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Début de campagne présidentielle au Mali: un scrutin pour sortir de la crise
Publié le lundi 8 juillet 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Présidentielle 2013: investiture du candidat Racine Thiam
Bamako, le 06 juillet 2013 au stade Mamadou Konaté. , Le candidat du parti Convergence d’Actions pour le Peuple (CAP), Racine Thiam, a été investi


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BAMAKO - La campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet a débuté sans incidents dimanche au Mali, pays qui a connu, en un an et demi, un coup d’Etat, l’occupation des deux-tiers de son territoire par des jihadistes et une intervention armée étrangère.
Quatre des principaux candidats, tous d’anciens Premier ministres et/ou ministres, Ibrahim Boubacar Keita, Soumana Sacko, Soumaila Cissé et Modibo Sidibé, ont tenu des meetings à Bamako, Kayes (ouest) et Mopti (centre) devant des milliers de personnes dans une ambiance de fête, selon l’AFP et la presse locale.
Le candidat du plus grand parti malien, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) Dramane Dembélé, s’est rendu à Sikasso (sud), attirant également des milliers de partisans.
Tous ont insisté sur leur volonté de "reconstruire" un pays brisé par le conflit, rétablir "la paix", assurer la "sécurité" et "le développement", lutter contre "la corruption", un fléau répandu et ancien au Mali.
La tenue de cette élection - six mois après le début d’une intervention armée de la France pour chasser les jihadistes qui occupaient le Nord et menaçaient d’avancer vers le Sud - est censée mettre fin à la plus grave crise de l’histoire récente du pays. Mais des candidats et analystes doutent et demandent un report de cette élection cruciale, en craignant un scrutin
"bâclé" aux résultats "contestés".
Il doit rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012. Le président élu Amadou Toumani Touré avait alors été renversé juste avant une présidentielle à laquelle il ne se représentait pas, après dix années à la tête de l’Etat.
Le putsch avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de rebelles touareg et d’islamistes armés liés à Al-Qaïda qui y ont commis pendant neuf mois d’innombrables exactions.
Elles ont pris fin grâce à l’intervention de l’armée française à partir du 11 janvier, aux côtés d’une armée malienne humiliée par sa débâcle de 2012 et d’autres armées africaines.
"Autisme du gouvernement"
Ces troupes africaines ont été intégrées depuis le 1er juillet à une mission de stabilisation de l’ONU au Mali, la Minusma, actuellement composée de 6.300 hommes qui assureront la sécurité du scrutin, avec l’éventuel soutien des 3.200 soldats français toujours présennts au Mali.
Des éléments jihadistes dits "résiduels" restent actifs et pourraient saisir l’occasion pour commettre un coup d’éclat, en particulier dans le Nord.
Vingt-huit candidats, dont une seule femme, se présentent à ce premier tour.
L’état d’urgence, qui était en vigueur depuis le 12 janvier, a été levé samedi pour leur permettre de mener campagne et de tenir des réunions publiques.
L’ un d’eux, Tiébilé Dramé, ancien ministre et artisan d’un accord entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg signé le 18 juin à Ouagadougou, a vivement critiqué la tenue du scrutin si tôt sous la pression de la France.
"Les conditions ne sont pas du tout réunies pour l’organisation du scrutin. Il y a de l’autisme de la part des pouvoirs publics. Le gouvernement n’est pas prêt, le ministre de l’Administration territoriale n’est pas prêt, contrairement à ce qu’il dit, la Céni (Commission électorale nationale indépendante) n’est pas prête", a affirmé M. Dramé à l’AFP.
Une analyse partagée par International Crisis Group (ICG), qui, dans un récent rapport, a préconisé un report "de courte durée" n’excédant pas trois mois qui "serait bénéfique à long terme".
"S’obstiner à tenir le calendrier actuel revient à prendre le risque d’un processus électoral chaotique et contesté débouchant sur l’élection d’un président dépourvu de la légitimité nécessaire au rétablissement du pays", selon ICG.
ICG met en avant le peu de temps restant pour distribuer de nouvelles cartes à près de sept millions d’électeurs, le redéploiement inachevé de l’administration centrale dans le Nord, l’absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter.
Un obstacle de taille à la tenue de la présidentielle sur l’ensemble du territoire a cependant été levé vendredi avec l’entrée de l’armée malienne à Kidal (nord-est) parallèlement au cantonnement des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui occupaient la ville depuis février.
Ce premier tour du 28 juillet, qui pourrait être suivi d’un second le 11 août si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, sera surveillé par de nombreux observateurs internationaux, dont 90 de l’Union européenne (UE) qui ont déjà commencé à se déployer.

sd-stb/jpc

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