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Marissa Samaké condamnée à Paris à 8 mois avec sursis pour possession d’arme
Publié le mercredi 18 septembre 2019  |  VOA
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature du Code de Bonne conduite des partis politiques et des candidats
Bamako, le 06 juillet 2018 à l`hôtel Radisson Blu. Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme EMERGE, l`Institut National Démocratique (NDI) qui appuie et soutient les partis politiques pour les élections de 2018, a réuni les candidats à la présidentielle et les partis politiques pour la signature de leur Code de Bonne Conduite aux diverses consultations électorales du Mali.
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L’épouse de Yeah Samaké un homme politique malien a été interpellée par la police de l’air et des Frontières à l’aéroport international Charles de Gaule en France pour détention d'arme à feu avec munitions dans sa valise à main.

Cette affaire met à nue les défaillances sécuritaires de l'aéroport Modibo Keïta Bamako Sénou. La femme a été condamnée à 8 mois de prison avec sursis, elle doit aussi payer une amende de 5.000 euros.

De l'aéroport international Modibo Keïta de Bamako, à Roissy Charles-de-Gaulles, une arme se trouvait dans le bagage cabine. La ressortissante indienne et épouse de Yeah Samaké a été arrêtée le 12 août dernier par les fonctionnaires de la police aux frontières de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle parce qu’elle possédait un pistolet chargé.

Abrahamane Diallo, porte-parole de la famille Samaké, raconte que ''la famille Samaké était en instance de déménagement à Ouélésseboubou" (localité située à 80 Km de Bamako au sud) à la veille de la fête de Tabaski.

"Madame Samaké soustrait l'arme de la portée des enfants, elle l'avait mis dans son sac à main, malheureusement la nuit de la fête, elle devrait voyager sur les Etats Unis, elle n'a pas eu l'occasion de l’enlever. Elle a pu passer à l'aéroport de Bamako Sénou, c'est malheureux c’est regrettable. Ce n'est qu'arrivée à l'aéroport Roissy que l'arme a été découverte dans son sac", explique-t-il.

L'épouse de Yeah Samaké était en transit à l’aéroport parisien, elle venait de Bamako, avec ses deux enfants et son arme dans son sac. Elle aurait donc pu passer sans difficulté les contrôles de sécurité de l’aéroport malien.

Incompréhensions à l'aéroport de Bamako

''Comment on peut quitter Bamako avec une arme, passer par l'aéroport sans qu'un contrôle policier ou sécuritaire ne découvre cette arme", déplore Mamoutou Mallé, agent de sécurité. "Je pense que nos autorités doivent redoubler d'ardeur à ce niveau, sinon c'est une honte pour le Mali".

La mère de famille a été jugée le 14 août dernier au tribunal de Bobigny. Elle a expliqué qu’elle tenait l’arme éloignée de ses enfants. Mais le juge l’a condamnée à huit mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende.

''Il y a eu quelque part de la faille de la part de nos forces de sécurité, moi-même en tant qu’agent de sécurité ce que je demande aux agents de redoubler d'efforts, d'être très vigilants", confie Mamadou Dembélé, un vigile de l'aéroport. "C'est la femme d'un haut responsable de ce pays, c'est une honte, le Mali sous cette tension de terrorisme ne doit pas faire ce genre de gaffe. Cet acte doit être puni".

Dans un Mali en pleine crise, avec l'insécurité et le terrorisme, cette faille de l'aéroport de Bamako Sénou révolte certains maliens comme Oumar Diakité, qui souligne que "on peut prendre l'aéroport de Bamako Sénou sans grande difficulté, on ne sécurise que le président IBK".

Après son jugement Marissa Samaké et ses enfants ont été libérés, et sont rentrés à Bamako le 17 août. La famille Samaké regrette cet incident malheureux.

"Ce qui est important de souligner, c'est que Marissa Samaké n'avait aucune intention criminelle", insiste Abdrahamane Diallo. "Sa bonne foi ne fait aucun doute, c'est vrai arrivée à l'aéroport les contrôles devraient être plus pointus. Nous regrettons que cela n'a pas été fait, si on avait découvert l'arme à l'aéroport de Bamako cela aurait été souhaitable".

Suite à cet incident, le général Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la protection civile, dit que des dispositions ont été prises: "nous avons immédiatement co-présidé une réunion avec tous les acteurs à l'aéroport pour faire le point et prendre des dispositions pour que cela ne puisse plus jamais se reproduire".
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