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Crime Odieux à Bamako : Une amitié de 23 ans finit dans le drame
Publié le lundi 14 janvier 2019  |  le focus
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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La vie ne tient qu’à un seul fil, mais la manière dont ce fil se rompt souvent fait froid dans le dos. C’est le cas de Kalilou Coulibaly alias Baba, un boursier au Grand marché de Bamako, tombé dans un piège mortel orchestré par son propre ami avec qui il entretenait des relations quasi-fusionnelles depuis 23 ans. Un crime digne d’un règlement dans la mafia.

Les bons comptes font de bons amis, a-t-on coutume de le dire. Il y a 23 ans, Kalilou Coulibaly et Bakary Sacko ont noué une amitié qu’on croyait au-dessus des vicissitudes de la vie. Ils menaient ensemble de bonnes affaires dans un climat de confiance réciproque. Leurs affaires étaient relatives à l’achat et la revente de parcelles, la vente de voitures, le change de monnaies et bien d’autres activités lucratives.

De l’amitié à la haine sanglante

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C’est dans ce contexte que nous pouvons placer cette histoire qui dépasse l’entendement. Le samedi 5 janvier, Kalilou Coulibaly connu sous le nom de Baba aurait reçu un appel téléphonique de son ami Bakary Sacko pour une affaire urgente. Baba se précipite et laisse derrière lui sa voiture, avant de rejoindre son ami dans la sienne avec déjà à son bord deux autres personnes.

Ils traversent la ville de Bamako en passant par la Commune I pour se retrouver à Torodo non loin de Safo, une sous-préfecture de Kati. Bakary Sacko est propriétaire d’une cour avec un puits à grand diamètre. C’est dans ce puits que Kalilou est jeté après avoir été torturé par son ami Bakary, apparemment en complicité avec les deux personnes non identifiées pour l’heure. Il renferme en tout cas le puits avec deux chargements de sable d’un camion benne et retourne chez lui comme si rien ne s’est passé.

Inquiets, les frères et collaborateurs de Kalilou passent le reste de la journée du samedi sans nouvelles de lui. Ils sollicitent finalement les forces de l’ordre et de sécurité pour des enquêtes. Le hic est qu’au troisième jour de la disparition de Baba, son ami Bakary remet une somme 50 000 F CFA afin de diligenter les enquêtes.

Malgré les multiples efforts, la famille et les proches n’ont aucune nouvelle de Kalilou Coulibaly. L’un de ses jeunes frères a le courage d’appeler Bakary Sacko pour s’informer davantage, car il le sait très proche de Baba. Cela suscite une colère noire chez Bakary Sacko qui insulte le jeune frère de son intime ami. C’est à partir de cet indice que Bakary est interpellé par les forces de l’ordre auxquelles il explique son comportement par une angine qui le tenaille.

Joint chez lui par des agents, Bakary finit par avouer son forfait. « Je l’ai tué et enterré dans un puits sous deux chargements de sable d’un camion-benne ».

Les dessous d’un assassinat digne d’un thriller

Selon les informations dont nous disposons, Kalilou Coulibaly dit Baba aurait prêté une importante somme d’argent variant entre 80 et 200 millions de F CFA à Bakary depuis un certain temps. Le remboursement de ce montant commençait à couper le sommeil à Bakary. Alors que le délai de remboursement était arrivé à terme avec comme ultimatum cette année 2019 qui commence à s’égrainer, la seule option, pour Bakary Sacko, fut d’éliminer son ami pour sauver son honneur, oublier cette dette pour toujours et continuer son business la tête haute.

Notons que le corps sans vie de Kalilou Coulibaly, retrouvé au sixième jour de sa disparition, le jeudi 10 octobre 2019, a été inhumé après que ses parents et proches ont passé deux jours pour l’exhumer.

L’auteur de cet assassinat on ne peut plus horrible médite son sort dans une cellule. Il sera bientôt présenté à un procureur de la République qui devrait le renvoyer devant une session de Cour d’assises.

A.M.C

Le Focus du 14 janvier 2019

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