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Daniel Tessougué Procureur Général : « Que ceux qui pensent à l’honorabilité de leur fonction se détrompent…»
Publié le mercredi 3 juillet 2013  |  Maliba Info




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out le monde y passe : le président de la République par intérim, les partis politiques, la presse, les honorables députés, les rebelles…

Le procureur Général Daniel Tessougué n’a rien épargné à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux des assises de la Cour d’Appel de Bamako ; sous la présidence de Moussa Sara Diallo Président de la Cour d’Appel. On notait la présence du Président de la Cour Suprême M. Nouhoum Tapily, du Bâtonnier de l’ordre des Avocats Me Issiaka Keita entre autres.

Cette session de deux semaines connaitra 74 dossiers, pour 135 accusés, 15 infractions toutes différentes les unes des autres, allant des crimes contre l’intégrité physique (coups mortels, assassinats, meurtre, infanticide, homicide volontaire, enlèvement d’enfants) à des infractions contre les biens (faux et usage de faux, atteintes aux biens publics, vols qualifiés, associations de malfaiteurs).

Le procureur Général Daniel Tessougué n’est pas passé par le dos de la cuillère. Il dira qu’il suffit aujourd’hui que la justice initie la moindre enquête pour que l’on crie à hue et à dia au complot politique.

Aussi, ajoute t-il, dans la poursuite de l’action publique, il n’y aura aucune considération de personne, de parti, de rang social sauf à abroger l’art 2 de la constitution qui dispose que « tous les maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs .Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée » ; sauf à supprimer l’article 1er de la loi 01-080 du 2 Aout 2001 portant Code de Procédure Pénale et qui stipule : « la procédure pénale doit être équitable, contradictoire et préserver l’équilibre des droits des parties ; elle doit garantir la séparation des autorités chargées de l’action publique et des autorités de jugement. Les personnes se trouvant dans les conditions semblables et poursuivies pour les mêmes infractions doivent être jugées selon les mêmes règles».

« Je me suis amusé, poursuit-il, à faire une petite statistique : Ce pays comptait à la date du Vendredi 162 partis politiques. Répartissez les quinze millions de maliens entre eux (c’est-à-dire même les bébés) vous aurez 92593,59 personnes. Ramenez ce chiffre au taux de la criminalité, vous verrez qu’il faut cesser d’amuser la galerie et laisser la justice faire son travail »
Pour le Procureur General Daniel Tessougué, il ne saurait y avoir de réconciliation sans justice d’où sa satisfaction par rapport à la levée de l’immunité parlementaire sur les députés rebelles qu’il qualifie de caméléons. « Les mandats d’arrêts doivent être exécutés et rien ne fait obstacle à cela. Evoquer la libération des personnes poursuivies, est une intolérable immixtion dans les principes fondateurs de la République ». Une réponse aux récentes déclarations du président de la transition relative à la libération prochaine des militaires détenus.

A la presse, il dira que la liberté de la presse s’accommode mal du collier ou de prébende. « Quand elle se prête à ce jeu méphistophélique et pernicieux de travestir la vérité, elle se transforme en mercenaire de la plume. Elle ne défend aucune cause, et en conséquence, elle ne mérite aucun respect ».

Le Bâtonnier Me Issiaka Keita, quant à lui, a rassuré que les Avocats joueront pleinement leur rôle. Aussi d’ajouter que si la justice reste vertueuse, les citoyens sauront que la loi existe.
Enfin le Président de la Cour d’Appel Moussa Sara Diallo mettra l’accent sur l’impartialité des juges et assesseurs plus que jamais indispensable.

Cette session est considérée comme une aubaine pour la justice, mais aussi et surtout pour le bon droit.

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