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Oumar Mariko égratigne Nicolas Normand
Publié le mercredi 20 mars 2019  |  Le Reporter
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko
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Suite à une interview que l’ancien ambassadeur de France Nicolas Normand a donnée à RFI, pour parler de l’accord pour la paix et des rebelles de Kidal comme des minoritaires, voici ce que Oumar Mariko pense de lui : «Cet ambassadeur m’a menacé de mort quand je me suis érigé contre l’ingérence de Nicolas Sarkozy à l’époque dans les affaires internes du Mali. Il a tenu un grossier mensonge et montage faisant croire que j’appellerais à abattre tous les Blancs au Mali. Et quand ATT se cachait, c’est lui qui l’a eu au téléphone et s’était fait son porte-parole sur RFI. Quand je suis arrivé de notre rencontre avec Ansardine à Niafunké, il a insisté que je rencontre le MNLA aussi… oui, avec insistance… naturellement c’était pour mettre en valeur leur bébé. Evidemment, c’est parce qu’il était de service et des services…maintenant il confirme beaucoup de chose.»

Dain encerclé

Dounde a été totalement mis à sac le vendredi 15 mars 2019. Un villageois tué, 3 assaillants abattus par les jeunes du village. Dounde est situé à 25 km de Bankass. Les chasseurs ont poursuivi des voleurs de bétail et ramené plus de 500 têtes. Les habitants de la commune rurale de Dain, dans le cercle de Bandiagara, disent être encerclés par des hommes armés, personne ne peut sortir de Dain. Cette situation date de décembre 2018. Les populations espéraient qu’avec le DDR, qu’elles allaient sortir de cette situation. Mais rien n’a changé. Un camion 10 tonnes transportant des forains en provenance de Dinangourou pour Koro a sauté sur un EEI entre Dioungani et Gourti au PK 48. Le bilan fait état de cinq blessés dont un grave. Il faut également signaler des dégâts matériels importants.

La jeunesse sensibilise

Les jeunes de Gao initient une série de sensibilisation pour partager le contenu de l’accord pour la paix et la réconciliation. Il s’agit de la jeunesse de Gao sous la houlette de la fédération des organisations de la résistance civile. Le but de la rencontre dans la commune de Gounziré était de voir la compréhension des communautés locales sur le processus de réconciliation à travers l’accord d’Alger 2015. Cette campagne vise les femmes des différentes communautés. Selon Abdoul Baki Touré, l’accord contient des points essentiels et bons pour les communautés à la base. Certes certains passages ne sont pas bons, selon lui, mais rejeter l’accord dans son ensemble n’est pas non plus bon. Après les échanges de Gounziré, les jeunes doivent passer dans d’autres communes de Gao pour le même exercice.

L’injustice à Djenné

Dans le cercle de Djenné, autorités administratives militaires et milices donsos complotent et s’associent pour arnaquer les éleveurs peulhs du cercle. Modus operandi : les milices donsos menacent de razzier les troupeaux des éleveurs ou de payer 100 000 FCFA par troupeau. Entrent ensuite dans la danse des intermédiaires pour baisser le tarif par troupeau (50 000F à 10 000F) selon la taille du troupeau. Après paiement, la rançon est partagée entre milices, militaires et autorités administratives, selon une clé spécifique. Les miliciens donsos affirment que les autorités militaires qui les couvrent leur demandent de se faire payer sur les animaux des Peulhs. Ils seront protégés par les autorités à tous les niveaux, bien sûr, sans les oublier pendant le partage.

Le Festival international du Wassoulou (FIWA) s’est déroulé les 15 et 16 mars 2019 à Yanfolila. Contrairement à la première édition, la deuxième a été marquée par l’inauguration du campement Oumou Sangaré de Yanfolila. Trois ministres ont répondu présents : Yaya Sangaré des Maliens de l’extérieur, enfant du territoire, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, pour le lancement du festival, et Nina Walet Intallou pour l’inauguration du campement. Les activités ont bien démarré avec une cérémonie d’ouverture réussie sous la présence des autorités nationales et locales. Le président de l’APCAM Bakary Togola était aussi de la fête. Sans oublier la caravane de la paix, dont les caravaniers ont remis du sel à Oumou Sangaré.

L’amateurisme

Le Fiwa a été marqué par plusieurs imperfections : l’agencement de la cérémonie d’ouverture, le manque de personne, la restauration et l’hébergement. La première nuit du festival, plusieurs personnes n’ont pu trouver à manger et où se loger. Et la plupart des artistes et autres invités misaient sur les 40 cases du nouveau campement qui n’a pas suffi pour les invités de marque. Tout le monde a compris que l’importance pour Oumou Sangaré était l’ouverture de son campement et l’accompagnement des autorités. Le festival n’était pas trop son affaire. Mieux, les populations de Yanfolila ont trouvé le site très loin de la ville (7km). Sans compter la non-implication de la jeunesse dans l’organisation.

La fête dans la poussière

Manque d’assistance parce qu’il n’y avait aucun service de la protection civile déployée, les forces de sécurité n’étaient pas nombreuses alors que l’affluence était grande dans la ville. Les gens sont venus de Côte d’Ivoire, de Guinée surtout les villages frontaliers pour envahir Yanfolila pendant les deux jours du Fiwa. Dans cette atmosphère sans loi, le festival pour les soirées de spectacles se passait dans la poussière. À part la place des officiels, aucune disposition n’avait été prise pour arroser l’espace avant les soirées artistiques. C’est ainsi qu’avec plus de véhicules et de motos, une fille a été cognée par une moto. Malheureusement, elle a succombé à ses blessures. Le Fiwa est un grand rendez-vous mais peut et doit changer avec beaucoup plus de professionnels dans l’organisation. Cependant, les populations ont bien aimé le festival.



La pomme de discorde

Trois points sont actuellement à la base du blocage des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Il s’agit de : la prime de logement, prioritairement, la majoration des frais de correction, surveillance et la présidence des centres d’examens et l’accès aux services centraux pour les collectivités. Pour les enseignants, la prime de logement était acquise d’avance, étant donné qu’ils ont un statut particulier. Mais l’Etat a fait savoir qu’en leur octroyant cette prime, d’autres vont emboîter le pas aux enseignants qui sont les plus nombreux. À propos du 2ème point, l’Etat trouve qu’en majorant les frais de correction, il sera obligé d’en faire pour tous les autres examens et concours. Quant au dernier point, le gouvernement redoute que tous les autres syndicats demandent la même chose. Les syndicats membres de la synergie pensent que l’Etat ne veut même pas les écouter sur ces points, à fortiori accepter leurs propositions.

La prise de conscience

«Chers tous et toutes en ce moment où l’avenir de la Nation est en péril, il me plaît de réagir pour ne pas consommer une participation active. À cet effet, il n’est caché à personne que depuis très longtemps de cela, notre système éducatif souffre. Il souffre de notre propre faute, alors il est temps de bien songer à l’avenir de nos fils, petit-fils, arrière-petits- fils… Il est temps de régler ce problème qui persiste au détriment de notre avenir. Alors, chers bons citoyens, gouvernés comme gouvernants, la situation nous interpelle tous. Donc il faut une solution rapide et durable, sinon la situation est intenable aussi bien que insupportable. Chers frères et sœurs, mon cœur saigne en voyant tous ses enfants le sac au dos sur le chemin de retour parce qu’il n’y a pas d’étude à l’école. Cela me fait mal en voyant d’autres dans des grandes écoles (plus chères, plus évoluées) à travers le monde en train d’étudier… Ne soyons pas comptables du mauvais rapport et retenons aussi que l’histoire est têtue. Qu’Allah aide le Mali et qu’Il illumine le cœur des décideurs pour que les innocents puissent espérer un avenir meilleur». C’est qu’a dit Elhadj Cheick Soufi Bilal, Guide spirituel des Soufis du Mali, Chevalier de l’ordre national du Mali à propos de l’école.

Modibo Keita a dit :

Rappel : les derniers mots du président Modibo Keïta lors de son arrestation. «Qu’on désarme ma garde et qu’aucun camp ne riposte. Il ne faut pas qu’une seule goutte de sang malien soit versée pour que je reste au pouvoir. Le Mali n’appartient ni à moi, ni à ceux qui sont en train de faire le coup d’Etat, mais à vous les jeunes. Alors, prenez le flambeau …et tenez-le bien haut. Il faut bien y veiller car le Mali ne sera que ce que vous en ferez.» Modibo Keita (19 Novembre 1968). Alors nous veillons sur le Mali comme nous l’a recommandé notre regretté président Modibo Keïta, père de l’indépendance.

Un garde tué à Sévaré

Il y a eu une tentative de braquage à l’agence Ecobank de Sévaré. Le jeune garde en poste a été tué, l’assaillant a pris la fuite avec son arme. C’était au rond-point sur la route de Gao. Le garde Boubacar Sangaré a été la cible d’un tir d’arme à feu artisanal. L’assaillant, après son forfait, s’est approprié le PM du jeune garde et a pris les ruelles du quartier Filadjonbougouni. Juste derrière ladite banque. Aussitôt une patrouille à pied composée de militaires, gardes et gendarmes a été déployée dans ledit quartier. Le garde est mort après avoir été évacué à l’hôpital de la ville. C’est le samedi 16 mars 2919, après fouille minutieuse, que l’assassin a été arrêté par les Fama (Forces armées maliennes) avec ses complices.

L’importance des autres

Dans la vie, nous ne sommes rien sans les autres, notre naissance est arrivée par les autres, notre nom a été donné par les autres. Nous avons été éduqués par les autres, notre revenu provient indirectement des autres. Notre respect est donné par les autres, notre premier bain a été donné par les autres. Notre dernier bain sera fait par les autres, notre prière mortuaire sera faite par les autres. Nous serons amenés à notre dernière demeure par les autres. Tout ce que nous possédons sera hérité par les autres. N’est-il pas grand temps que nous apprenions à vivre en paix et en harmonie avec les autres ? Car, que nous le voulions ou pas, tout au long de notre vie, nous aurons toujours besoin des autres.

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