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Tensions à Kidal et appels au report de la présidentielle : les mises en garde de Bamako
Publié le lundi 15 juillet 2013  |  El watan


© AFP par DR
Crise au nord du mali : un véhicule explose près d’un camp français à Kidal
Jeudi 21 février 2013. A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako. Un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens


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La situation reste tendue à Kidal, où des manifestations quasi quotidiennes dénoncent le retour de l’armée malienne. Ces tensions pourraient compromettre la tenue, le 28 juillet prochain, de l’élection présidentielle qui doit permettre au Mali de se doter d’un gouvernement légitime.
Les autorités maliennes et les rebelles touareg occupant Kidal, à 1500 km au nord de Bamako, ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l’armée malienne, et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.Mais la situation reste tendue sur place, où des manifestations quasi quotidiennes dénoncent le retour de l’armée malienne. Dans le cas où elles perdureraient, ces tensions pourraient compromettre la tenue, le 28 juillet prochain, de l’élection présidentielle qui doit permettre au Mali de se doter d’un gouvernement légitime.
Devant un tel risque, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, s’est empressé de dénoncer, hier, ceux qui s’opposent au retour de l’armée et de l’administration à Kidal, fief des rebelles touareg, appelant à mettre fin aux «provocations», à quinze jours de l’élection présidentielle.
«Le retour de l’administration à Kidal est en train de se faire progressivement, il ne faut pas s’attendre à ce que cela soit facile. Il y a des gens à Kidal qui s’opposent aux accords qui ont été signés. Il y a des gens qui veulent saboter le processus et qui tous les jours posent des actes de provocation contre l’armée nationale et l’armée française», a déclaré Tiéman Coulibaly, lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP. des Affaires étrangères a indiqué à ce propos qu’un soldat français avait été légèrement blessé par un jet de pierre.
«Ce sont des extrémistes qui ne veulent pas la paix, car ils ne vivent que du crime et du désordre. Je veux lancer un appel à ceux qui aujourd’hui perturbent la mise en œuvre des accords de Ouagadougou : cela pourrait leur coûter très cher s’ils n’arrêtent pas de provoquer les soldats maliens et français à Kidal, et s’ils n’arrêtent pas de proférer des propos racistes à la radio de Kidal», a prévenu le ministre malien. En plus du «casse-tête» que représente pour Bamako le nord du Mali, de nombreuses voix se sont élevées pour demander le report du scrutin du 28 juillet prochain pour en assurer la crédibilité. Là encore, les autorités de transition se sont opposées de manière catégorique à une telle option.
Imperfections, inquiétudes et retards
«Faut-il attendre six mois encore pour faire les élections, faut-il attendre un an ? Nous disons que non. L’élection présidentielle fait partie de l’arsenal de solutions pour la résolution durable de la crise que nous avons traversée», a estimé Tiéman Coulibaly. «Les élections seront crédibles et transparentes, dans les conditions qui sont les nôtres : c’est-à-dire un pays éprouvé après avoir été occupé, des populations traumatisées», a encore jugé le ministre malien. Le président malien Dioncounda Traoré s’est impliqué en personne pour convaincre la classe politique malienne de «se jeter à l’eau» le 28 juillet.
Il a ainsi reçu mardi dernier, en présence de son Premier ministre, les 28 candidats à la présidentielle du 28 juillet, ou leurs représentants. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, il les a appelés à faire preuve d’indulgence envers le processus électoral.
«Il ne saurait y avoir d’élection parfaite, encore moins dans un pays en sortie de crise et pour lequel, justement, nous voyons ces élections comme un moyen d’en sortir dans les délais les plus brefs. Les imperfections du processus électoral peuvent être compensées par l’esprit civique des candidats et des électeurs», a soutenu le président malien. Des imperfections ? Il y en a à la pelle.
Les Maliens sont toujours sans carte d’électeur. A Kidal, où cohabitent encore très difficilement armée malienne et rebelles touareg, il n’y a toujours pas ne serait-ce qu’un embryon de l’administration malienne. D’ailleurs, aucun candidat à la présidentielle ne s’y est encore rendu. Mais bon, tout le monde dit qu’il faudra faire avec !


Zine Cherfaoui

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