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Dr. Oumar Mariko : en a-t-il encore le courage, l’envie, les moyens ?
Publié le jeudi 20 septembre 2018  |  Le Reporter
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de Presse du SADI
Le président du SADI, Dr Oumar Mariko a animé une Conférence de Presse le 7 Mars 2018.
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Croit-il encore aux Maliens pour prendre le flambeau d’une autre révolte bien plus difficile afin de parachever la révolution de 91 qui a installé une oligarchie politico-mafieuse et criminelle à la tête de notre pays ?

Docteur Mariko, qu’on l’aime ou le déteste, est aujourd’hui le seul homme politique cohérent et crédible à contester cette élection présidentielle. Ce pour avoir dit que le pays n’était pas prêt pour organiser une élection libre, équitable et transparente. Pour avoir mis en garde contre les conséquences d’une élection bâclée et proposé une alternative à l’élection. La mort dans l’âme, il a été contraint d’aller à l’élection qui s’est avérée être un fiasco. Toute chose qui le rend encore plus crédible.

Oui, il est crédible pour la tâche car les faits lui ont donné raison. Il est aujourd’hui malhonnête de dire que cette élection présidentielle a été libre, démocratique, équitable et transparente tout comme il est malhonnête de dire qu’un tel ou tel a gagné encore moins qu’elle est l’expression de la volonté du peuple malien. Le pays ne peut pas se permettre cinq nouvelles années d’une présidence IBK qui est le fruit de la combinaison de la violation de la loi malienne et le concours de la mafia rebelle à mon avis. Rien que pour son incapacité à organiser l’élection sur l’ensemble du territoire national sans compter la sous-traitance à une organisation criminelle la tâche régalien de l’Etat ; toute chose qui n’a aucunement garanti la libre expression des populations dans cette zone mis à part les soupçons de bourrage d’urnes, IBK est illégitime de continuer.

Le qualificatif de frère d’armes de la présidente de la Cour constitutionnelle vis-à-vis des rebelles est une insulte à l’égard de tous les martyrs tombés sur le champ d’honneur. Oui, on fait la paix avec l’ennemi, oui, nous pouvons pardonner, mais non, nous n’oublierons jamais. Et il y a des mots qui font plus mal que la disparition de l’être cher.

Soumaïla qui essaie de mener la fronde n’a ni la légitimité encore moins l’incarnation du changement systématique dont le Mali a besoin. C’est pourquoi il est impératif de débarrasser le pays des résidus de l’Adema qui sont IBK et Soumaïla et d’autres afin d’aller à une transition propre fondée sur la justice, la liberté et la bonne gouvernance.

Cette transition est nécessaire même pour trouver les solutions idoines au sacro-saint dilemme séparatiste dans le Nord de notre pays. Qu’on décide de perdre ce territoire, arme à la main, mais avec dignité au prix d’énormes sacrifices ou qu’on abandonne lâchement notre héritage et nos compatriotes à l’impérialisme français et aux racismes de certains compatriotes, aucun camp ne peut le faire contre un autre.

Or, le clan IBK et le clan Soumaïla seront peut-être capables d’un consensus pour piller les maigres ressources du pays comme ce fut le cas sous ATT, mais absolument pas pour consentir un quelconque sacrifice pour le peuple malien. La question est de savoir désormais qui pour mener cette lutte salvatrice avec la menace de répondre devant le tribunal de l’impérialisme qu’est la CPI en cas d’échec. La jeunesse dont une partie est pire que la génération précédente sera-t-elle à la hauteur de sa mission ou va-t-elle la trahir d’après Frantz Fanon ?

Pour le moment, l’appel à la désobéissance civile du docteur Oumar Mariko n’est pas à la hauteur de la tâche d’autant plus qu’il ne dit pas pourquoi faire car le seul remboursement des vingt-cinq millions est ridicule.

Bata DIARRA
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