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Art et Culture

Exposition Muso Kan ou parole de femme: Le génie créateur de la femme mis en valeur
Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Le Matin
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Muso Kan (Mousso Kan) ou «parole de femme» est une initiative de l’Association Don sen folo (Premier pas de danse) qui consistait à rendre visible la difficulté, le combat et l’angoisse de la Femme au Mali et dans le monde. Une exposition tenue du 1er au 10 juin 2019 en plein air dans les carrières de Pierres de Kalabancoro (cercle de Kati, Koulikoro) avec plus de 40 photos accompagnées des textes recueillis auprès des femmes de la tontine de ce quartier. C’est un projet réalisé avec le soutien du Fond africain pour la culture (ACF) et scénographié par «Chez Toi Design et Léa Char».
Au cœur d’une exposition pour attirer le regard de plus de gens, ces femmes qui luttent chaque jour pour pouvoir survivre et avoir un lendemain meilleur n’étaient qu’émerveillées par cette initiative. L’exposition «Mousso Kan» est l’un des projets de l’Association Don sen folo (Premier pas de danse). Il est né de la rencontre grâce à la rencontre avec deux photographes et d’un poète : Seydou Camara, Phototala King Massassy (Lassina Coulibaly) et du poète Bakary Koné. Ce dernier, avec Lassy King Massassy, a donné une petite touche poétique aux textes recueillis auprès de ces femmes de la tontine de Kalabancoro.

Mousso Kan une idée originale de Lassina Koné, fondateur et directeur artistique de l’Association Don sen folo. Selon lui, il a eu idée originale de ce projet à travers l’un de leurs projets réalisé il y a 3 ans : «Ton spectacle» ! Il s’agissait d’animer 40 tontines avec des conteurs, de la danse et du théâtre…pour expliquer à leurs membres ce que c’est que d’être artistes. Il devait être bouclé avec des photos et des paroles de ces femmes de tontine qui se battent chaque jour pour offrir un lendemain meilleur à leurs enfants voire à leurs familles.

Et cela à travers une exposition pour montrer que ces braves Nyeleninw (braves femmes) et d’autres femmes au Mali, en Afrique, en Asie ou n’importe où ailleurs ont un même souci et une même parole. Pour Lassina Koné, Ces femmes mises en exposition dans leur propos et images étaient au four et au moulin pendant le vernissage afin d’offrir du fari, du dèguè (crème avec farine de mil), des jus de gingembre, de la banane… aux spectateurs venus de différents quartiers de Bamako.

Elles étaient émues et heureuses du travail réalisé par l’association et les artistes partenaires. «Je suis très contente de la réalisation du projet et de l’association. Avant d’être dans le projet, comme toutes les autres femmes, mon travail n’était pas connu et valorisé. Maintenant, ça va. Grâce à l’Association et au projet, nous avons maintenant une source sûre de revenus», nous a confié Mme Kadidia Doumbia.

Ce projet a été qualifié hors norme par la coordinatrice de l’Association Don sen folo et du projet «Mousso kan», Agnès Quilles. «Nous nous en sommes bien sortis. Nous sommes très contents que ce projet soit couronné de succès et notre souhait est que cette expo puisse être présentée dans d’autres lieux et dans d’autres villes pour que les œuvres soient vues par d’autres personnes extérieur au quartier», a-t-elle déclaré.

«Vu le nombre de spectateurs du quartier et ceux venus d’ailleurs sur le site de l’expo, je ne peux qu’être satisfait et content de notre réalisation», a confié Lassina Koné, l’initiateur du projet

Comme les organisateurs, les spectateurs de diverses nationalités venus de différents quartiers de la capitale étaient éblouis par ce qu’ils voyaient et entendait ainsi que les dégustations offertes. «Cette expo est un bon pas pour la promotion de l’art et de la culture», a reconnu Ange Dakouo. «C’est génial. C’est un cadre idéal pour promouvoir le courage et le savoir-faire des femmes», s’est exclamée Julie Chang. Quant à Honorine Diaman, elle a reconnu qu’en «voyant le visage de ces femmes, je me sens dans leur réunion et j’ai l’impression d’y être pour toujours».

Cette exposition, qui a cumulé la vie socioprofessionnelle avec des danses, des mets à volonté et une projection de films (en partenariat avec Kino Bamako) pendant dix jours, est une initiative concrétisée grâce au Fonds africain pour la culture (ACF pour African culture found). Gageons que d’autres partenaires vont se manifester dans les jours à venir afin qu’autres quartiers et d’autres localités puissent partager ses instants de bonheur avec les artistes et les femmes de la tontine de Kalabancoro !

Sory Diakité

Stagiaire
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