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Soumaïla Cissé face à l’actualité au meeting du FSD : « Il nous faut agir, agir vite, agir maintenant ! »
Publié le mercredi 31 octobre 2018  |  Le Soft
Présentation
© aBamako.com par A S
Présentation du programme présidentiel du Candidat de L`URD Soumaila Cissé
Bamako, le 9 juillet 2018 Le Candidat de L`URD Soumaila Cissé a présenté son programme présidentiel à l`Hotel de L`Amitié
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Inquiet de la situation actuelle du Mali marquée par les caisses de l’Etat vides, le découpage du territoire sans consultations des populations concernées, l’Honorable Soumaïla Cissé invite à un sursaut national. «Il nous faut agir, agir vite, agir maintenant ! », a-t-il martelé.

C’était le dimanche 28 octobre 2018 lors du meeting du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah.

D’entrée de jeu, le Chef de file de l’opposition peint un tableau sombre de la situation sécuritaire de notre pays qui a encore connu, cette semaine et la semaine dernière, des nouvelles victimes d’actes terroristes, barbares et inhumains au Nord, au Centre et au poste de contrôle de Koala, non loin de Kolokani. Aux familles des innocents disparus, il a présenté ses condoléances les plus attristées et souhaité prompt rétablissement aux blessés.

Le candidat malheureux du second tour de l’élection présidentielle de juillet-août dernier ne décolère pas face à ce qu’il qualifie de holdup électoral, quand il déclare : «Eh oui ! Pour ce Mali, aucun sacrifice n’est et ne sera de trop ! Aucune révolte ne sera de trop! L’injustice et l’impunité engendrent la colère.

La colère d’un Peuple est, donc, de droit quand son avenir est volé ! Oui son avenir est volé. Plus qu’une intime conviction, le Peuple en a les preuves. De plus en plus manifestes ! De plus en plus alarmantes ! Les marches et les manifestations des Maliens de l’Intérieur et de la diaspora de ces deux derniers mois contre les fraudes massives et dysfonctionnements de toutes sortes lors des dernières élections présidentielles attestent si besoin en était du rejet de ce régime par notre Peuple».

Relatif à la fraude électorale, Soumaïla Cissé cite comme preuve la dernière mission de bons offices dépêchée par le Président Buhari, Président de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, le dernier Rapport de la Mission d’Observation électorale de l’Union Européenne au Mali (MOE-UE Mali), qu’il a invité à consulter en ligne, «même si par précautions diplomatiques il n’utilise pas le mot fraude».

Sur les manifestations de rejet du projet de découpage administratif du territoire national sur l’ensemble du pays, le Président de l’URD estime qu’il finit par en convaincre.

«Le Régime autocratique, clanique, anachronique et boulimique qui agonise lentement depuis deux mois, criminalise le pays et instrumentalise sa partition, ce Régime est clairement en train d’échouer gravement dans son rôle, hérité de la fraude, de la corruption et de la prévarication, à sauver le Mali de la débâcle et de son dépeçage, de réunir son Peuple autour d’un soupçon, pour ne pas dire brouillon, de programmes et de redistribuer les richesses, qu’il a longtemps dilapidées et pillées, aux populations, devenues misérables, mendiant presque leur survie chaque jour », a assené l’Honorable Soumaïla Cissé.

A en croire le Chef de file de l’opposition, « la seule vision de ce pouvoir, tantôt honteusement monarchique, surtout à l’étranger, tantôt terriblement oppressif et répressif à l’intérieur, sa seule vision est devenue très court-termite! Préserver le trône, privatiser l’économie, manœuvrer dans l’ombre le secret et la compromission, espérer un miracle… ».

Avenir sombre

Pour l’Honorable Cissé, «nul miracle en vue ; car, rien ne va, rien ne va plus dans notre pays ! La panique inonde Koulouba et noie désormais tout le pays ! Nous sommes dignement là parce que notre Mali est en grand danger ; car, menacé de toutes parts ! Le pays vit dans l’incertitude totale. Aujourd’hui, au Mali, des centaines d’écoles sont fermées, des milliers d’écoliers sont privés d’études. 175.000 élèves admis au DEF ne sont toujours pas orientés au grand désespoir de leurs parents. Des centaines de centres de santé sont fermés : des milliers de Maliens sont privés de soins primaires. Le panier de la ménagère se vide dangereusement. Le prix du carburant continue de prendre l’ascenseur de manière incompréhensible. Les caisses de l’Etat sont vides, même les Agents de la Présidence sont privés de leurs précieux tickets d’essence.

Aujourd’hui, au Mali, les communautés maliennes s’affrontent à coup d’armes de guerre après des millénaires de cohabitation fraternelle et pacifique au Nord comme dans le Centre du pays. Personne ne peut s’aventurer en dehors des grandes villes au risque de se faire tuer. Le Nord et le Centre du Mali sont caractérisés par l’absence totale de l’État et les populations abandonnées à elles-mêmes. Et, pour couronner ce constat alarmant, lourdes menaces de partition secrète et perverse du pays, démembré dans ses composantes territoriales et administratives, mutilé dans ses spécificités locales, dépouillé de ses ressources et de ses pratiques traditionnelles».

Et Soumaïla Cissé d’affirmer que cette situation ne peut plus continuer. Car, le Mali ne sera plus notre Mali, si les Magistrats, les Enseignants, les élèves et étudiants, les personnes handicapées, les veuves éplorées de nos soldats, les ouvriers, les opérateurs économiques, les médecins et autres agents de santé poursuivent dans la douleur et dans la rue des revendications légitimes.

Une bombe à fragmentation

L’enfant de Niafounké a dit «aux tenants illégitimes du pouvoir et à la communauté internationale que le projet de découpage du territoire national qu’ils tiennent en main est une bombe à fragmentation qui va dévaster et détruire à jamais notre pays. Il n’a fait l’objet d’aucune consultation ni de la société civile ni de la classe politique ni des principaux intéressés et encore moins de nos mécanismes traditionnels incluant les Chefs de villages et de tribus dépositaires de pouvoirs traditionnels. Ce découpage n’a rien à voir avec l’accord d’Alger, il déstabilisera durablement le Mali s’il ne fait pas l’objet d’un large consensus ».

Aux ses dires, les consultations régionales prévues pour début novembre prochain connaîtront le sort de la triste «conférence d’entente nationale» qui a accouché d’un «pacte pour la paix» mort-né. «Ce Régime n’apprend même pas et jamais de ses propres erreurs ».

Quant au report des élections législatives, l’Honorable Cissé a suggéré vivement aux tenants du pouvoir de retenir les conclusions de la mission de bons offices diligentée par le Président Buhari.

Par ailleurs, il dénonce le sort des Maliens vivant en Angola, quotidiennement humiliés, torturés, dépouillés de leurs modestes mais si précieux biens, sans que le Régime actuel ne fasse un simple signe. Le Ministre de tutelle préférant une balade en Côte-d’Ivoire, au Cameroun et en Guinée Équatoriale que d’interpeller les autorités angolaises et porter secours à nos compatriotes.

Appel pressant aux Travailleurs

Il a lancé un appel pressant aux Travailleurs de tous les secteurs, Femmes, Jeunes et Vieux, Citoyens, Patriotes et Démocrates convaincus à se joindre à la lutte résolument enclenchée au sein du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie.

«L’Heure est grave ! L’Heure est très grave ! L’Avenir de notre pays; donc, celui de toutes les générations est menacé. Il nous faut agir, agir vite, agir maintenant ! Agissons, ensemble, pour sauver notre pays ! », a conclu l’Honorable Soumaïla Cissé.

D.C.A
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