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URBI et ORBI : Faire de l’élevage un levier de développement
Publié le samedi 29 juin 2019  |  Aujourd`hui
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L’élevage est encore loin de prendre la place prépondérante qui devrait être la sienne dans l’économie malienne. Le Mali est le deuxième pays de l’Afrique de l’Ouest. La place du premier, le Nigeria, est quelque peu discutable vu que le cheptel de plusieurs pays y transite. Au Mali, le secteur de l’élevage est caractérisé, depuis plusieurs années, par des anomalies. En premier lieu, on n’y consomme que 15 litres de lait par an, alors que la norme, selon la FAO, est de soixante-deux litres par an. Toujours dans le sous-secteur lait, le Mali importe depuis de longues années 18 milliards de Fcfa de produits laitiers par an. Ces précieuses devises auraient servi à satisfaire d’autres besoins vitaux. Dans le même sous-secteur, force est de reconnaitre que la collecte du lait est très mal organisée. Il n’est pas rare de voir dans les zones de pastoralisme pur des populations des producteurs verser des hectolitres de lait par terre, alors que ce précieux aliment manque cruellement dans les villes.

Le Mali ne sait toujours pas que faire de ses plus de trois millions de peaux et cuirs et l’on sait qu’en tant que matière première pour les produits de luxe, le sous-secteur est une véritable source de richesse. Pour preuve : le Mali se contente de cinq milliards par an, alors que le sous-secteur rapporte plus de cent milliards par an à un pays du Maghreb dont la production de peaux et cuirs est nettement inférieure à celle du Mali. Faut-il parler des sous-produits de l’élevage nettement sous-exploités ? Quid du sous-secteur viande ? Depuis le temps de Kankou Moussa, on continue d’exporter le bétail sur pied alors que l’exploitation de la viande au Mali peut valoir des dizaines de milliards de plus-value. Les cultures fourragères comme le Bourgou sont des domaines d’activités inexploités qui bien organisés peuvent beaucoup aider à résorber le chômage des jeunes.

L’élevage occupe 10% du produit brut du Mali. Si l’on ramène ce taux à 15%, l’élevage pourrait jouer un rôle prépondérant dans l’économie malienne. L’actuel ministre de l’Elevage et de la pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga, fait ce qu’elle peut. On l’a voit toujours sur le terrain, près des préoccupations de son département, distribuant par-ci de l’aliment-bétail, inaugurant par là un parc de vaccination. Son hyperactivité sur le terrain a commencé bien avant la notation trimestrielle des ministres. La valorisation des activités de son département doit se faire de façon transversale par l’implication des autres ministères.

Boubacar Sidibé Junior

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