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Editorial : La faute à moitié reconnue
Publié le lundi 22 juillet 2013  |  Le Pays


© AFP par DR
M. Tiébilé Dramé, président du Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA)


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Dans la deuxième semaine des campagnes électorales pour les élections présidentielles de 2013, une surprenante nouvelle est tombée. Il s’agit de la déclaration d’un candidat, parmi les 28 maintenus sur les 36 au départ, de se retirer de la course. Le politique en question répond au nom de M. Tiébilé Dramé, président du Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA). L’homme n’est pas un inconnu de la scène politique malienne, compte tenu de sa carrière politique répondant aux critères d’un parti de poids.Sa position à l’assemblée nationale (nombre de députés) ; ses résultats aux deux dernières élections présidentielles (2002 et 2007) arrivé respectivement en 4e et 3e position.
De son dynamisme et sa maîtrise des sujets sensibles de la nation malienne, le Mali lui a fait concours à plusieurs reprises pour la gestion de la déstabilisante crise qui suit toujours son cours au nord du Mali. La dernière en date est son choix par le président de la République par intérim comme facilitateur dans l’accord signé entre Bamako et les groupes Rebelles Touareg à Ouagadou, le mois dernier, sous le contrôle du médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, président de la République du Burkina Faso.

C’est à partir de là que son aventure ambigüe a débuté. Accepté de signer un accord qui dans son ensemble ne rassure pas les principesde la stabilité. Il est à reconnaitre que c’est grâce à ce support que le Mali se dirige aujourd’hui vers les élections présidentielles. Mais le hic est que le peuple n’a pas, dès au départ, cautionné les modalités de dialogue et de négociationpendant et post-crise crise ; la gestion de l’aspect cantonnement des troupes du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) qui détiennent toujours leurs armements en main.

Cette erreur qu’il a commise et qu’il n’avait voulu reconnaitre au moment, d’autant plus que conscientde l’impossibilité d’organiser les élections dans ces conditions dans la région de Kidal, lui a rattrapé.

Il se dédit. Au départ, l’accord était un honneur pour lui, mais aujourd’hui le regret semble plus qu’amer à intérioriser. Il reconnait, dans la norme des choses,impossible d’organiser des élections présidentielles transparentes et crédibles dans ces conditions-là. Kidal n’est toujours pas libérée ; l’administration n’est pas présente dans toutes les zones de la région ; les listes électorales ne sont pas acheminer vers Bamako dans son ensemble ; la tension est toujours vive dans la ville de Kidal et nous en passons. Des inquiétudes restées sans solution à deux semaines du premier tour des élections présidentielles.

Ce pas du Mali vers l’incertitude d’un lendemain meilleur(si tel est le cas), il en serait un artisan. Mais comme, pour vite réparerle mal, il a pris en ces derniers temps des positions de défenseurs des intérêts de la nation : recours à la cours constitutionnelle pour une demande de report des élections ; attaque virulente contre la France dont un ministre est accusé de se comporter en Directeur des élections au Mali et pour finir l’acte, la déclaration officielle de son retrait de la course pour le fauteuil présidentiel.

Il n’a qu’à même pas manqué d’arguments et s’est défendu malgré tout. Il dit n’est pas être pour un boycott des élections et souhaite bonne chance aux autres en lice.

Ses erreurs à moitié reconnues seront peut-être à moitié pardonnées par le peuple malien. Mais il aurait dû se soumettre aux enseignements d’un célèbre adage dès le départ : « Nettoyer c’est bien, mais ne pas salir est encore mieux ». Ce qui lui a manqué.

Boubacar Yalkoué

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