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L’Indépendant N° 3307 du 25/7/2013

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A quatre jours du scrutin présidentiel : Le bataillon Waraba interdit par les Français de se déployer à Aguel Hoq
Publié le jeudi 25 juillet 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Bataillon Waraba : Sortie ratée


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Pas l’ombre d’un seul militaire malien à Aguel Hoq, Abéibara, Tinzawaten. Les casques bleus qui sont présents à Kidal ne s’y rendent que lors des patrouilles. Ce sont des localités qui peuvent devenir jusqu’à preuve du contraire la cible d’attaques terroristes ou de narcotrafiquants surtout en cette période électorale. Sans verser dans le pessimisme, il sera extrêmement difficile d’organiser une élection libre et transparente dans ces conditions dans ces localités.

bataillonLe bataillon Waraba, c’est bien ce premier contingent de l’armée malienne à avoir bénéficié de la formation de l’union européenne dans le cadre de l’EUTM. Après une sortie agitée début juillet à Koulikoro pour cause de prime et de passage à un grade supérieur, le bataillon a été autorisé à se déployer au nord du Mali. Fort de plus de 700 hommes, le bataillon s’était établi à Gao considéré comme la base logistique de l’armée malienne pour toutes les opérations au nord.

Et depuis un mois ces éléments ont progressé vers Anefis pour rejoindre d’autres détachements de l’armée malienne en partance pour Kidal.

De source proche de l’EUTM, il était question que le bataillon Waraba soit déployé à Kidal puisque réputé avoir eu une bonne formation en matière de droits de l’homme. Aussi, était-on convaincu à l’union européenne, que ce bataillon était le mieux indiqué pour cette opération. Toutefois, au dernier moment, c’est le lieutenant-colonel Mamary Camara qui a été appelé en sa qualité de nouveau commandant de la région militaire de Kidal de conduire le contingent malien de près de 200 hommes.

Dans la perspective de l’élection présidentielle du 28 juillet, l’Etat-major malien en accord avec l’administration a décidé de déployer ce bataillon à Aguel Hoq. Cette localité, faut-il le rappeler, réveille de vieux et tristes souvenirs chez de nombreux maliens. Car c’est à Aguel Hoq que près de 200 soldats maliens ont été froidement assassinés par le MNLA et ses alliés jihadistes et narcotrafiquants.

A Aguel Hoq vivent les populations nomades qui ne sont pas des Ifoghas. Elles sont issues pour la plupart de la communauté des IMGHADS dont serait issu l’officier touareg de l’armée malienne Alaji Gamou. Cette communauté est réputée pour son rejet de la fantomatique république de l’Azawad. Les habitants avaient souvent fait l’objet de brimades de la part des combattants du MNLA. Certains ont même été tués.

Depuis plus d’un an, aucun soldat malien n’y a mis pied. Seuls les casques bleus de la MINUSMA passent souvent à proximité de cette localité. Cette situation a permis aux combattants du MNLA de renforcer leur position. Ils tiennent des check-points tant à l’entrée qu’à la sortie de la ville. Quelques combattants circulent en ville munis de leurs armes. Ces derniers passent leur temps à terroriser la population.

C’est pour mettre un terme à tout cela et permettre l’organisation d’une élection libre et transparente que l’Etat-major malien a décidé de déployer le bataillon Waraba sur place. Mais c’était sans compter avec la force serval qui a refusé toute progression de ce bataillon vers Aguel Hoq.

Du côté de l’armée malienne, on ignore les raisons qui ont motivé la France à prendre une telle décision.

Dans les autres localités de la région de Kidal, l’armée n’arrive pas à se déployer. Elle est bloquée dans son mouvement par la force Serval dont une unité se trouve à Anefis pour veiller et contrôler le moindre de ses mouvements. En tout cas au rythme où vont les choses on va inéluctablement vers une élection bâclée dans la région de Kidal.



Abdoulaye DIARRA

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