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Accord pour la paix : Difficile application
Publié le lundi 20 mai 2019  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
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Le 15 mai 2015, le gouvernement du Mali et certains groupes armés du nord signaient l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ils seront rejoints un mois plus tard, précisément le 20 juin 2015 par d’autres mouvements armés qui s’engagent en faveur du document. Mais quatre années après, les acteurs conviennent que la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée.

Pour Brahim Ould Sidaty, président de la Coordination des mouvements de l’Azawad « l’accord pour la paix et la réconciliation s’est heurté à une mauvaise interprétation de certains Maliens ». Selon lui, il faut faire comprendre à l’opinion nationale que cet accord n’est pas fait pour une communauté ou une partie du pays au détriment d’une autre. « Quand vous regardez aujourd’hui la révision de la constitution seulement, les Maliens ne sont même pas tous unis par rapport à ça. Pour certains cette révision a pour unique objectif la mise en œuvre de l’accord. Et vous voyez comment la classe politique et la société civile sont divisées par rapport à cette révision de la constitution, l’armée la même chose. Cela veut dire que les Maliens n’ont pas pris conscience que cet accord est fait pour le Mali », déplore le président de la CMA. Du côté de la Plateforme, autre partie signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation, les responsables dénoncent le manque de sincérité de certains acteurs dans le processus de paix. « Je pense qu’il y a l’application de l’accord dans un seul sens, c’est-à-dire que l’Etat applique l’accord mais certains groupes armés continuent leur collusion avec les terroristes », affirme Fahad Almahmoud, un des responsables du mouvement. Aussi, ajoute-t-il l’ordre de mise en œuvre de l’accord a été inversé. « L’application de l’accord devait commencer par le désarmement et les questions sécuritaires, mais on a interverti et commencé par la fin, c’est-à-dire, les questions politiques et institutionnelles », explique le secrétaire général du groupe d’auto-défense Gatia. Ce qui rend sa mise en œuvre difficile, selon lui.

La Rédaction
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