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La mort des nourrissons fait grande polémique en Tunisie : Le gouvernement promet des mesures pour que de tels drames ne se répètent plus
Publié le mercredi 20 mars 2019  |  Le Pays
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Suite à la mort de quinze (15) nourrissons dans la maternité de l’hôpital de Rabta en Tunisie, beaucoup ont condamné la tragédie et dénoncé le système de santé qui serait la cause de la catastrophe. Pour apaiser la tension, trois hauts-cadres du ministère de la Santé ont été démis de leursfonctions le jeudi.

La maternité de wassila-Bourguiba de l’hôpital de Rabta en Tunisie s’est transformée en un couloir de la mort pour les nouveaux-nés courant ce mois de mars. Depuis le 6, date à laquelle a été enregistré le premier cas de décès, le nombre de bébés morts dans cette tragédie s’est augmenté et se chiffre à quinze (15) nourrissons maintenant. Le premier bilan donné de cette catastrophe entre le 6 et 7 mars faisait état de 12 nourrissons morts, mais trois cas de plus ont été confirmés par la commission d’enquête. Cela, suite à une plainte introduite au parquet par les parents des trois bébés, le jeudi 14 mars dernier.

À noter que la maternité de Wassila-Bourguiba avait en son sein au moment des faits, vingt-deux (22) nouveau-nés prématurés. Une situation dramatique qui souleva une vive polémique. Cela a donné lieu à la création d’une page sur les réseaux sociaux dénommée « Balance ton hôpital » par les médecins en vue de dénoncer certains dysfonctionnements du système de santé publique. Car, le système de santé publique en Tunisie est accusé d’une dégradation profonde depuis un certain moment. La thèse avancée jusque-là pour treize (13) cas de morts est une infection nosocomiale contractée lors de l’injection de nutrition par voie intraveineuse. Mais les analyses sont en cours pour les deux autres cas, a indiqué Le Monde. Pour Mohamed Douagi, médecin et président de la commission d’enquête sur la tragédie : « C’est une mort inévitable lorsqu’il y a ce genre d’infection. Peu importe que cela se passe en Tunisie, en Amérique ou ailleurs ». Il a indiqué que de nouveaux résultats seraient communiqués le 27 mars tout en soulignant qu’il avait bien eu une « défaillance humaine » quelque part dans la prise en charge des bébés, avant d’ajouter : « Nous ne savons pas à quelle étape du processus ».



En plus du ministre de la Santé qui avait démissionné au moment des révélations, trois autres hauts-cadres du ministère de la Santé ont été démis de leurs fonctions le jeudi. Le chef du gouvernement a, quant à lui, promis de « protéger le secteur de la santé publique pour que ce drame ne se reproduise plus ». Cela, après avoir reconnu l’existence de « problèmes de plusieurs types dans les hôpitaux Publics », tels que « la corruption », « le laxisme », et « l’impunité ». Par ailleurs, deux émissions portant sur ce drame ont été interdites de diffusion le jeudi par le juge d’instruction sur la base de l’article 109 qui « proscrit » selon Le Monde, toute « ingérence dans le fonctionnement de la justice ». Le syndicat des journalistes tunisiens considère cette décision comme « une violation » de la « liberté de presse et d’opinion ».

ISSA DJIGUIBA

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