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Mise en place du Comité Syndical de la CMSS : Echec d’un syndicaliste et sa Directrice
Publié le lundi 24 decembre 2018  |  Le Malien
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Après avoir échoué dans sa tentative d’imposer un malfrat syndical, un manipulé comme Secrétaire général du Comité syndical de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale, la Directrice générale de cette boîte s’attaque à des paisibles populations qui n’ont fait qu’appliquer les textes régissant la corporation. Aujourd’hui, la Directrice de la CMSS doit se taire et chercher à boucher les trous nés de sa mauvaise gestion à la tête de cette structure avant le passage du Bureau du Vérificateur général.
Conformément aux textes, le SYNTADE (Syndicat National des Travailleurs des Administrations d’Etat) avait appelé les comités syndicaux au renouvellement de leur bureau.

C’est dans ce cadre que la Section syndicale de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) devrait procéder au renouvellement de son comité au cours d’une Assemblée générale. Dans ce cas d’espèce, la multiplicité de candidatures n’était pas interdit. Pour cela, cinq candidatures ont été retenues dont celles des Camarades Modibo Yattara, le secrétaire général sortant du syndicat de la CMSS et Madani Thiam. Pour la supervision de cette Assemblée générale tenue le 19 Avril 2018, M. Khêfing Kanté avait été désigné par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la plus grande Centrale syndicale du Mali. En tant que superviseur, il s’était substitué au président de la séance.

D’après le Procès-verbal de constat de l’Huissier, il y a eu tout le jour de l’Assemblée générale sauf le vote pour la mise en place d’un nouveau bureau syndical.

Le superviseur, après avoir écarté trois candidats sur cinq, conformément aux statuts et règlement intérieur de l’UNTM, le poste de Secrétaire général devrait mettre en compétition les deux candidats restants, à savoir MM. Modibo Yattara et Madani Thiam. Le vote par bulletin secret avait été proposé par les membres du syndicat comme l’avait d’ailleurs suggéré la Directrice générale de la CMSS roulant pour M. Yattara son protocole. Celui avec qui elle partage beaucoup de secrets. De sources concordantes, les deux cadres sont à la base de beaucoup de malversations au niveau de la CMSS.

En choisissant ce vote, elle ne savait pas que son poulain ne faisait plus le poids au niveau syndical. Que Modibo Yattara qui avait enterré le syndicalisme à la CMSS était haï par tout le personnel. Car, aux dires de certains agents de la boite, M. Yattara ne jurait que par le nom de la Directeur générale. Et à travers ce poste de protocole, il détiendrait beaucoup de secrets de sa patronne. Ainsi, sentant son poste menacé avec le vote par bulletin secret, sous la pression de M. Yattara, la Directrice générale est revenue sur sa décision.

Le superviseur, à la place du président de séance, avait proposé l’établissement d’une liste consensuelle en lieu et la place du vote en violation des statuts et règlement intérieur de l’UNTM. Une proposition rejetée par la majorité des membres du comité syndical présents à cette Assemblée générale, y compris le candidat Madany Thiam. Malgré ce refus, le superviseur établit une liste dite consensuelle comme s’il ignorait le sens du mot ”consensus”. Après lecture de la liste, il demanda à l’assistance de la valider par acclamation. En lieu et place de l’acclamation de la liste dite consensuelle, c’était le haro sur le superviseur et ses laquais.

Plus étonnant, ce qui a été refusé lors de la mise en place du bureau syndical de la CMSS, c’est-à-dire le vote à bulletin secret, a été accepté le lendemain par le même superviseur dans la mise en place du bureau de l’APEJ. Deux poids, deux mesures donc.

Face à la tension qui prévalait au sein du Comité syndical de la CMSS, et son incapacité à faire face à la nouvelle situation créée par lui, le même superviseur avait jeté son dévolu sur le SYNTADE pour gérer la crise. C’était dans une lettre adressée au Secrétaire général du Bureau Exécutif National du SYNTADE, M. Yacouba Katilé, en date du 28 juin 2018. Dans sa correspondance dite de transfert de la requête du candidat Madani Thiam, il écrivait : ”En raison du renouvellement des instances syndicales et des contestations invoquées par le candidat Madani Thiam au niveau de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale, suite aux nombreuses tentatives de conciliation conduites par nos soins autour de ce dossier, qui sont restées infructueuses, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir accepter le transfert de ce dossier de la Section de l’Administration générale en vue de vous permettre de mieux user de vos moyens statutaires”.

Dès cet instant, le superviseur avait montré son incapacité et son incompétence dans la gestion de cette crise fabriquée de toute pièce par lui-même. Ainsi, le SYNTADE avait décidé de prendre les choses en main. Pour la décrispation de la crise, le SYNTADE avait proposé la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire à l’issue de laquelle un bureau démocratiquement élu devrait sortir et qui serait représentatif des travailleurs de la CMSS. Une AG extraordinaire qui devrait se tenir dans les locaux de la CMSS mais en dehors des heures de travail. Mais, devant le refus de la Directrice générale qui avait pris part pour un candidat à cette compétition syndicale de ne céder pas les locaux (en violation des statuts et règlement intérieur du syndicat), l’AG a été délocalisée à la Bourse du Travail.

Les statuts et Règlement intérieur interdissent l’implication et l’influence de la Direction dans la mise en place du bureau syndical. Et pourtant, la même Directrice a accepté la tenue de l’AG qui devrait porter M. Yattara frauduleusement à la tête du Comité syndical. Sous ses ordres, cette AG s’est tenue une heure avant la descente. Selon les textes, l’Assemblée générale constitue l’instance suprême de la souveraineté de base d’un syndicat. A ce titre, la multiplicité de candidatures était encouragée et statutairement, le scrutin peut être par le vote à main levée, par bulletin secret ou par commission d’investiture mais jamais par l’établissement d’une liste consensuelle.

Aujourd’hui, le seul tort de M. Madani Thiam est de ne pas violer les statuts et règlement intérieur du syndicat. A l’UNTM comme au SYNTADE, seule la volonté exprimée par l’Assemblée Générale sans interférence, sans jeu d’intérêt demeure le socle de validation d’un bureau.

Aussi, dans une lettre datée du 05 juillet 2018, le superviseur avait invité le Secrétaire général du SYNTADE, M. Yacouba Katilé, de l’aider pour la confirmation du nouveau bureau de Yattara afin d’apaiser le climat social au niveau de la CMSS. Malheureusement, il fut buté à un niet catégorique de Katilé qui n’a fait qu’appliquer les textes. Aujourd’hui, au niveau des travailleurs de la CMSS, un seul comité syndical est reconnu. Il s’agit de celui de M. Madani Thiam. Pour preuve, sa présence au dernier congrès du SYNTADE tenu le 22 novembre 2018.

Aujourd’hui, après échec et déculotté d’un malfrat syndical, en la personne de M. Modibo Yattara, la Directrice générale de la CMSS qui, au lieu de chercher à boucher un manque à gagner qu’elle a causé au niveau de la Caisse, elle s’attaque inutilement à des paisibles populations. De l’avis des agents de la structure, la CMSS n’a jamais eu un cadre aussi incompétent de la carrure de l’actuelle Directrice. Et la CMSS n’a jamais été aussi malade. Sa gestion clanique a mis cette structure à genou. Pauvre Directrice, quand tu nous tiens !

Youssouf Sangaré
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