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DDR/cantonnement des ex-combattants : 15 millions de dollars injectés dans la construction et l’équipement de 8 sites
Publié le jeudi 19 septembre 2019  |  Soleil Hebdo
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger
Bamako, le 02 mars 2015. Hôtel Radisson Blu. Le ministre DIOP a organisé avec Zahabi et ministre KONATE, la cérémonie de restitution de la fin du cinquième round des pourparlers intercalions d` Alger
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Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, notamment la Réforme du secteur de la sécurité dans ses quatre volets principaux, 8 sites de cantonnement ont été construits et équipés pour un montant de 15 millions de dollars américains. Ils sont prêts à accueillir tous les combattants qui ont été enregistrés.

Soutenir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, notamment la Réforme du secteur de la sécurité dans ses quatre volets principaux est une priorité du gouvernement et ses partenaires. C’est dans ce cadre que 8 sites de cantonnement ont été construits et équipés pour un montant de 15 millions de dollars américains. Ils sont prêts à accueillir tous les combattants qui ont été enregistrés.

Le second volet est le soutien au Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) ainsi que l’intégration des ex-combattants des mouvements signataires et de certains mouvements non signataires dans les services de l’Etat et particulièrement dans les Forces de défense et de sécurité. A ce titre, 3 camps du MOC ont été réhabilités depuis 2016. Ce sont d’anciennes casernes des Forces armées maliennes pour un montant de 3,5 millions de dollars et les 3 unités du MOC ont été activées à l’époque.

Le troisième axe est la gouvernance du secteur de sécurité, tout ce qui touche à l’inspection interne et à l’audit des forces de sécurité à savoir le ministère de la Défense, les Forces armées, l’Armée de terre, l’Armée de l’air, ensuite au niveau du ministère de la Sécurité, l’inspectorat du ministère de la Sécurité et de la Protection civile et les différents inspectorats de la Police et de la Gendarmerie, de la Garde nationale et de la Protection civile.

Le troisième axe est la mise en œuvre des stratégies et politiques nationales qui ont déjà été élaborées. Il y a une Politique nationale de Réforme du secteur de la sécurité, une politique nationale de DDR et d’intégration, la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent, la gestion des frontières, la loi de programmation militaire 2014-2019 et la loi de programmation de la sécurité intérieure 2015-2020.

La Minusma a soutenu les différents ministères concernés dans l’élaboration de toutes ces stratégies en donnant une expertise dans certains domaines, en fournissant les moyens logistiques pour l’élaboration de toutes ces politiques nationales et aussi certaines capacités financières pour mener à bien cette tâche.

Ensuite, il faut établir des institutions de sécurité efficaces, protégeant les populations, soutenables par le budget de l’Etat, redevables devant les autorités démocratiquement lues et sous bonne gouvernance. Ce sont les phases RSS. Les phases RSS et DDR sont tantôt simultanées, tantôt successives, mais c’est le même processus global qui est là.

Des efforts appréciables seulement, le constat révèle que pour donner une idée de ce qu’est le processus cantonnement-DDR et intégration, dans la colonne de gauche, il y a les choses qui devaient être faites avant le cantonnement, pratiquement. Les parties signataires sont d’accord sur certaines choses. Mais le cantonnement effectif des combattants n’a pas encore commencé. Le désarmement et la démobilisation ont été faits pour les éléments du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). Dans l’Accord de paix, le MOC est un mécanisme tripartite entre le Gouvernement, la CMA et la Plateforme. S’y sont ajoutés plus tard des mouvements non signataires mais qui adhèrent à l’Accord de paix. Trois unités ont été constituées à Gao, Tombouctou et Kidal. Il se trouve qu’il y avait quelques difficultés dans le fonctionnement du MOC à l’époque parce que c’étaient des gens qui appartenaient aux mouvements signataires, mais administrés par les Forces armées maliennes.

Une fois cette partie faite, il faut penser à la réinsertion économique des combattants, tout en poursuivant la Réforme du secteur de la sécurité.

Déjà, le Conseil national de la Réforme du secteur de la sécurité est présidé par le Premier ministre. Le Commissariat à la Réforme du secteur de la sécurité est son bras exécutif. Tous ces organes ont été mis en place avec le soutien de la MINUSMA dans les trois volets : en expertise, en soutien logistique et financier pour leur fonctionnement effectif. A la date d’aujourd’hui, toutes ces commissions fonctionnent et comprennent les membres des parties signataires. Toutes les décisions y sont prises par consensus. Il y a donc un schéma national pour mettre en œuvre les provisions défense et sécurité de l’Accord de paix. En second lieu, il y a eu des critères d’éligibilité pour le DDR et l’intégration qui ont été adoptés et signés par toutes les parties depuis octobre 2015. Entre 2018 et 2019, la MINUSMA a soutenu la Commission nationale de DDR et la Commission d’intégration pour le préenregistrèrent de tous les combattants.

« 74 000 femmes et hommes affiliés aux mouvements »

Il y a un total de 74 000 femmes et hommes qui disent qu’ils sont affiliés aux mouvements d’une manière ou d’une autre. La particularité est que parmi ces 74 000, il y en a 26 000 qui disposent d’armes. Les critères universels pour le DDR et qui sont repris dans le mode opératoire dont j’ai parlé, qui a été signé en octobre 2015 dit que pour être éligible aux programmes de DDR et d’intégration, il faut être affilié aux mouvements signataires, avoir une arme en état de fonctionnement ou bien faire partie de l’équipage d’une arme collective. Il n’y a que 26 000 combattants parmi les 74 000 qui prétendent faire partie des mouvements qui disposent de ces armes. Il a été arrêté que les 26 000 qui remplissent les critères passeront par un processus. Ils seront soit intégrés soit envoyés à la réinsertion économique. Le restant sera envoyé dans des projets de réduction de la violence communautaire. C’est pour dire que personne ne sera laissé en rade. A ce jour, nous avons commencé par les ex-combattants du MOC. A ce jour, 1 006 d’entre eux ont été désarmés, démobilisés et intégrés dans l’armée et la garde nationale. Je précise que le DDR est un préalable légal mis par l’Accord de paix. Personne ne peut être intégré dans les forces de défense et de sécurité ou dans les autres services de l’Etat si au préalable, il n’est pas passé par la phase DDR. Donc, il y en a 1 006 qui le sont aujourd’hui. Il y a 353 qui sont actuellement dans les centres de formation. Ils sont intégrés et vont être effectivement redéployés vers la fin du mois d’octobre. Ensuite, on continuera avec les autres selon un calendrier qui est en train d’être fait par les deux commissions nationales, celle de DDR et celle d’intégration.

Donc, à côté de cela, la réforme du secteur de la sécurité, c’est aussi l’appui aux politiques nationales et aux lois de programmation militaire. Dans ce cadre beaucoup de choses sont faites comme récemment l’inauguration d’infrastructures pédagogiques, un dispensaire, des bâtiments vie et de sport au Lycée militaire de Kati, pour augmenter la capacité de l’école, pour améliorer le cadre de vie et aussi pour augmenter le recrutement des filles. Parmi les bâtiments qui ont été construits, il y en a deux. Comme vous le savez, le Prytanée militaire de Kati, c’est la pépinière des cadres des forces de défense et de sécurité.

Zan Diarra avec la Minusma

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Des responsables d’organes de presse outillés

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