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Le président de l’ALPEPAM au sujet des orientations des titulaires du DEF : «Sur les 1600 écoles éligibles, 1400 ont reçu les élèves»
Publié le vendredi 9 novembre 2018  |  La Lettre du Peuple
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Après la tempête, c’est le beau temps, dit-on. Pour ainsi dire que suite au paiement, par le Gouvernement, de 27 milliards de francs CFA sur un total de 32 milliards au titre de subventions dues aux établissements scolaires privés, ce sont des milliers d’élèves admis au Diplômes d’études fondamentales (DEF) qui ont retrouvé le chemin des classes. C’est dans cette mouvance de détente que, pour sa première conférence de presse tenue le samedi dernier au Lycée Mouhammar El Kadhafi de Daoudabougou, l’Association libre des promoteurs d’écoles privées agrées du Mali (Alpepam) a voulu partager ses constats sur l’état des lieux de la rentrée scolaire 2018-2019, notamment les orientations des titulaires du DEF.



C’était sous la présidence de M. Albakaye Traoré, Président de l’Alpepam, en présence de plusieurs membres du bureau. Les orientations des élèves admis au DEF, les difficultés dans le paiement des subventions de l’Etat aux établissements privés, la formation des enseignants et promoteurs d’écoles privées. Tels étaient les principaux points inscrits au menu de cette conférence de presse.

Une rentrée scolaire en dents de scie !



Faisant l’état des lieux de la rentrée scolaire 2018-2019, le président de l’Alpepam, Albakaye Traoré, a d’abord déclaré: « depuis le 1er octobre, nous avons ouvert nos classes aux élèves ». Selon lui, l’année dernière, il y a eu des affections d’élèves et non des orientations. A ses dires, cette situation imposait une meilleure organisation à l’interne. S’agissant de l’année scolaire 2018-2019, M. Traoré a affirmé: « nous avons suivi les orientations de très près ». Il a ensuite fait le constat que les inspections se sont bien déroulées. « Sur les 1600 écoles éligibles, dit-il, 1400 ont reçu les élèves », tandis que 200 établissements scolaires se sont retrouvés les mains vides. Il a rappelé que comparativement à l’année dernière où 700 écoles n’avaient pas reçu d’élèves, la situation des orientations est positive. Cependant, il a indiqué que les orientations de cette année, comme toute œuvre humaine, contiennent effectivement des anomalies. A titre illustratif, Albakaye Traoré a déclaré que des camarades des écoles professionnelles et des écoles agropastorales n’ont pas reçu d’effectif. Il a saisi l’occasion pour interpeller le Gouvernement sur cette insuffisance d’autant plus que le Mali est un pays à vocation agropastorale. Toutefois, il a salué la disponibilité et l’accompagnement du ministre de l’Education nationale.

Pour ce qui concerne le problème de non-paiement des subventions, M. Traoré a signalé que le Gouvernement a fait un grand effort car, sur les 32 milliards de francs CFA, 27 milliards ont été payés. Il a fait comprendre que toutes les écoles privées au niveau des régions ont été payées. Selon lui, il reste encore des établissements dans la capitale, qui attendent leurs dus. Sur ce volet, le président de l’Alpepam a soutenu: « nous avions prôné de rentrer en classe parce que tout simplement nous avions estimé que les enfants sont victimes d’un système dont ils ne sont pas les auteurs. Déjà, si l’Etat a fait preuve de bonne foi, on ne doit pas fermer les classes ».



Parlant enfin de la formation des enseignants du privé et des promoteurs d’écoles privées, il a insisté sur l’implication du Gouvernement pour un enseignement de qualité au service du développement.

L’Etat, seul coupable ?

A la question de savoir pourquoi la création de l’Alpepam alors qu’il existe déjà une association, le Président de l’Association a soutenu que l’année dernière, les orientations ne se sont pas passées dans les règles de l’art. « On n’a même pas affiché la liste des bénéficiaires. 2/3 des membres actifs du bureau de l’autre association n’avaient pas reçu d’élèves. Face à cette situation, l’association n’a pas réagi et n’a pu rien faire pour défendre les intérêts des ses propres leaders. Comment peut-on nous empêcher de vivre. C’est pourquoi, déçus, nous avions créé l’Alpepam pour défendre nos intérêts et préserver nos droits », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs fait remarquer que seul l’Etat est coupable de ce blocage dans le paiement des subventions. Selon lui, le Gouvernement n’a pas respecté le délai de paiement comme prévu dans l’arrêté ministériel. A ses dires, c’est le Gouvernement qui a amené ces mesures de l’état global et d’état individuel pour le paiement des subventions. « C’est un problème entre le ministre de l’Education et son collègue de l’Economie et des Finances », a ajouté le président de l’Alpepam. Il a mentionné que toutes les écoles privées de la rive droite de Bamako, sauf 7, ont déposé, chacune, son état individuel.



Au suet des rapports avec l’autre association, le vice-président de l’Alpepam, Boureïma Dama, affirmera : « on s’entend bien. Il n’y a pas d’animosité entre nous. Nous avions seulement des divergences de vision pour un même objectif ».

Pour sa part, le secrétaire général de l’Alpepam, Soumana Coulibaly, a mentionné que la fonction de promoteur d’école est un métier qui exige le sérieux dans le travail. Il a poursuivi en disant que l’Etat n’est pas obligé d’orienter les élèves dans toutes les écoles privées. «Nous n’avons de dents contre personne. Vous allez entendre parler de l’Alpepam à travers la légalité de son fonctionnement», a-t-il lancé.

Jean Goïta
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