent une justice particulière » a-t-il conclu.

Lougaye ALMOULOUD

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