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Trois questions à Me Zoumana N’tji Doumbia du parti CDS : «Cette candidature n’est pas fantaisiste»
Publié le jeudi 27 juin 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par SA
Election 2013 : Arrivée des premiers cargaisons de carte Nina.
Mardi 11 juin 2013. Mali. Bamako. Aéroport de Bamako Senou. Arrivé des premiers cargaisons de carte Nina


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La candidature de Mamadou Bakary Sangaré « allias blaise » à l’élection présidentielle et les grandes lignes du son projet de société. Il parle également de l’organisation technique du scrutin et de l’accord de Ouagadougou entre le gouvernement et les groupes armes. Voilà entre autres les sujets abordés par le secrétaire général de la Convention Sociale Démocrate Mogotiguiya (CDS), Me Zoumana N’tji Doumbia au cours d’un entretien qu’il nous a accordé au journal «Le Prétoire».




Me Zoumana N'Tji Doumbia

Me Zoumana N’Tji Doumbia

Le Prétoire : Le candidat du parti CDS a déposé sa candidature ce matin. Qu’est-ce qui a motivé cette candidature ?

Maître Doumbia : Le président Mamadou Bakary Sangaré a été investi par le congrès du parti qui s’est tenu en 2012. Le congrès a demandé au bureau national d’entériner cette candidature. Cette candidature n’est pas fantaisiste. La CDS étant un parti de constance, a un idéal pour l’avenir et le devenir de la nation malienne. Nous plaçons cette candidature sous le sceau de la refondation de la démocratie et de la République. Nous la plaçons aussi sous le sceau d’un bien-être pour le peuple malien. Cette candidature a été possible grâce à l’implication de tous les conseillers du parti, de Kayes à Kidal en passant par Bamako, qui ont parrainé Monsieur Mamadou Bakary Sangaré.





Peut-on savoir aujourd’hui les grandes lignes du programme du candidat et du parti ?

Comme je l’ai si bien dit, pour parler du bien-être, il faut avoir une République. Nous pensons que le premier chantier constituera à mettre une République en place parce que tout le monde est unanime aujourd’hui que nous avons un semblant de République. Il va donc falloir la repenser et la rebâtir. Deuxièmement, nous nous emploierons à refonder la démocratie malienne qui s’est écroulée comme un château de cartes. Mais, tout cela sera couronné par un bien-être des populations à la base, parce que ce qu’il faut retenir, c’est que quand vous prenez le plan de l’éducation, de la santé et de la gouvernance, vous comprenez qu’il y a beaucoup à faire. Nous nous attelons à cela depuis 2002, et notre candidature vise à atteindre un idéal que nous nous sommes fixés pour le peuple malien.





Quelle est la position de la CDS vis-à-vis des regroupements politiques et de l’accord préliminaire à l’élection présidentielle, signé à Ouagadougou le 18 juin 2013 ?

En fait, nous avons été de ceux qui ne sont pas dans des blocs, parce que nous avons un idéal. L’idéal, s’il n’est pas pris en compte par l’un ou l’autre bloc, nous ne faisons pas partie parce que nous pensons que ce qui importe, c’est le peuple malien. Il ne s’agit pas de se regrouper, mais il faut avoir un seul but : l’avenir et le devenir du peuple. Nous ne disons pas que les autres n’en font pas cas, mais nous pensons que notre projet de société n’est pas inclus dans leur programme. C’est pourquoi nous ne nous retrouvons pas dans ces regroupements. Nous ne nous reconnaissons pas dans ce qu’ils font. Au delà de ça, c’est qu’il y a beaucoup de regroupements qui ont participé à l’effondrement de la République du Mali, et il faudrait que les gens le sachent. Nous pensons que ces élections sont les bienvenues pour permettre au peuple malien de sanctionner ceux qui ont eu à faire des déconfitures. La CDS n’a jamais, ni de loin ni de près, participé à un quelconque effondrement de ce pays. Ça aussi il faut le retenir. Au moment où certains partis politiques faisaient tapis rouge pour un indépendant, nous avons été de ceux-là qui se sont battus contre l’arrivée d’un indépendant au pouvoir.



Pour revenir aux accords d’Ouagadougou, nous avons dit que nous y souscrivons. Toute chose qui tend vers la paix et le bien-être de la République, du peuple malien, nous sommes preneurs. Mais nous ne faisons pas de compromissions. Il y a des compromis pour le bien-être de la République. Cet accord permettra à l’élection présidentielle de se tenir sur toute l’étendue du territoire malien, et c’est un accord préliminaire, ce n’est pas définitif. Et nous pensons que ce sera le président Mamadou B. Sangaré qui, après le 28 juillet, sera là pour régler cette question du Nord.

Hier, on a posé cette question au président de la République par intérim. Il nous a rassurés que tout sera fait pour qu’il y ait des élections paisibles, transparentes et crédibles. Vous conviendrez avec moi qu’il n y a pas d’élection parfaite, mais nous ne doutons pas de la bonne foi, et nous lui accordons le bénéfice du doute. Mais sachez que si la CDS voit qu’il y a des irrégularités, nous serons les premiers à les décrier et à faire entendre à qui le veut. Pour l’instant, nous avons été rassurés par le Président de la République par intérim et son gouvernement. Nous pensons qu’au rythme où vont les choses, si les partis politiques s’y impliquent, on peut arriver à des résultats fiables, acceptables pour tous.



Réalisée par Nouhoum Dicko

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