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Relance du chemin de fer Dakar-Bamako : Les autorités sont à pied d’œuvre
Publié le lundi 15 octobre 2018  |  L’Essor
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© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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Le ministre des Transports, Soumana Mory Coulibaly, a annoncé, vendredi dernier à la Primature, la possibilité d’entendre le train siffler à nouveau d’ici la fin de l’année et cela pour une durée de 50 ans au moins. A cet effet, le Mali et le Sénégal s’engagent à mobiliser 500 milliards de Fcfa (250 milliards par pays), auprès des partenaires techniques et financiers (PTF) pour mettre, très prochainement, à la disposition de la nouvelle administration de Dakar–Bamako ferroviaire un fonds fiduciaire d’un montant global de 20 milliards de Fcfa (10 milliards par Etat).

Ceci pour une reprise rapide et durable de la Régie des chemins de fer du Mali et du Sénégal, a justifié le ministre. C’était à sa sortie d’une audience avec le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Soumana Mory Coulibaly était accompagné du ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement du réseau du Sénégal, Abdou Ndéné Sall et du nouvel administrateur général de Dakar–Bamako ferroviaire (DBF), Kibily Touré. Ce dernier a même été installé, jeudi dernier à Bamako, dans ses fonctions par ses deux employeurs, à savoir les ministres malien et sénégalais en charge des Transports terrestres.

Cette audience qui s’est déroulée 24 heures après l’installation de l’administrateur général de DBF, dénote à suffisance de l’intérêt que les autorités politiques accordent à la relance de cette ligne ferroviaire séculaire. «Il y a un engagement politique des deux chefs d’Etat pour redémarrer cette ligne historique. Au-delà de l’aspect économique, elle a été mise en place depuis 1924», a rappelé Abdou Ndéné Sall, confirmant que de cet entretien avec le chef de l’exécutif, il sort rassuré de l’appui du gouvernement malien à tout mettre en œuvre pour faire redémarrer le trafic ferroviaire. Ce qui est, selon lui, «un transport intégrateur entre nos deux pays et extrêmement important pour nos économies». C’est pourquoi, a-t-il insisté, outre les requêtes de financement soumises par son pays à la Banque mondiale et à l’Agence française de développement (AFD) pour accompagner le projet de relance, «nous allons mettre en place un fonds fiduciaire d’au moins 20 milliards de Fcfa pour l’achat de nouvelles locomotives, refaire quelques points critiques».

Il s’agit aussi de rendre la société opérationnelle, «en attendant d’avoir des recettes pour pouvoir prendre en charge les salaires et l’ensemble des charges qui découlent de son fonctionnement propre», a-t-il précisé. Mais d’ores et déjà, «nous pouvons annoncer à toute la population que Dakar–Bamako ferroviaire va redémarrer. Nous avons confiance au nouvel administrateur qui s’est engagé à cela».

La nouvelle administration met ainsi fin à une phase transitoire mise en place suite à la résiliation du contrat de Transrail. C’était donc une période de trêve pour la gestion de laquelle nos deux Etats avaient déboursé 7,5 milliards de Fcfa, soit 3,75 milliards de Fcfa chacun. Ces fonds auraient été destinés à assurer 6 mois de salaires en raison de 500 millions de Fcfa par mois, soit 3 milliards de Fcfa mais aussi à réhabiliter cinq locomotives pour un montant de 2,5 milliards de Fcfa et à traiter de points critiques de la voie pour un coût global de 2 milliards de Fcfa. Ce qui n’a pas permis une relance durable de l’activité ferroviaire.

Toute chose qui prouve l’immensité du travail et de la mission qui attend le nouvel administrateur général, seul «Mécanicien» à bord de la locomotive Dakar–Bamako ferroviaire. Surtout que DBF n’a, selon des sources administratives, hérité que de deux machines et d’une voie ne permettant qu’une vitesse commerciale de 17 km à l’heure. Alors qu’en septembre 2003, les réseaux auraient, selon les mêmes sources, légué au concessionnaire Transrail ses 20 machines et une voie offrant une vitesse commerciale de 50 km à l’heure.

Cheick M. TRAORÉ


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