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La Libye est devenue un centre de transit du terrorisme (Union africaine)
Publié le mardi 25 juin 2013  |  AFP




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ORAN (Algérie) - La Libye est désormais un "centre important de transit" du terrorisme et cela devient "extrêmement dangereux", a estimé mardi un dirigeant de l'Union africaine en marge d'une réunion sur le Sahel à Oran en Algérie.

"J'ai beaucoup de rapports selon lesquels la Libye est devenue un centre important de transit des principaux groupes terroristes d'un pays vers l'autre", a déclaré le directeur du centre de l'UA de lutte contre le terrorisme, Francisco Caetano José Madeira, à quelques journalistes.

"Nous avons des informations selon lesquelles certains terroristes actifs au Mali considèrent la Libye comme un refuge et un lieu de réorganisation", a-t-il ajouté, jugeant que "cela devient extrêmement dangereux".

La situation en Libye a suscité nombre d'interventions au deuxième jour de cette réunion entre experts africains et occidentaux, organisée dans le cadre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme.

"La question de la Libye est dans tous les esprits", a confirmé le représentant de l'Union européenne pour le Sahel, Michel Reveyrand de Menthon. "C'est l'une des clés pour espérer stabiliser le bloc sahélien".

L'UE a proposé un projet de coopération pour le contrôle des frontières de la Libye, mais selon des sources occidentales, la désorganisation est telle dans ce pays depuis le renversement du régime de Kadhafi fin 2011 que "pour l'instant, c'est très difficile".

"Très peu de pays du Sahel ont les moyens pour vraiment protéger leurs frontières", a souligné le responsable de l'UA.

Un moyen de lutter contre la porosité des frontières et la désorganisation serait de développer ces zones, selon une piste de travail envisagée par l'UE.

En attendant, la situation au Mali demeure difficile. Malgré l'accord politique sur la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet et le déploiement de l'armée dans le nord, peu d'indices existent sur le devenir des groupes islamistes qui s'étaient installés dans ce pays.

"On a du mal à savoir exactement ce qu'il s'y passe. La menace est toujours là mais elle est difficile à cerner", notait un diplomate occidental.

Certains, comme Abdou Karim Traoré, un haut diplomate burkinabé, jugent "indispensable" une collaboration avec les puissances occidentales tandis que M. José Madeira a réclamé des drones. Mais pour identifier les groupes terroristes, le travail sur le terrain incombe aux forces de sécurité locales pour "minimiser les dégâts collatéraux", insiste le représentant de l'UA.

Les deux jours de travaux à huis clos de cette réunion sur le Sahel, co-présidée par le Canada et l'Algérie, devaient s'achever mardi soir.
bur-bmk/cnp

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