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Mali : les agents électoraux enlevés dans la région de Kidal ont été libérés
Publié le dimanche 21 juillet 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Arrivée à Bamako du matériel électoral
Bamako, le 18 juin 2013 à la direction générale des douanes de Faladiè. Un lot de cartes NINA ,d`isoloirs et d`urnes a été réceptionné par le capitaine Mamadou Sougouna, directeur des finances et du matériel au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.


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BAMAKO - Six personnes, dont cinq agents électoraux, enlevées samedi dans la région de Kidal (nord-est du Mali) ont été relâchées, mais les préoccupations sécuritaires demeuraient vives dimanche dans cette zone à une semaine d’une présidentielle cruciale pour le pays.
Nouvel élément inquiétant: une bombe de fabrication artisanale a été
découverte en plein centre-ville de Kidal dimanche matin. Des dispositions ont
été prises pour désamorcer l’engin, a indiqué à l’AFP une source
administrative sur place.

Selon un responsable au gouvernorat de Kidal, chef-lieu de région, les
enlèvements avaient été perpétrés par des hommes armés samedi dans la localité
de Tessalit, au nord de Kidal. Il y a eu six otages au total: cinq agents
électoraux et un élu local.

"Toutes les personnes enlevées samedi à Tessalit ont été libérés, elles se
portent bien", a-t-il déclaré dimanche à l’AFP.
"C’est Baye Ag Diknane, un responsable du MNLA (Mouvement national de
libération de l’Azawad, MNLA), qui a commandité le coup. Il est actuellement
entendu par les forces internationales à Tessalit. Il est arrêté", a-t-il
ajouté.

Une source militaire africaine à Kidal a confirmé la libération des otages,
indiquant d’après le témoignage de l’un d’eux, que les ravisseurs ont utilisé
"un véhicule avec drapeau du MNLA".

Les rapts n’ont pas été revendiqués mais, dès samedi, deux sources
administrative et ministérielle maliennes avaient accusé des membres du MNLA
d’en être les auteurs.

Le MNLA avait pris le contrôle de Kidal en février 2013, à la faveur de
l’intervention de l’armée française en janvier 2013 qui avait permis de
chasser ses anciens alliés jihadistes ayant occupé le nord du Mali pendant
près de dix mois.

Les rebelles touareg ont refusé la présence de l’armée et de
l’administration maliennes à Kidal jusqu’à la signature, le 18 juin à
Ouagadougou, d’un accord avec le gouvernement malien ayant permis le
cantonnement dans la ville de ses hommes, en parallèle avec l’arrivée début
juillet de 150 soldats maliens, puis du retour de l’administration.

Craintes de "fraudes" électorales

Les enlèvements se sont produits au lendemain de violences dans la ville de
Kidal entre Touareg et Noirs ayant fait officiellement entre les 18 et 19
juillet quatre morts et plusieurs blessés.

Depuis samedi, le calme régnait dans la ville, où ont patrouillé des
soldats de l’ONU et de l’armée malienne, selon des résidents. Mais
l’inquiétude est montée d’un cran avec la découverte de la bombe artisanale,
qui a créé un mouvement de panique, d’après des témoins.

Ces derniers développements font planer le doute sur la possibilité d’organiser la présidentielle à Kidal. Un des 28 candidats dont les dossiers ont été validés, Tiébilé Dramé, a annoncé le 17 juillet son retrait de la course en dénonçant les conditions de préparation du scrutin, particulièrement à Kidal.

Lors d’un meeting samedi à Bamako, Soumaïla Cissé, un des candidats donnés
favoris, s’est dit inquiet face à "des risques de fraudes généralisées" à
l’élection.

Dans d’autres milieux, s’expriment des préoccupations sécuritaires pour ce pays de 1.240.000 km2 éprouvé par 18 mois de crise politique et une guerre contre les jihadistes menée avec l’appui déterminant de la France et son opération Serval, ainsi que d’autres troupes étrangères.

En dépit d’une "dynamique de succès militaires répétés", le Mali n’est pas "complètement stabilisé", a reconnu le général Grégoire de Saint-Quentin, qui a dirigé l’opération Serval au Mali. "Il faut du temps pour reconstruire" toutes les structures mises à mal ou détruites par les groupes armés", a-t-il dit à l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche.

D’après une source militaire malienne dimanche, un groupe de soldats
maliens qui se dirigeait vers Aguelhoc, localité au nord-ouest de Kidal, a été
prié de "rebrousser chemin" par les forces françaises présentes dans la zone,
ce qu’il a fait "pour ne pas envenimer la situation". Aucun détail n’a été
fourni.

Interrogé sur ce sujet par l’AFP à Paris, le porte-parole du ministère français de la Défense, le colonel Thierry Burkhard, a simplement répondu:
"Les forces françaises n’ont pas vocation à donner d’ordre à des militaires
maliens".

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