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Institutions bancaires : la problématique des prêts non performants et les finances islamiques
Publié le mercredi 12 decembre 2018  |  Le Reporter
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Une formation a été organisée mardi 4 novembre par le ministère de l’Economie et des Finances pour mieux outiller les consultants et les agents de finances sur la gestion des prêts non performants et les finances islamiques.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Barry Awa Sylla, qui avait à ses côtés le Directeur de la BCEAO, Conzo Traoré, la Coordinatrice de l’UASSDSF, Mme Touré Fatoumata Coulibaly, et le président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD), Adama Camara.

Suivie par une cinquantaine de participants durant trois jours, cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs du secteur financier. Elle constitue une des missions principales de l’Unité d’appui et de suivi de la stratégie de développement du secteur financier. L’UASSDSF, c’est une unité créée au sein du ministère de l’Economie et des Finances dans le but de renforcer et de suivre la mise en œuvre des réformes du secteur financier.

Face aux nombreux défis du secteur financier, selon la coordinatrice de l’UASSDSF, Fatoumata Coulibaly, le niveau élevé des créances non performantes et la faible diversification des produits offerts par les institutions financières et les systèmes financiers décentralisés sont à prioriser. D’où la nécessité de cette session de formation, explique-t-elle, qui concerne en premier lieu un module de gestion des prêts non performants. Et une bonne organisation de la fonction du crédit adossée à des procédures plus efficaces constituerait un préalable indispensable à la constitution d’un portefeuille sain, selon elle.

Cette première session poursuit l’objectif de donner aux participants les moyens d’une instruction efficace en termes de demande de crédit ainsi que d’instruments permettant le suivi efficace des risques en vue de limiter en amont la génération de créances en souffrance. Elle vise aussi à renforcer les capacités des participants en matière de réhabilitation de projets et de recouvrement des créances en souffrance.

Le second module concerne le cadre de la diversification des produits financiers offerts par les institutions que la Banque centrale a adopté en 2018 par la Loi de micro-finance en donnant la possibilité aux systèmes financiers décentralisés (SFD) d’offrir des produits relevant du domaine des finances islamiques.

L’objectif de la deuxième session est d’outiller les agents de banques et ceux des SFD à comprendre les principes et instruments des finances islamiques pour mieux démontrer l’intérêt de ce mécanisme dans le cadre de l’accélération de l’inclusion financière et de la diversification des produits offerts à la clientèle.

À en croire Mme Barry Awa Sylla, la créance non performante, selon le plan comptable bancaire, est un concours accordé à la clientèle dont le remboursement présente des difficultés à l’emprunteur, et est constaté par le traiteur durant une période d’observation allant de 30 à 90 jours. À l’issue de ce délai, la gestion des prêts donne lieu à une procédure de recouvrement qui pourrait se traduire par une perte de l’établissement traiteur lorsque la créance n’est pas recouverte. Elle estime par ailleurs que les finances islamiques constituent une solution de financement pour l’économie nationale.



Ousmane DIAKITE

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