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Nouvelle rébellion à l’Assemblée nationale : Une pétition en cours pour destituer le président Issiaka et le DAF
Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Azalaï-Express
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE
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Plus rien ne va à l’hémicycle, plusieurs députés ont signé une pétition pour demander la destitution du président Issiaka Sidibé et le directeur administratif et financier, Mamoutou Touré dit Bavieux. Le tout sous une affaire de détournement de 6,9 milliards de FCFA.

Dans une correspondance en date du 24 octobre dernier, le tonitruant et l’irrédentiste, Bafotigui Diallo, député élu en commune V du District de Bamako, a demandé au président de l’Assemblée nationale des comptes par rapport aux missions parlementaires et la gestion des fonds de l’institution. Selon lui, toutes missions sont budgétivores, fictives et inutiles. Et qu’elles seraient organisées juste pour de l’argent.

Plus loin, le député estime que quand bien même que la Cour constitutionnelle a donné un avis favorable pour la prorogation du mandat des députés sur la demande du président Issiaka Sidibé, il reste tout de même qu’aux termes de l’article 166 de la constitution que les députés sont élus pour un mandat de cinq ans. Aussi, il ajoute que cette même constitution indique que le président de l’Assemblée nationale est élu pour un mandat qui prend fin le 31 décembre 2018. Pour argument, Bafotigui avance l’arrêt n°2013-12/CC-EL du 31 décembre 2013 portant proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale (scrutin du 15 décembre 2013). Il soutient que cela est un sujet qui attendra le 31 décembre 2018 à minuit.

Cette guerre ouvertement déclarée, rapportent des sources bien introduite serait partie d’une affaire de 6,9 milliards de FCFA au sein de l’hémicycle.

Aussi, dans l’esprit de Bafotigui et de plusieurs autres de ses camarades, même le mandat des députés est prorogé par un décret, nulle part, il n’est indiqué que Issiaka Sidibé devrait rester président de l’institution. Ainsi, il recommande au regard de tous les disfonctionnements relatés plus haut de changer la direction de l’Assemblée nationale en destituant le président, son DAF et plusieurs autres têtes.

Selon nos sources, Bafotigui serait soutenu dans cette dynamique par plus de 70 députés qui auraient déjà signé la pétition de destitution de Issiaka Sidibé.

Faut-il, rappeler que cette rébellion est la deuxième du genre depuis le début de cette législature. Une première avait éclaté en 2017 et a failli emporté Issiaka Sidibé et son staff n’eut été la promptitude de Bocari Tréta et de Mahamadou Diarrassouba pour sauver les meubles en ramenant les camarades politiques à des meilleurs sentiments.

Bafotigui Diallo est l’un des plus rebelle des députés de cette cinquième législature. Elu sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM), il n’avait hésité de jeter sur la place publique le secrétaire général de son parti de l’époque, Bocari Tréta alors ministre du Développement rural, dans l’affaire dite des ‘’engrais frelatés’’. Assumant publiquement et ouvertement ses prises de position, il critiquait ouvertement le régime en place. Il a fini par claquer la porte pour se retrouver dans les rangs du parti Yelema de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara.

Pour sûr, Issiaka Sidibé doit manœuvrer de toutes ses forces pour subjuguer cette nouvelle fronde contre lui. Même si cette fois, il est sérieusement affaibli et son parti affiche une gueule de bois pas du tout rassurant.

A suivre.

Dieu veille !

Harber MAIGA

Source Azailaï Express
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