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Situation sécuritaire et politique : Des associations et partis politiques unissent leur force
Publié le lundi 1 juillet 2019  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par FS
Cérémonie d`investiture de Modibo SIDIBE comme candidat à l`élection présidentielle de Juillet 2018
Les FARE et le NPP ont investi, Modibo SIDIBE comme leur candidat à l`élection présidentielle de Juillet 2018, le Dimanche 13 Mai 2018 au Palais de la Culture de Bamako.
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Contre l’insécurité, la violation de la Constitution par la prorogation du mandat des députés et pour la tenue d’un véritable dialogue inclusif, les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE AN KA WULI), la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le Forum des organisations de la société civile (FOSC), le Comité national d’initiative démocratique (CNID-Association) et l’Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.MA-Association) ont décidé d’unir leur force et entendent prendre prochainement des initiatives communes pour sortir le pays de la grave crise qu’il traverse .C’est ce qui ressort, entre autres, de la conférence de presse commune organisée par ces mouvements le 28 juin dernier à la pyramide du souvenir.

La conférence de presse était animée par la présidente de l’Adema Association, Mme Sy Kadiatou Sow, le président du Fare, Modibo Sidibé. Selon les conférenciers, le Mali traverse actuellement la crise la plus grave, la plus profonde et la plus dangereuse de son histoire contemporaine menaçant l’existence même de la nation.

Aussi, les quatre organisations estiment qu’il est impératif d’instaurer, entre les acteurs de la vie publique, un véritable dialogue devant permettre de sortir de la crise.

Ainsi, dans une déclaration commune, elles jugent que seule une solution politique basée sur le principe d’un processus endogène de sortie de crise est en mesure de relever les défis essentiels qui mettent en cause l’unité nationale…

Par rapport à l’insécurité, Mme Sy souligne une détérioration des conditions sécuritaires tant dans le Centre, que dans le Nord, à l’Est comme dans le Sahel occidental. Pour elle, cela démontre l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité des citoyens et de leur biens.

Les responsables de cette initiative ont émis des doutes sur le caractère inclusif du dialogue national. En effet, pour le président des FARES AN KA WULI, Modibo Sidibé, « le dialogue doit inscrire dans une logique plus vaste de Refondation institutionnelle par un véritable dialogue national, différent du dialogue politique, réducteur par le contenu, par les acteurs et par la portée.

Pour le président des FARES AN KA WULI, le dialogue est absolument indispensable. C’est même une pièce maîtresse, précise-t-il. Toutefois, l’ancien premier ministre estime qu’elle doit être faite dans une démarche méthodologique où on parlera de tout. M. Sidibé a souhaité l’engagement du président de la République pour le Mali. Le pays, dit-il, a besoin de perspective. Pour lui, le Mali en crise a besoin d’un programme de redressement sur différents plans.

En outre, pour les 4 organisations, les résolutions et les mesures issues du dialogue national doivent être contraignantes pour le gouvernement. Ils appellent aussi à ce que le processus du dialogue national soit inclusif, ouvert à l’ensemble des forces vives de la nation comprenant des organisations autres que les faitières d’associations, notamment les associations à caractère politique, les organisations professionnelles…

Concernant la prorogation du mandat des députés, les partis politiques et associations s’insurgent contre la récente prorogation du mandat des députés jusqu’ au 2 mai 2020. Ils jugent cette prorogation anticonstitutionnelle : « Malgré les nombreuses protestations, le gouvernement persiste dans la violation de la constitution en faisant adopter un projet de loi».

Pour les membres de ces associations et partis politiques, la prorogation du mandat des députés jusqu’au 2 mai 2020 après une première prorogation de 6 mois est un non-respect des principes de la démocratie par le gouvernement.

Mémé Sanogo

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