Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Répression de la manifestation pacifique du FSD-COFOP : Une autre atteinte à la démocratie malienne !
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Le Pays
Marche
© Autre presse par DR
Marche
Comment


Le Mali est encore humilié par le régime IBK. Les règles démocratiques sont encore foulées au pied. Comme le 2 juin, ce régime contesté par pas mal de citoyens a violemment réprimé la manifestation pacifique organisée par le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) le vendredi 16 novembre devant la Bourse du travail. Jusqu’où iront donc les autorités maliennes avec cette pratique d’un autre âge ?

On a l’impression que l’Etat d’urgence au nom duquel le gouverneur du district de Bamako interdit les manifestations ne concerne que les opposants au régime IBK, puisque les regroupements se font partout au Mali à longueur de journées.

Ce qui est clair, de recule en recule, le Mali risque de se retrouver dans une dictature pire que sous le président Moussa Traoré. Plus précisément, de violations en violations des lois maliennes, on va malheureusement vers le déclin de la démocratie au profit de la dictature.

En effet, en voyant la scène de vendredi dernier, on se croirait en train de regarder un film de la période du combat pour l’avènement de la démocratie au Mali. Les responsables politiques dont l’Honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’Opposition démocratique et républicaine, Ali Nouhoum Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow, Djibril Tangara, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maïga, Housseinou Amion Guindo, Maîtres Mountaga Tall et Hassane Barry, Djiguiba Keïta, Oumar Mariko, Coulibaly Kadiatou Samaké,… ont été gazés dès leur descente de véhicule.

Les organisateurs ont même affirmé dans leur communiqué que les forces de l’ordre et de sécurité au service d’IBK n’ont pas respecté les règles du maintien de l’ordre. Ils ont, selon les organisateurs du meeting, commencé à jeter les gaz lacrymogènes sans sommation et sans chercher à parlementer. Certains manifestants ont été violemment frappés à coup de bâtons et de matraques.

Sommes –nous toujours dans un Etat démocratique avec ces atteintes aux libertés dont celle de manifestation ? Le pire est que les responsables de ces pratiques dictatoriales sont bien ceux qu’ils se vantent d’être de tous les combats pour la démocratie. Le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga en est un exemple frappant. Le paradoxe est que lui qui faisait partie des acteurs du mouvement démocratique est aujourd’hui en train de faire chuter cette même démocratie. Le Mali démocratique sous IBK, et avec Soumeylou Boubeye Maiga comme Premier ministre, ressemble beaucoup au Mali sous Moussa Traoré. Et malheureusement cette pratique d’un autre âge est encouragée par le camp des tenants du pouvoir, oubliant que demain ils peuvent être de l’Opposition ou tout simplement jugés et condamnés par l’histoire.

Finalement, tout le monde comprend que l’état d’urgence est juste un prétexte pour empêcher les opposants au régime de se faire entendre. Sinon combien de manifestations, rassemblements, marches… ont été faits après la marche réprimée du 2 juin ! Pourtant, c’est au nom de l’état d’urgence que le gouverneur du district a interdit cette marche pacifique de vendredi dernier. Là, il y a de l’incohérence, parce que plusieurs manifestations se sont tenues et continuent à se tenir, malgré l’état d’urgence.

L’interdiction de manifestations pacifiques et la répression des manifestants ne font que reconduire notre pays vers un système qui a été combattu par tout le peuple. Ce qui se passe dans ce pays ces derniers mois est plus qu’humiliant. Au moment où les autres pays avancent, le Mali recule par la faute de ceux qui ont combattu la dictature. Un paradoxe impardonnable !

IBK et Soumeylou Boubeye Maïga doivent savoir que le Mali a besoin d’un autre visage !

Il faut noter que même les journalistes n’ont pas épargnés par la police, dans sa furie noire pour casser du manifestant.

Boureima Guindo

Commentaires