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Paysage Politique : Des candidats toujours prêts
Publié le mercredi 26 juin 2013  |  Le Katois


© aBamako.com par SA
Election 2013 : Arrivée des premiers cargaisons de carte Nina.
Mardi 11 juin 2013. Mali. Bamako. Aéroport de Bamako Senou. Arrivé des premiers cargaisons de carte Nina


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Dans la perspective de la prochaine présidentielle, les principaux candidats se disent prêts à aller au scrutin. Il y a, bien sûr, les traditionnels favoris, mais les surprises ne sont pas exclues





Le président de la République, il y a de cela quelques temps, a convoqué le collège électoral pour le 28 juillet en vue du premier tour de l’élection présidentielle. Depuis, les états-majors s’agitent dans une précampagne très active, malgré l’état d’urgence qui ne prend officiellement fin que le 05 juillet, c’est-à-dire quarante-huit heures avant le lancement de la campagne électorale.





Les plus actifs sont les staffs des candidats qu’on donne favoris dans la course présidentielle. Autrement dit, dans l’ordre alphabétique, Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita et Modibo Sidibé. Les deux premiers ont un passé commun dans l’Adema-Pasj dont ils sont tous deux membres fondateurs. Ils ont été membres du gouvernement pendant de longues années, le premier ayant occupé des départements de grande importance comme le ministère de l’économie et des finances avant de retrouver à la tête de la commission de l’Union monétaire ouest africaine. Quant au second, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), il a successivement été Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré avant d’être le président de l’Assemblée nationale après son élection comme député en commune IV du district de Bamako. La similitude ne s’arrête pas là. Les deux hommes, en effet, ont fondé leurs partis respectifs s’estimant avoir été trahis par les membres de leur grande famille, l’Adema. IBK en 2002, lorsque se croyant le candidat naturel de son parti à la succession d’Alpha Oumar Konaré parce qu’il en était le président. Une présidence du parti d’où « le clan de la Cmdt » a fini par le déloger car contraint à la démission. Il va alors fonder le Rassemblement pour le Mali.





Deux ans plus tard, alors qu’il était le candidat officiel de son parti, ayant remporté des primaires organisées pour la première fois par l’Adema, Soumaïla Cissé a vu certains de ses camarades soutenir la candidature d’Amadou Toumani Touré à la présidentielle de 2002. Pire, ils battront campagne pour cet indépendant, militaire de surcroît. Après le scrutin, il va quitter la Ruche avec quelques camarades fidèles avec lesquels il va fonder l’Union pour la république et la démocratie (URD).





C’est avec ces deux formations, l’Urd pour Soumaïla Cissé et le Rpm pour IBK, que ces deux hommes seront battus à la présidentielle de 2002 par ATT, en se classant toutefois respectivement deuxième et troisième à l’issue du premier tour du scrutin. Malgré de nombreuses consignes de vote de la classe politique en sa faveur, Soumaïla Cissé sera battu. IBK aussi, pour la deuxième fois, en 2007, par le même Att qui passera dès le premier tour, cette fois-ci.





Quant à Modibo Sidibé, qui a longtemps évolué dans l’ombre d’Alpha Oumar Konaré d’abord puis d’ATT, il a également dirigé des départements importants, comme la santé et les affaires étrangères, avant d’occuper la primature pendant des années. Il n’en partira que lorsqu’il a affiché ses prétentions à remplacer son mentor, Att, à Koulouba.





Tous trois sont donc prêts pour s’affronter le 28 juillet, et chacun croit en ses chances. Mais surtout croit sur l’efficacité de la formidable machine électorale qu’il a mise en place pour briguer la magistrature suprême.



L’URD et le RPM sont des habitués des élections et sont tous deux issus de la grande famille Adema. Soumaïla Cissé est en train de signer des alliances électorales avec d’autres formations politiques de la place, en particulier, il vient de signer une plateforme avec le Pdes qui a décidé de ne pas présenter de candidat officiel au scrutin du 28 juillet. Pendant ce temps, Ibk a été rejoint par Soumeylou Boubèye Maïga, précédemment vice-président de l’Adema qui vient également de fonder son parti. Le candidat du Rpm pourrait également être rejoint par Oumar Ibrahim Touré qui a claqué la porte de l’Urd où il était vice-président pour créer son propre parti.



Quant à Modibo Sidibé, il vient de se constituer un électorat, certains clubs et associations de soutien à sa candidature ayant décidé de fédérer pour former un parti politique, Fare, comptant de nombreux transfuges d’autres formations politiques dont l’Adema-Pasj.



Cependant, ce trio pourrait vite déchanter car d’autres candidats, jugés moins importants pourraient changer la donne. De récents sondages, peu scientifiques mais très indicatifs, donnent gagnant Soumana Sako, président d’honneur du parti Cnas Faso Hèrè et candidat du regroupement sociopolitique ADPS. Le Premier ministre de la transition de 1991-1992, connu pour son sens de l’Etat et sa rigueur dans la gestion des affaires publiques, va très certainement dans la balance.

De même que le député Housseïni Amion Guindo, président de la Codem et candidat des Pur (partis unis pour la République), qui vient de bénéficier de deux soutiens de taille. En l’occurrence celui de son désormais directeur de campagne, Sékou Diakité, précédemment deuxième vice-président de l’Adema, et celui d’Abdoulaye Néné Coulibaly, vice-président du Pdes.





Comme on le voit, la partie est loin d’être gagnée par ceux qui se croient favoris indiscutables.

Abdel HAMY

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