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L’Indicateur Renouveau N° 1522 du 26/6/2013

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Nouveau scandale au sommet de l’Etat : Le gouvernement reporte la levée de l’immunité des députés du MNLA
Publié le mercredi 26 juin 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par A S
Assemblée nationale: adoption de la nouvelle mouture de la loi électorale
Bamako, le 20 mai 2013 à l`hémicycle. Les députés ont adopté par 107 voix le projet de loi modifiant la loi N° 06-044 du 4 septembre 2006 portant Loi électorale.


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C’est demain que devait être votée en plénière la levée de l’immunité parlementaire d’une douzaine de députés dont 6 chefs rebelles. Contre toute entente, le gouvernement vient de demander à l’Assemblée nationale le renvoi du vote qui devait permettre à la justice de poursuivre les élus présumés coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Cette volte-face des autorités maliennes qui a d’ailleurs provoqué hier la colère des parlementaires, serait la conséquence des pressions des Occidentaux qui exigent l’abandon des poursuites contre les leaders du MNLA et du HUCA.
On l’a appris hier avec un député du groupe parlementaire URD : le vote en plénière de la levée de l’immunité parlementaire d’une douzaine de députés dont 6 chefs rebelles programmé pour demain va être reporté. Il a précisé que ce renvoi a été demandé cette semaine par le gouvernement prétextant l’absence du garde des Sceaux, ministre de la Justice.


Une argutie qui a totalement mis hors d’eux de nombreux élus de la nation parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale par intérim et des membres du bureau de l’Assemblée nationale acquis à la levée de l’immunité parlementaire des députés , précisément 6 qui avaient rejoint les rebelles, donc présumés coupables de nombreux crimes dont ceux de guerre et contre l’humanité.


« C’est une nouvelle humiliation pour le peuple malien. Le gouvernement cède à la pression des rebelles et de Blaise Compaoré qui ont certainement obtenu la garantie de la suspension des mandats d’arrêts contre les chefs rebelles et les chefs islamistes. Si le ministre n’est pas là, il a dans tous les cas un intérimaire qui peut faire le boulot. Donc, l’absence du ministre de la Justice, c’est du pipeau », a dénoncé notre informateur.


Quant au président de la Commission ad hoc créée pour analyser des dossiers des députés visés, Me Kassoum Tapo, il s’est contenté de nous renvoyer auprès du gouvernement qui est le seul à pouvoir nous expliquer les raisons de sa demande de renvoi.


« Nous prenons acte de la décision du gouvernement qui était, nous ne l’oublions pas, le demandeur », a ajouté la présidente de la commission loi de l’Assemblée nationale, Mme Camara Saoudatou Dembélé, qui, le sourire aux lèvres, a tenu à préciser que le Parlement « avait fait le boulot et le rapport était prêt ». Mais, Me Tapo a rappelé que la demande de renvoi sera quand même évoquée jeudi en plénière.

Pour un président d’un groupe parlementaire, ce renvoi n’est plus ni moins qu’une annulation de la levée de l’immunité parlementaire de personnes qui ont sur la main le sang de nombreux Maliens.

Les députés concernés sont : Mamadou Hawa Gassama (élu URD à Yélimané), Moussa Berthé (élu URD à Sikasso) et maître Mountaga Tall (élu à Ségou), respectivement poursuivis en justice par Konté Fatoumata Doumbia, M. Moctar Dicko et l’honorable Babani Sissoko. Il s’agit également d’Hamada Ag Bibi, Algabass Ag Intalla, Deity Ag Sidimou, Mohamed Ag Intalla, Atta Ag Houd et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, tous députés à l’Assemblée nationale du Mali ayant regagné la rébellion touareg de 2012.

Une affaire à suivre et qui risque de rajouter au désaveu des autorités de la transition.
Abdoulaye Diakité

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