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Échanges commerciaux : L’Union africaine planche sur une monnaie unique et une banque centrale en 2045
Publié le vendredi 15 mars 2019  |  Nouveau Réveil
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Rêvée depuis des décennies, projetée depuis 2005, l’idée d’une monnaie unique et d’une banque centrale africaine commence à sérieusement faire son chemin au sein des décideurs de l’Union africaine. 

Un constat d’autant plus que la 3e session du comité technique spécialisé de l’organisation sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économique a apporté son lot de consolidation.

En effet, entre le 6 et le 8 février dernier, se sont rencontrés de nombreux ministres des Finances, gouverneurs des banques centrales et expertes économiques de plusieurs pays du continent africain.

Pour l’occasion, tous ont réussi à se mettre d’accord sur la mise en place de ce projet pharaonique et il est envisagé, à l’horizon 2045, que l’Union africaine se dote d’une monnaie unique et d’une banque centrale. Une excellente nouvelle pour Moussa Mahamat président de la Commission de l’Union africaine depuis janvier 2017 qui a récemment estimé que la mise en place d’une zone de libre-échange et d’institutions capables de superviser et d’assurer la sécurité de la finance, contribuera à « la croissance et à la diversification des économies africaines ».

2045 comme objectif premier

Le projet principal, à savoir celui de la mise en place d’une banque centrale africaine, devrait ainsi aboutir d’ici à 2045. Une information confirmée par Naglaa Nozahie, représentante de l’Association des banques centrales africaines (AACB). Bien évidemment, d’ici là, les États membres devront se plier à certaines règles et conditions afin d’assurer un lancement sans dommage de la BCA. Dans les faits, les membres de l’Union seront invités à parvenir à un ratio dette publique-PIB inférieur à 65%, ainsi qu’à un ratio recettes fiscales totales-PIB supérieur à 20%. Le tout, bien évidemment avant la date butoir.

De nombreuses conditions à respecter

En outre, il leur a également été demandé de maintenant la stabilité du taux de change de leur monnaie à plus ou moins 10% de variation. Un chiffre qui garantit ici une certaine stabilité et qui empêche ainsi les monnaies les plus volatiles, de s’effondrer, ou de s’envoler. Enfin, chaque pays devra avoir en réserve, un change qui lui permettra de couvrir – au minimum – six mois d’importation, et ce, avant 2038. À ce jour, seul 18 pays remplissent ces critères, preuve qu’il reste encore énormément de travail à fournir afin que tout le monde puisse entamer la transition vers une union africaine, de la manière la plus douce qui soit.

De premières avancées concrètes

Les conclusions des premières avancées en la matière seront d’ailleurs présentées au mois de juillet prochain, lors du prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement. Un sommet qui marquera d’ailleurs, l’entrée en vigueur d’une nouvelle zone de libre-échange, ratifiée par pas moins de 22 pays. D’ici là, certaines décisions fortes ont déjà été entérinées et il apparaît désormais comme acquis que le siège de la BCA se trouvera au Nigeria. La BAI, la Banque africaine d’investissement sera quant à elle, en Libye tandis que le FMA, le Fond monétaire africain aura ses locaux au Cameroun. Un projet qui semble ainsi avoir repris de la vitesse, après de nombreuses tractations ayant ralenti le processus.

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