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Koufa n’est pas maure !
Publié le jeudi 6 decembre 2018  |  Le Canard Déchaîné
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Le mystère reste entier autour de la mort du chef de la katiba-Macina. Deux semaines après l’annonce de sa mort, aucune n’est venue dissiper les doutes de nos populations. Ni de la part de Barkhane, ni de la part du ministère de la Défense.

Amadou Koufa serait-il, comme Jésus, monté au ciel sur son tapis de prière ? Ou la France l’aurait-il envoyé vivre aux Bermudes, avec tous frais payés, après l’avoir utilisé, trois ans durant, pour la « sale besogne » dans le centre du Mali ?
Les supputations vont bon train. Sur terre, sur mer, comme dans les airs. Partout, la même interrogation : Amadou Koufa est-il vraiment mort ?
En l’absence de preuve, personne ne semble y croire. Surtout, après les annonces fracassantes auxquelles Serval, ancêtre de Barkhane, nous a habitués au sujet de la mort de Moctar Belmoctar.
Sa mort, suite à des raids de Serval, avait été annoncée, à trois reprises, par l’état-major français. Mais peu après, « Mister Marlboro » (il faisait le trafic de cigarettes Marlboro, avant de s’être converti dans le djihadisme) s’est révélé plus vivant que mort.
Pour démentir l’annonce de sa mort, « Le Borgne » (autre nom de Mister Marlboro, il avait perdu un œil à la guerre) s’est illustré à travers d’autres attaques plus meurtrières, les unes que les autres. Il aurait réussi à s’enfuir grâce, dit-on, à une moto.
Autre mort annoncée, autre chef djihadiste : celle d’Iyad Ag Ghali. A l’issue d’un raid, effectué sur sa base, non loin de la frontière algérienne, il y a trois mois, la même France – encore elle ! – annonçait, à grands renforts de publicité, la « mort probable » de l’émir d’Ançar Eddine. Comme dans le cas Koufa. Et avec l’emploi du même adjectif qualificatif : « probablement ».
Mais, coup de théâtre : Iyad répond, quelques jours après, dans une vidéo, qu’il continuera de mener le djihad contre la France.
En réalité, Barkhane avait le chef d’Ançar Eddine à portée de fusil ; il l’aurait laissé filer, sur intruction des services algériens. Lesquels auraient, selon nos informations, persuadé la France de le neutraliser.
Dans ces conditions, comment croire à la mort de la Katiba-Macina en l’absence d’une preuve, aussi petite soit-elle ?
Qu’Amadou Koufa soit mort ou maure, le doute sur sa « mort par blessures dans la forêt de Wagadou » persiste.
Il en sera toujours ainsi, tant que Barkhane fait plus dans la Com’ que dans l’action. Au nord, ou au centre du Mali.
Oumar Babi / Canarddechaine.com
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