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L’imam Mahmoud Dicko : « Nous ne voulons pas mettre ce pays à feu et à sang » : «Le Mali a besoin d’une refondation authentique »
Publié le vendredi 8 fevrier 2019  |  Le challenger
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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A quelques heures du grand rassemblement de la communauté musulmane prévu ce dimanche 10 février au Stade du 26 mars à Yirimadio, l’imam Mahmoud Dicko a donné des assurances.

Sous le parrainage de M’Bouillé Haïdara, le Chérif de Nioro du Sahel, la communauté musulmane du Mali organise ce dimanche 10 février 2019 au Stade du 26 mars à Yirimadio, un grand rassemblement. En prélude à cet événement, l’Imam Mahmoud Dicko a animé le 5 février un point de presse dans la cour de la mosquée où il officie à Badalabougou en commune V du district de Bamako.

Il a rendu un hommage appuyé au Chérif de Nioro qui a tenu à faire le déplacement malgré son état de santé fragile. Selon le dignitaire réligieux, c’est une journée de prière, de bénédiction, une rencontre spirituelle et de communion. « Nous allons implorer le pardon de Dieu afin qu’il préserve notre vivre-ensemble», souligne Mahmoud Dicko. Il s’est dit inquiet des affrontements intercommunautaires et affirme que ceux qui s’affrontent ne savent pas les raisons. Pour lui, il est impensable que les communautés s’affrontent au Mali. « Notre diversité ne doit pas être une source de divergences », explique-t-il. Mahmoud Dicko va plus loin, « l’âme de notre société est en train d’être détruite par la drogue et l’alcool ».

Ce rassemblement, a-t-il fait savoir, est aussi une journée d’interpellation de ceux qui ont la gouvernance de ce pays. Le dignitaire réligieux rassure sur les intentions. Aux dires du conférencier, la démarche est constructive. Prêter une autre intention, selon lui, consiste à les offenser. « Nous ne voulons pas brûler ce pays. Nous ne voulons pas mettre ce pays à feu et à sang. Notre rôle est d’appeler à la sagesse. La sagesse, c’est d’abord la vérité », a souligné l’orateur qui avait auparavant fait savoir qu’on ne détruit pas ce qu’on veut construire. Il précise : « ce n’est pas une journée de colère. Il ne s’agit pas de faire le procès de quelqu’un. Nous n’invitons pas à faire la violence, même verbale ».

Réfléchir pour nous, agir pour nous

Il se dit convaincu que nous avons les moyens, les ressources pour sortir le pays de cette situation. « Il y a suffisamment de sagesse et d’intelligence dans ce pays », lance-t-il. Il appelle à « réfléchir pour nous, agir pour nous ». Pour l’Imam Mahmoud Dicko, « ce n’est pas aux autres de nous dicter ce que nous devons faire ». Il n’est pas normal que nous soyions des étrangers dans notre propre pays, regrette-t-il en invitant à sortir de ce complexe car nous sommes une grande nation.

Le dignitaire réligieux estime que le Mali « a besoin d’une refondation, une refondation authentique basée sur nos valeurs…. »

Comme il avait commencé par une lecture du coran, le point de presse s’est terminé par des bénédictions.

Chiaka Doumbia
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