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ADP-MALIBA : La guerre des chefs ?
Publié le dimanche 10 fevrier 2019  |  La Sirène
Lancement
© aBamako.com par AS
Lancement de la Campagne du candidat Aliou DIALLO
Le candidat Aliou Boubacar DIALLO à procédé le samedi 7 Juillet 2018 au Lancement de sa Campagne pour l`élection présidentielle du 29 Juillet 2018.
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Guerre de leadership ouverte entre Alou B Diallo et l’honorable Amadou Thiam ? Les esprits malins commencent à y croire au regard de l’attitude des deux hommes s’exprimant sur la même question au nom de la même formation politique et avec deux visions différentes.

Dans un communiqué signé par l’honorable Amadou Thiam à la date du 31 janvier, l’ADP-Maliba fait des réserves sur le processus de reformes constitutionnelles ( lire communiqué) et se dit n’avoir constaté aucun problème en ce qui concerne la présidence du cadre de concertation créé pour la circonstance : ‘‘Certaines formations politiques ont estimé que la présidence du cadre doit revenir au Premier ministre, chef du gouvernement au lieu du Ministre en charge de l’Administration Territoriale…

Pour L’ADP MALIBA, que ce soit le Premier Ministre ou le Ministre de l’Administration Territoriale, cela importe peu: la personne n’est pas déterminante mais plutôt la procédure de validation des conclusions issues des travaux du cadre et leur prise en compte par les plus hautes autorités.’’ Peut-on lire à travers ce communiqué. Mais cet avis n’est pas partagé par le président d’honneur de la même formation et il n’a pas manqué de le partager avec le public.

Le 1er février, soit trois jours après la publication du communiqué signé par l’honorable Amadou Thiam , Alou B Diallo s’est exprimé sur la même question sur sa page Facebook et a apporté une vision très contradictoire au point auquel l’honorable Amadou Thiam ne trouve pas de problème, la présidence du cadre de concertation :‘‘ Le schéma actuel proposé par le Premier Ministre avec la Présidence du cadre de concertation dévolue au Gouvernement actuel n’entraînera pas l’adhésion des acteurs sociopolitiques mais plutôt leur méfiance et leur retrait…

Si nous voulons avancer sur le chantier de la paix et de la concorde nationale, les réformes actuelles doivent être menées par l’opposition malienne en concertation avec toutes les forces vives de la Nation.’’, dit-il, remettant du coup en cause les propos de l’honorable Amadou Thiam .

De ce fait les interrogations vont bon train et d’aucuns se demandent ce qui pousse Alou B Diallo à contredire les décisions de la même formation politique dont il a défendu les couleurs lors de la dernière élection présidentielle. Pour d’autres, Alou B. Diallo par ce geste jugé déplacé, veut tout simplement montrer que c’est à lui que le dernier appartient
Communiqué de Presse: Suite au décret N 2019-0020/PM du 17 janvier 2019;
la composante politique du cadre de concertation s’est réunie aujourd’hui, 31 janvier 2019.

L’ADP MALIBA salue la tenue de cette réunion par le cadre de concertation sous sa nouvelle formule qui prend en compte les aspects, à la fois, politiques et techniques des réformes en vue.

Lors des débats, certains points ont fait l’objet de houleuses discussions sur lesquelles la position du parti a été définie par son Président, l’honorable Amadou THIAM.
1-Présidence du cadre:
Certaines formations politiques ont estimé que la présidence du cadre doit revenir au Premier ministre, chef du gouvernement au lieu du Ministre en charge de l’Administration Territoriale.

Pour L’ADP MALIBA, que ce soit le Premier Ministre ou le Ministre de l’Administration Territoriale, cela importe peu: la personne n’est pas déterminante mais plutôt la procédure de validation des conclusions issues des travaux du cadre et leur prise en compte par les plus hautes autorités.

La participation des groupes armés signataires:
Si certains partis politiques voient en cette participation une sorte d’intrusion de ces groupes sur le champs politique; l’ADP MALIBA a une toute autre lecture.
En effet, les réformes annoncées se fondent en partie sur l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Exclure ces groupes armés d’un processus dont ils constituent un pan essentiel contribuerait à compromettre sérieusement la matérialisation des différentes réformes envisagées.

3- Aussi, s’agissant de la réforme du code électoral à inscrire dans l’agenda du cadre:
L’ADP MALIBA, au-delà de cette réforme parcellaire propose plutôt la réforme de tout notre système électoral qui est en déphasage avec les réalités sociopolitiques du moment.

En définitive, à la sortie de ce cadre de concertation, le Président du parti a insisté sur l’inclusivité qui doit être la seule boussole du gouvernement, à l’effet de mener à bien les différentes réformes envisagées et, d’éviter à notre pays les affres d’une contestation, comme nous l’avons connue dans un passé récent.
Bamako, le 31 janvier 2019.
Le président
Honorable Amadou Thiam
Chevalier de l’ordre national

DÉCLARATION DE MONSIEUR ALIOU DIALLO, PRÉSIDENT D’HONNEUR DE L’ADP-MALIBA, RELATIVE AU PROCESSUS DE RÉFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES :
L’état actuel de notre cher Mali interpelle de manière inquiétante l’ensemble des maliens. Le péril couve. Les tueries continuent au Nord et au Centre, l’insécurité persiste partout dans le pays et la situation économique et sociale des maliens est de plus en plus précaire. L’absence de progrès tangibles dans la mise en œuvre de l’accord de paix, le déficit de confiance à tous les niveaux ainsi que l’ébullition répétitive du Front social, témoignant d’un ras-le-bol général, sont plus que préoccupants. La stabilité du pays est menacée.

Il y a nécessité d’aller vers l’exogène. Le Mali tel que nous le connaissons est appelé à changer. Le schéma actuel proposé par le Premier Ministre avec la Présidence du cadre de concertation dévolue au Gouvernement actuel n’entraînera pas l’adhésion des acteurs sociopolitiques mais plutôt leur méfiance et leur retrait.
Si nous voulons avancer sur le chantier de la paix et de la concorde nationale, les réformes actuelles doivent être menées par l’opposition malienne en concertation avec toutes les forces vives de la Nation.

Dans un pays aussi divisé et fragile que le nôtre, c’est aux autorités de faire preuve d’ouverture et de modestie en laissant les forces politiques de l’opposition diriger ce cadre de concertation et présenter au Peuple le résultat des travaux. C’est de là que naîtront la légitimité et la force de ces réformes indispensables pour le retour de la paix et de la sécurité.

Par contre si le gouvernement persiste à diriger ce nouveau cadre de la même manière que le cadre de concertation déjà existant entre le Ministère de l’administration territoriale et les partis politiques, cela voudra dire que rien n’aura changé à part la façade.

Rassembler les maliens aujourd’hui passe par des efforts et des concessions de fond. Il ne s’agit pas seulement d’ouvrir un gouvernement ou de toiletter des schémas déjà existants. L’opposition n’est pas prête à jouer un rôle de figurants à un moment aussi crucial de l’histoire de notre pays.

Au lieu de rassembler le Peuple malien, les stratégies de colmatage de façade laisseraient plutôt l’impression que certains préservent leurs intérêts personnels au détriment de ceux du Mali et des maliens. Si les réformes continuent à être conduites dans le schéma actuel, c’est prendre à nouveau le risque de rater encore une fois de plus le rendez-vous de la paix, de la stabilité et de la concorde nationale.
Qu’Allah bénisse le Mali !

Aliou Diallo
Président d’honneur de l’ADP-Maliba
Source : la Sirène
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