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Dégradation de l’axe Gomacoura-Léré- Tombouctou
Publié le mardi 17 septembre 2019  |  Notre Voie
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La dégradation de nos infrastructures routières prend une ampleur disproportionnelle aujourd’hui et incite les populations maliennes à la révolte. C’est dans ce cadre que les ministres du Dialogue Social, Pr Oumar Hamadoun Dicko, de l’Agriculture, Baba Moulaye Haïdara, natif de la cité mystérieuse, des Infrastructures et des Equipements, Traoré Seynabou Diop avec à leur tête, leur homologue de la Communication, Porte- Parole du gouvernement, Yaya Sangaré étaient face à la presse le lundi 9 septembre à la Primature afin d’apporter un démenti formel aux propos déplacés prêtés au chef du gouvernement à l’égard de Tombouctou et pour faire une situation globale des réalisation de certaines infrastructures parmi lesquelles, la route Gomacoura-Leré-Niafunké-Tombouctou.


Dans son intervention, le ministre de la Communication &des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du gouvernement, Yaya Sangaré a d’abord soutenu les actions du Premier ministre dans la région de Tombouctou.

Solidarité gouvernementale oblige, dans une atmosphère d’apaisement, le triumvirat de ministre a apporté des témoignages, fait un démenti cinglant à tous les propos prêtés au chef du gouvernement à l’égard de la région de Tombouctou.

Prenant la parole, la ministre chargée de l’Equipement et des Infrastructures, Traoré Seynabou Diop adressé un tableau peu reluisant des missions de son département, donné un aperçu de la situation des infrastructures réalisées, en cours, les perspectives de recherche de financement et la mission de soutien qu’ils apportent aux localités en matière de service sociaux de base.

Pour le désenclavement inscrit au programme à la croire, il faudrait (6000) six milles milliards FCFA pour l’atteinte des objectifs. « Le désenclavement, la construction des routes, ponts et leur entretien se font conformément à la politique,à la vision du Président de la République » a-t-elle indiqué. Nous avons beaucoup de programmes et avons développé des programmes d’urgence parmi lesquels, la route Bamako- Koulikoro, le pont de Kayo terminé et réceptionné, la route Tamani- Barouéli, Kalana,Dioulafoundo. D’autres achevés, parmi lesquels, le pont de Dioïla, de grands travaux en cours, dont Kayes, Kadiolo, le 2ème pont de Kayes long de 17 km, Koubléni, Zantiébougou-Côte d’Ivoire, les projets en phase de démarrage dont, Kati, échangeur, voirie, Mourdia-Nara.

Dans les perspectives, Bourem-Kidal, 100 kilomètres de pistes rurales et 594 km et 9000 km d’entretien routiers. Conformément à sa mission, la ministre de l’Equipement et des Infrastructure, Traoré SeynabouDiop a soutenu, « le budget national à lui seul ne peut pas supporter le financement des travaux ».Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique, « nous faisons des études, la recherche de financement et le lancement de l’appel d’offre de l’exécution et du contrôle du marché ». L’appui des partenaires financiers BADEA, l’UE, plus le budget national permettront de financer une partie de la phase de la route Sévaré-Gao.Nous sommes à la recherche de financement pour la route Bamako-Koulikoro- Didiéni, Sandaré, 4ème pont de Bamako, Sévaré- Douenza-Tombouctou, Kodiana-Zégoua, centre d’apprentissage Dialoula, Réseau Géodésie Niger, poste de péage. La ministre a rassuré que les travaux de l’axe routier Gomacoura-Léré-Niafunké- Tombouctou serontréalisés en trois phases.La phase Niafunké-Tombouctou est presque terminée et quetout sera mis en œuvre pour la reprise des travaux en décembre.

Le ministre de l’Agriculture, Baba Moulaye Haidara, natif de la localité a insisté sur les réalités sociales et historiques qui caractérisent les populations de Tombouctou et a exhorté les jeunes, les populations de Tombouctou à croire en la bonne foi du gouvernement dans un message d’apaisement littéralement en langue Sonrhaï. Il estime que Tombouctou ne saurait être reléguée au second plan comme l’a soutenu son collègue de la Communication : « les revendications sont légitimes et normales.C’est une lutte noble et digne que vous menez ». « Se battre pour sortir sa localité du désenclavement est un mérite qui vous revient », mais il a supplié les jeunes à considérer l’honneur, l’hospitalité et la déférence qui sont des valeurs qui fondent notre société a insisté le ministre Baba Moulaye. S’agissant des déclarations attribuées au Premier ministre, Baba Moulaye a encore soutenu que Boubou Cissé ne saurait tenir de tels propos.

Aux dires du ministre du Dialogue Social, Oumar Hamadou Dicko, « on est dans une perversion de l’information.Il appartient aux hommes de médias de placer la vérité dans son contexte ». A l’endroit des manifestants, il a jugé “abusif” ce mouvement qui “participe à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat”. “Les revendications doivent se faire dans un cadre organisé”, a-t-il déclaré. Le gouvernement n’a pas les moyens de faire face à toutes les revendications de construction”, a renchéri le ministre et Porte-Parole du gouvernement, Yaya Sangaré, tout en indiquant que les travaux de la route menant vers le sud reprendront en décembre. “Dès que les mesures de sécurité seront assurées par les FAMa” (forces armées).

Pour rappel, dans la ville de Tombouctou, cité historique du Nord classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, des manifestants ont empêché pour la troisième journée consécutive, l’accès à l’aéroport, au bateau qui effectue la liaison avec Mopti (centre), principale voie d’accès vers la capitale, Bamako en raison de l’insécurité sur les routes. Banques et services administratifs sont restés fermés. Le collectif des manifestants réclame notamment la réhabilitation et la sécurisation de la route menant à Bamako.

Alassane Cissé

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