Un mouvement estudiantin qui explique œuvrer à l’éveil de l’esprit civique, à la culture démocratique et au sens de responsabilité de la jeunesse malienne, vient de lancer ses activités. Il s’agit du « Mouvement jeunesse responsabilité » (MJR Mali) qui a organisé samedi à la faculté de lettres et des sciences du langage, une conférence débat de lancement en collaboration avec le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI-2002).
« La jeunesse malienne face au défi de la reconstruction nationale », tel était le thème de cette conférence débat. Le MJR Mali veut amener la jeunesse à prendre conscience des enjeux de la vie civique et politique dans notre pays, de son rôle et de sa responsabilité dans le développement socioéconomique du Mali. Il se propose aussi de doter les jeunes d’outils intellectuels pour leur permettre de porter un regard critique sur les phénomènes sociaux. Il s’agira donc de sensibiliser et de former un grand nombre de citoyens sur les thèmes d’éducation civique, démocratique et citoyenne permettant la compréhension du contexte politique actuel du Mali.
Le conférencier, le docteur Abdoulaye Sall, président de CRI 2002, a salué cet éveil des consciences dans l’espace universitaire. Les jeunes âgés de 15 à 35 ans constituent une frange importante de la population malienne, rappellera-t-il. Leur implication dans la vie de la nation ne peut qu’être salutaire. Une jeunesse impliquée apporte beaucoup à la démocratie. Pour lui, la démocratie suppose l’existence d’un pouvoir politique, d’une population et d’un territoire. Les efforts doivent tendre à la participation, à l’implication et à la responsabilisation. Le tout, étant de son point de vue, de comprendre qu’il n’y a pas de démocratie « clé en main ». On parle plutôt de construction démocratique. La démocratie reste donc un processus à vivifier.
La tâche est immense pour les fils du pays. L’heure est à la lutte pour la préservation de l’intégrité territoriale. Il faudra ensuite œuvrer à la réconciliation nationale. Sans oublier que nous avons un processus de décentralisation à approfondir.
Le contexte est difficile. La prise de conscience n’est pas évidente chez la majorité des jeunes. Le président de CRI 2002 propose de les armer et de les mobiliser autour de ces objectifs. Ils doivent comprendre le sens et la portée de grands combats comme la lutte contre la mauvaise gouvernance, la corruption, le népotisme et le favoritisme.
Auparavant, dans une intervention, le président du MJR Mali, Amadou Mariko, avait expliqué le souci de son association d’amener un maximum de jeunes à s’intéresser à la vie sociopolitique du pays. Que ces jeunes aient conscience que le Mali ne sera que ce que nous voulons qu’il soit. Il a appelé ses camarades à défendre partout les intérêts du pays. Pour cela il leur faut se former, cultiver les capacités d’analyse nécessaires pour bien servir leur pays, se doter de sens patriotique.
