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Pacte mondial sur les migrations : Acte historique à Marrakech !
Publié le lundi 17 decembre 2018  |  L’aube
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150 pays ont dit oui. Ils ont approuvé, le 10 décembre 2018, le pacte mondial sur les migrations sûres et positives, lors du sommet intergouvernemental organisé par l’ONU à Marrakech.

«Le défi de cette Conférence est de montrer que la Communauté internationale fait le choix d’une solidarité responsable au sujet de la question de la migration…Il lui appartient de respecter pleinement le droit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa propre politique migratoire», a rappelé le Roi Mohammed VI dans un message lu en son nom par le chef du gouvernement marocain Saâdeddine El Othmani.

Pour le Souverain marocain la question migratoire ne saurait être réduite à une question de sécurité « Car, la question migratoire n’est pas – et ne devrait pas – devenir une question sécuritaire. Répressive, elle n’est nullement dissuasive. Par un effet pervers, elle détourne les dynamiques migratoires, mais ne les arrête pas. .La question de la sécurité ne peut pas faire l’impasse sur les droits des migrants : ils sont inaliénables. Un migrant n’est pas plus ou moins humain, d’un côté ou de l’autre d’une frontière. La question de la sécurité ne peut pas davantage faire l’économie de politiques de développement socio-économique, tournées vers la résorption des causes profondes des migrations précaires. Enfin la question de la sécurité ne peut pas nier la mobilité. Mais elle peut la transformer en un levier de développement durable, au moment où la Communauté internationale s’emploie à mettre en œuvre l’Agenda 2030 ». a affirmé Mohammed VI.

Plus d’engagement de la communauté internationale

La communauté internationale doit prouver que le multilatéralisme n’est pas le parti de la chaise vide, de la désertion et de l’indifférence. «Le défi de cette Conférence est donc d’unir, face aux populismes, de rassembler, face à l’isolationnisme et d’apporter, par le dialogue et la coopération internationale, des réponses structurantes à un enjeu majeur de notre temps. Aucun pays ne peut, à lui seul, faire face à ces enjeux», souligne le Roi. .

C’est qu’à l’approche de l’adoption de ce pacte, des controverses et de la désinformation ont été propagées. Ainsi, neuf pays se sont retirés du processus après avoir approuvé le texte en juillet dernier à New York. Il s’agit de l’Autriche, Australie, Chili, République tchèque, République dominicaine, Hongrie, Lettonie, Pologne et Slovaquie – et sept ont souhaité plus de consultations internes – Belgique, Bulgarie, Estonie, Israël, Italie, Slovénie et Suisse.

«Il y a eu beaucoup de désinformation à propos de ce Pacte qui ne place aucune obligation sur les Etats et qui ne crée pas le droit d’émigrer», dénonce Louise Arbour, la représentante spéciale de l’ONU pour les migrations. Et à l’ouverture du sommet de Marrakech, Antonio Guterres, SG de l’ONU a remis une couche en s’attelant à déconstruire un à un, les mythes associés à ce pacte, comme l’ingérence dans la souveraineté des états. «C’est faux, le pacte n’est pas un traité».

Le mythe 2 est que la population migre du Sud vers le Nord, alors que dans la réalité la migration Sud-Sud est aujourd’hui plus importante que la migration Sud-Nord. Par exemple, il y a plus de migrants africains dans d’autres pays africains qu’en Europe. Mythe numéro trois: les pays développés n’ont pas besoin de migration.

«Dans les nombreux endroits où la fécondité est en baisse et l’espérance de vie en hausse, les économies vont stagner et les populations vont souffrir de l’absence de migration», insiste Guterres. Après 18 mois de consultations et négociations, les états ont donc adopté un premier accord global des Nations unies sur une approche commune des migrations internationales dans toutes ses dimensions.

Mémé Sanogo
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