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Démonstration de force de l’UNTM : C’est parti pour les trois jours de grève
Publié le mercredi 9 janvier 2019  |  Le Combat
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse de l`UNTM
Bamako, le 10 janvier 2018. L`Union Nationale des Travailleurs du Mali ( UNTM) a animé une conférence de presse.
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L’information est tombée hier vers 16 heures comme une trainée de poudre. Les négociations ont échoué entre l’UNTM (l’Union Nationale des Travailleurs du Mali) et le Gouvernement. Donc, le mot d’ordre de grève de 72 heures, à partir d’aujourd’hui, mercredi 9 janvier 2019, est maintenu. Ainsi, tous les travailleurs du Mali des démembrements de ladite centrale syndicale, y compris des établissements financiers, observeront trois jours de cessation de travail. Il s’agit, autrement, d’une démonstration de force face à la tentative de sabotage planifiée par le Gouvernement.

«Les négociations ont échoué. C’est du sabotage. Le Gouvernement a fait exprès. Il pensait qu’avec les Khéfing Kanté qu’il peut boycotter la grève. Mais mal lui a pris. Vous allez voir que tout le monde sera en grève. Car, les 13 syndicats nationaux affiliés à l’UNTM et les sections du SYNTADE sont motivés. Ça sera une démonstration de force». C’est en ces mots qu’un Secrétaire Général d’un Comité syndical affilié à l’UNTM nous a confirmé le maintien du mot d’ordre de grève de trois jours des travailleurs du Mali.

De sources syndicales, il n’y a pas eu d’accord sur la moitié des points de revendication. Parmi les 12 points de revendications, nous pouvons citer: l’extinction du protocole d’accord de 2014 ; la cherté de la vie ; l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la Fonction publique ; l’amélioration des grilles salariales ; l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la Fonction publique et le Secteur privé, ce à partir de janvier 2019 ; la relance du chemin de fer ; l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes.

Selon les Syndicalistes, la grève sera générale. Les propositions de certains Secrétaires Généraux de comités syndicaux ont été impopulaires auprès du personnel de leurs services respectueux du fait d’être soupçonnés de marionnettes du Gouvernement. Ce fut le cas au niveau des impôts.

«Les travailleurs des services des impôts ont exigé de suivre le mot d’ordre de l’UNTM. Ils ne travaillent pas durant les 72 heures de grève», a informé Adjudant Cheickna Hamala Diakité, deuxième personnalité de la SPN (Section syndicale de la Police nationale).

Par ailleurs, concernant la police, l’Adjudant Cheickna Hamala Diakité a expliqué comment le mot d’ordre sera appliqué par sa corporation. Selon lui, tous les Commissariats de police du Mali iront en grève durant ces trois jours. Cependant, pendant ces trois jours, a-t-il signalé, les policiers de la Compagnie de la Circulation Routière (CCR) tiendront chaque matin deux heures de setting (de 7h à 9 Heures). Après ces deux heures d’Assemblée Générale, ils assureront le service pour le reste de la journée. Quant aux Brigades spécialisées, le service des immigrations, les Aéroports, GMS-MO, d’après lui, eux, n’y participeront pas.

Faut-il rappeler que l’UNTM a déposé son préavis de grève depuis le 19 décembre 2018. Pour ce faire, elle a fait la revue des troupes. Tous les Syndicats nationaux affiliés à l’UNTM ont tenu le vendredi 4 et le samedi 5 janvier des Assemblées Générales de mobilisation pour la grève générale. Ces arrêts de travail de l’UNTM et les établissements financiers, notamment les banques, ne sont pas sans conséquence sur l’économie du pays.

Ils s’ajoutent à ceux des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Ces derniers ont commencé depuis le lundi 7 janvier et la grève et sont prêts à poursuivre jusqu’à la fin. Ils projettent même une autre grève de 10 jours si leurs doléances ne sont pas prises en compte d’ici la fin de la semaine. C’est dire que l’année 2019 s’annonce compliquée pour le Gouvernement. Au-delà des massacres dans le Centre, les mouvements sociaux se font plus que menaçants.

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