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Attaques meurtrières contre les FAMA : La Colère…!
Publié le mardi 26 mars 2019  |  Le challenger
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© Autre presse par DR
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Indignation, consternation, colère et interrogation….au-delà des familles de nombreux militaires tombés sur le champ de l’honneur, ces sentiments sont largement partagés à l’échelle de la nation. De Kati à Nioro du Sahel en passant par Ségou, la colère est montée d’un cran dans les garnisons. Les veuves et les orphelins ont énergiquement manifesté à Nioro et Ségou pour exprimer leur ras-le- bol. Au plus haut sommet de l’Etat, le chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Kéïta, a manifesté son courroux et décidé « qu’aucune négligence ne saurait plus être tolérée ».

L’attaque du 17 mars contre le Camp de Dioura, 23 morts, rappelle tristement celle menée, le 24 janvier 2012, contre le capitaine Sékou Traoré dit BAD et ses compagnons au camp d’Aguelhok qui avait fait plusieurs dizaines de morts. La similitude entre Aguelhok et Diouara qui soulève des interrogations est bien l’attaque et l’occupation du camp militaire des FAMA.

L’auteur de la tuerie de Douara serait Ba Moussa Diarra, un déserteur de l’armée malienne qui a retourné les armes contre la patrie. Comment a-t-il pu planifier et commettre un tel affront à l’armée malienne ? Comment les FAMA, dont la montée en puissance est vantée sur tous les plateaux de télévision, payent toujours le prix fort ? Ces interrogations justifient la colère des populations.

Nioro : le Général de Brigade Abdrahamane Baby interdit d’accès…



Les épouses de militaires du camp de Nioro en colère, soutenues par la population, ont refusé jeudi dernier, d’accueillir le chef d’Etat-major de l’armée de terre, le Général de Brigade Abdrahamane Baby et sa délégation venus présenter les condoléances aux familles des soldats sauvagement assassinés par les ennemis de la nation. « Il n’entrera pas ici », scandaient les manifestants. Le Général de Brigade Baby et les membres de sa délégation étaient contraints de rebrousser chemin face à la détermination des manifestants.

….A Ségou, les femmes de militaires en colère bloquent la RN6

A Ségou, les femmes des militaires se sont rebellées, vendredi 22 mars 2019. Ainsi plusieurs dizaines de ces épouses de militaires et des jeunes ont occupé momentanément la RN6 dans la matinée. Pour exprimer leur colère, les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie publique, paralysant la circulation. « A bas le commandement !», « Nos maris ne seront plus tués comme des mouches, trop c’est trop !», scandaient les femmes en colère.

A qui la faute ?

C’est la principale interrogation. Qui est donc coupable des tueries ou des tristes sorts dont font l’objet les FAMA ? Pour situer justement les responsabilités dans cette attaque meurtrière de Diouara, la commission défense de l’Assemblée Nationale, que dirige le fils d’IBK, a écouté, jeudi 21 mars 2019, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, selon un post de l’honorable Karim Kéïta sur les réseaux sociaux. « Nous l’avons exhorté à situer les responsabilités et à prendre les sanctions idoines », écrit-il.



Un deuil national de trois jours

Le gouvernement, à l’issue du conseil des ministres du jeudi 21 mars 2019, a décrété un deuil national de trois jours pour exprimer la compassion de la nation aux soldats lâchement assassinés à Diouara par des terroristes le 17 mars dernier. Ainsi, le drapeau malien a été mis en berne du 22 au 24 mars 2019. Le gouvernement assure que les coupables de ces crimes ignominieux ne resteront pas impunis.

Daouda Konaté



….même IBK …

Le Président de la République, chef suprême des armées, en marge de la présentation au drapeau des 600 recrues de la cohorte 2018 du Service National des Jeunes, a laissé éclater sa colère sur l’attaque de Diouara. «Diouara la martyrisée, Diouara la torturée, Diouara l’agressée, Diouara la violentée, Diouara la surprise.

Que non ! Que ce ne soit plus le cas, que nous ne soyions plus surpris nulle part ! Messieurs les chefs militaires, je vous y engage instamment, en le nom de la patrie, nous sommes en guerre, aucune négligence ne saurait plus être tolérée, en tout cas, je ne la tolérerai pas, pour la vie de nos enfants, pour celle de la patrie.

Chacun doit savoir en quelque lieu où il se trouve que nous sommes sous les regards, qui ne sont pas des regards amicaux, que nos moindres fautes, nos moindres failles seront exploitées, hélas pour nous, faire un sort pas toujours le meilleur, le plus funeste. Que cela ne soit plus, c’est nous qui devons apporter dorénavant la peur ailleurs, pas qu’on nous l’apporte à nous. J’espère que mon message est bien compris, cela est un mot d’ordre aux forces armées. Qu’il soit compris dorénavant, très clairement.

Que chacun se le dise, notre pays, je le dis encore une fois n’est pas en paix, nous faisons face à une guerre asymétrique, une guerre traîtresse, sans règle établie, il faut que chacun le sache et que nous soyons dans la posture d’une vigilance absolue, accrue, que nul ne vienne plus jamais nous surprendre en train de faire du thé ou en passivité, ou à un check point. Cela ne sera pas tolérable, en tout cas, cela ne sera pas admis, cela ne sera plus admis, c’est clair. Je pense que nos jeunes gens, leur vie mérite que nous fassions tout pour la sauvegarder.

Nous avons le devoir et la mission de qualifier nos forces armées, de les équiper, de les former. En retour, nous attendons un service impeccable en les temps où nous vivons, en les temps que nous vivons, cela est de requis national obligatoire », a prévenu le Chef suprême des armées.

La Rédaction

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