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L’Essor N° 17462 du 25/6/2013

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Promotion de l’accès à l’eau potable : transparence et integrité, l’autre combat
Publié le mercredi 26 juin 2013  |  L’Essor




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« Intégrité dans le secteur de l’eau », ainsi est formulée le thème central d’un atelier sous-régional qui s’est ouvert depuis lundi à Ouagadougou. La rencontre regroupe plus d’une centaine de participants de trois pays : Burkina Faso, Mali, Niger. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme pluriannuel du Réseau pour l’intégrité dans le domaine de l’eau (WIN). La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’hôtel Palm Beach sur l’avenue Kwamé N’Krumah sous la présidence de Mme Françoise N’Doumé, chargée de programme pays pour le renforcement des capacités au niveau du Réseau WIN.

La session est une initiative du réseau WIN, organisée en collaboration avec le Centre de coordination des ressources en eau (CCRE) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Cinq jours durant, les participants vont étudier des concepts en rapport avec la corruption dans le secteur de l’eau. Ils suivront également des exposés sur le réseau WIN, ses objectifs, ses missions et ses attributions. D’autres modules portent sur la gestion intégrée des ressources en eau, les cadres institutionnels des ressources en eau et des services d’eau. Les stratégies de lutte contre la corruption, ses répercussions et ses coûts, les causes et les moteurs de la corruption, la transparence et l’accès à l’information en matière de développement d’infrastructures de l’eau sont d’autres sujets inscrits à l’agenda de la rencontre.

L’accès à l’eau potable est un des volets essentiel des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A deux ans de la date fixée pour atteindre ces objectifs, le problème de l’accès à l’eau potable demeure entier en Afrique. Certes, les pays ont fait de gros efforts en faveur du secteur comme la réalisation de projets hydriques (construction des bornes fontaines, de systèmes d’adduction d’eau potable, réalisation de grosses infrastructures hydriques), mais force est de reconnaître que ces actions n’ont pas comblé les attentes. Dans certains cas, les fonds alloués aux projets n’ont pas été judicieusement exécutés compte tenu des procédures de décaissement jugées complexes et lourdes, mais aussi de l’opacité dans l’attribution des marchés d’exécution.

Le Réseau WIN entend, à travers cette session de formation, attirer l’attention de l’opinion publique sous-régionale sur la corruption et ses impacts en matière de promotion de l’accès à l’eau. L’ambition est d’instaurer un esprit d’intégrité et de transparence à tous les niveaux dans la gestion de l’eau et dans la chaîne de prestation de services.

En ouvrant les travaux, Mme Françoise N’Doumé a souligné que cet atelier est appelé à débattre d’une problématique d’une brulante actualité. Les problèmes de l’accès à l’eau sont liés non à une pénurie des ressources en eau, mais plutôt aux problèmes de gouvernance en l’occurrence la fragmentation institutionnelle, le manque de coordination entre les acteurs, le manque de transparence, a-t-elle estimé. Cette situation fournit un terreau fertile à la propagation de pratiques contraires à l’éthique, omniprésentes dans le secteur, et affectent tous les maillons de la chaîne de la gestion des ressources : l’approvisionnement des services d’eau potable, l’irrigation et l’hydroélectricité, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance des ouvrages.

Toujours selon la chargée de programme pays pour le renforcement des capacités au niveau du Réseau WIN, le phénomène de la corruption coûte chaque année au secteur près de 48 milliards de dollars, soit près de 24.000 milliards de Fcfa. Améliorer les niveaux d’intégrité dans le secteur constitue donc un impératif qui interpelle tous les acteurs afin qu’ils puissent de manière concertée réfléchir sur des solutions possibles à la crise de la gouvernance.

Améliorer l’intégrité et la gouvernance de l’eau exige la transparence, la responsabilité, la reddition des comptes, le droit et l’accès à l’information. Cela nécessite de travailler sur des mesures préventives afin de promouvoir la transparence, la responsabilisation et la participation dans le secteur de l’eau.

Envoyé spécial

L. DIARRA

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