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Biramou Sissoko, gouverneur de la Région de Ségou : «Populations et forces de sécurité conjuguent leurs efforts dans la sécurisation»
Publié le vendredi 18 janvier 2019  |  L’Essor
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Dans cet entretien, le chef de l’exécutif régional se réjouit de l’amélioration de la situation sécuritaire et explique que cette situation est due à un maillage efficace du territoire et au soutien des habitants à leur armée.

L’Essor : Monsieur le gouverneur, quelle est la situation sécuritaire au niveau de votre région ?
Biramou Sissoko : La situation sécuritaire dans notre région s’améliore. Les attaques visant les forces de sécurité et de défense mais aussi les communautés se font de plus en plus rares.

L’Essor : Les cercles de Macina et Niono préoccupaient. L’insécurité a-t-elle été circonscrite dans ces localités ?
B.S : Ces deux cercles avec Tominian dans une moindre mesure ont connu des moments d’insécurité. Je dois dire que l’Etat a pris un certain nombre de mesures parmi lesquelles le déploiement classique des forces de sécurité et de défense à travers l’opération «Dambé», mais il y a aussi le renforcement du dispositif de sécurité, notamment au niveau des brigades de gendarmerie, des pelotons de la Garde nationale et des commissariats de police.

Il faut aussi préciser que dans le cadre du Programme de sécurisation intégrée des régions du centre (PSICRC), l’Etat et ses partenaires, notamment l’Union européenne, ont pu mettre en place des postes de sécurisation à Saye et Monipébougou dans le cercle de Macina, et à Sokolo. Des gendarmes et des gardes sont déployés en effectif assez suffisant pour sécuriser ces localités et permettre le retour de l’administration publique.

Aujourd’hui, je confirme que l’administration est en train de se remettre en place. Les sous-préfets sont présents dans toutes ces localités, les écoles sont fonctionnelles, les services techniques et sociaux de base sont également disponibles. Je pense qu’on évolue vers une situation paisible et beaucoup plus stable.

L’Essor : On le sait, pas de sécurité sans l’adhésion des populations. Qu’est-ce que vous faites pour regagner leur confiance dans le processus de sécurisation ?

B.S : Oui, la sécurisation ne peut pas se faire sans les populations qu’on cherche à sécuriser. Nous avons fait beaucoup d’actions en direction de ces populations lorsque nous sommes arrivés dans cette région. Notre première mission était justement de parler de sécurisation au niveau des cercles. C’était pour dire aux populations que les forces de défense et de sécurité sont présentes pour les défendre, pour les sécuriser. Et puisque nous sommes dans une situation d’insécurité, il y a des comportements, des conduites qu’il faut revoir.

Nous avons partagé ces préoccupations avec elles avant de les inciter à communiquer avec les forces de sécurité afin d’éviter une situation où celui qui vient défendre est moins informé que celui qui attaque. C’est ce message que nous avons délivré un peu partout.

Est-ce que vous pensez que votre message a été entendu ?
B.S : Je pense que oui. Après notre passage et, bien sûr, d’autres actions menées par des acteurs de la sécurité, le constat est que les forces de sécurité et les populations conjuguent leurs efforts. Le 31 décembre dernier, j’ai pu m’en apercevoir en célébrant le réveillon avec les éléments de sécurité à Sokolo. Je me suis entretenu aussi avec les populations et le constat est très clair. Elles soutiennent leur armée.

Propos recueillis par Bembablin Doumbia
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