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Soumeylou B. Maiga l’a dit : ‘‘Si nous ne nous engageons pas pour l’éducation des enfants aujourd’hui, ils deviendront demain des ‘‘jeteurs’’ de bombe’’
Publié le mercredi 3 avril 2019  |  La Sirène
2ème
© aBamako.com par A S
2ème Congrès ordinaire du partir ASMA - CFP
Le Palais de la culture a abrité, le 29 Décembre 2018, le 2ème Congrès ordinaire du partir ASMA - CFP. Photo: Soumeylou Boubèye Maiga
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Pour le premier ministre Soumeylou B. Maiga, tout le monde a intérêt à faire de l’éducation sa préoccupation. Au cas contraire, dit-il, ce sont les enfants qui auront manqué à leur droit à l’éducation qui seront récupérés après par les malfaiteurs pour jeter des bombes (poser des mines).

En déplacement au pays de l’oncle Sam courant semaine dernière, Soumeylou B. Maïga a accordé une interview non signée dont la vidéo d’environ 13 minutes circule sur la toile. Il parle principalement du centre du pays, la crise sécuritaire qui y sévit et l’école.

De l’école et à la question de savoir si des classes avaient pu ouvrir au centre du pays après ces nombreuses visites, le premier répond par l’affirmatif : ‘‘Beaucoup d’écoles sont ouvertes aujourd’hui, mais d’autres restent encore fermées’’, dit-il ajoutant des difficultés liées au trajet : ‘‘Il y a des localités qui sont plus à 6 km de l’école…’’

Dans l’interview réalisée en langue Bambara, le premier ministre cherche difficilement ses mots et lâche : ‘‘Il est important que chacun fasse de l’éducation une préoccupation, parce que si les enfants ne partent pas à l’école aujourd’hui, demain ils seront récupérés (par des terroristes) pour jeter des bombe’’. Vrai ! Mais est-ce réellement le moment et la voix appropriés pour le dire ?

Ces propos sont tenus par le premier ministre au moment où l’école malienne dans son ensemble est paralysée par une grève qui continue son cours. Et le premier responsable de cette situation semble être le gouvernement pour avoir bloqué le salaire des enseignants grévistes. Ces derniers ont à leur tour rompu le dialogue jusqu’à ce que leurs salaires soient débloqués. La grève continue jusqu’au 17 mai.

Et parlant du centre du pays, s’il n’y a pas classe depuis le début de l’année académique, c’est pour cause de la situation sécuritaire dont le gouvernement dirigé par Soumeylou B. Maiga se doit d’abord le devoir de garantir.

‘‘La MINUSMA nous permet de recadrer l’accord de paix’’

Pour le premier ministre Soumeylou B. Maiga, toujours au cours de la même interview, le Mali a toujours besoin de la MINSUMA même si, dit-il, toutes les attentes ne sont pas comblées. A ses dires la force onusienne permet principalement de recadrer les parties de l’accord de paix toutes fois s’il y a blocage. Rien de plus !

Tout va bien ici au Mali

Par ailleurs, c’est ce que les Maliens ont retenu du passage de leur Premier ministre au pays de l’oncle Sam. Au-delà de son interview, Soumeylou B. Maiga a ténu sous la tribune des Nations Unies des propos auxquels les Maliens ont vu une insulte à leur égard. Tenez :

‘‘Aujourd’hui, en large partie grâce à l’investissement gigantesque consenti par la Communauté Internationale, en premier lieu via la MINUSMA, au leadership du Président Ibrahim Boubacar Keita et à la détermination des Maliennes et des Maliens, le Mali a relevé la tête et est redevenu une nation debout : Les djihadistes ont reflué, la situation sécuritaire est globalement apaisée, un accord de paix historique a été signé et le processus de consolidation de l’Etat se poursuit – la très bonne tenue de l’élection présidentielle à l’été 2018 en a été la démonstration manifeste.’’ Sans commentaire pour celui qui a conscience de la réalité au Mali

La Rédaction

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