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Sur la télé française France 24 : IBK s’érige en défenseur du capitaine Sanogo
Publié le mardi 9 juillet 2013  |  Maliba Info


© AFP
Election présidentielle du 28 juillet 2013 : Une alliance électorale en discussion autour d’IBK
Photo: Ibrahim Boubacar Keïta(IBK),président du Rassemblement Pour le Mali (RPM)


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La parole trahit parfois l’homme. C’est le moins que l’on puise dire après avoir écouté Ibrahim Boubacar Kéïta sur France 24 dans la journée de samedi dernier. En effet, on le soupçonnait de collusion avec la junte, surtout après sa démission du Front anti-putsch, le FDR, et ses déclarations mi-figue mi-raison en ce qui concerne le coup d’Etat du 22 mars 2013.





Les gens ont beaucoup épilogué sur le rôle joué par le RPM dans le soutien de la mutinerie du 22 mars 2012 qui a conduit au coup d’Etat le plus débile de l’histoire, mais IBK s’est toujours refusé de porter cette responsabilité, se contentant de naviguer sur la crête des mots et de jouer avec le temps pour ne pas laisser découvrir son jeu trouble de cette période triste de l’existence du Mali.







Mais il est clair aujourd’hui que le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéïta, est l’un des plus grands soutiens du capitaine Sanogo, au sujet duquel il prétend qu’il y a eu « trop d’exagérations ». En d’autres termes, même la presse a passé alors tout son temps à mentir sur le dos du capitaine. Dont acte ! Seulement, lorsque l’ancien Premier ministre du président Alpha Oumar Konaré et président de l’Assemblée nationale lors du premier mandat du président ATT, lance avec désinvolture que « le capitaine Sanogo ne dérange que ceux qui regrettent le départ de ceux qui étaient là », Machiavel s’est retourné dans sa tombe puisque ces propos discourtois envers la classe politique, relèvent purement et simplement du cynisme. Et dire que le capitaine lui-même a présenté son pardon au peuple.





Et pourtant, nous faisions partie de ceux qui relevaient la courtoisie et le sens de la mesure de l’homme, mais c’était sans oublier que la boulimie du pouvoir enivre et mène à des dérives, voire des excès.





De toute façon, ceux qui prétendaient que le président du RPM s’est érigé en parrain du capitaine Sanogo pour lui trouver une terre d’asile auprès de son « neveu » Ali Bongo, président du Gabon, seront désormais crus sur parole après cet aveu on ne peut plus clair sur la collusion entre le chef des putschistes et IBK.





Si c’est pour chercher un électorat en essayant de gagner la sympathie des pro putschistes, fauchant l’herbe sous les pieds du MP22, Copa et consorts, IBK pouvait s’y prendre autrement parce que là, franchement, il a surpris, voire déçu plus d’un Malien. Et l’Internationaliste Socialiste qui lui reprochait son attitude anti socialiste lors du coup d’Etat au Mali, lui refusant ainsi le poste de vice président pour l’Afrique, appréciera davantage la situation après ces propos maladroits. D’ailleurs, depuis cette sortie, des maliens se plaisent à dire que le slogan de IBK n’est plus «Dieu, le Mali », mais « Capitaine Sanogo, le Mali ». Et s’il l’adoptait carrément pendant la campagne électorale ? Nous serons les premiers à le soutenir, pour la sincérité dont il a fait montre du 22 mars 2012 à nos jours.

S.D

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